mardi 28 février 2012

Pas de Taxe foncière nouvelle pour l'Eglise et les écoles catholiques en Italie.

Avec l'approbation de la Commission Européenne, l'Italie exonère les écoles catholiques -dites non-commerciales, des taxes nouvelles qui pèsent sur tous les Italiens depuis la mise sous tutelle de l'Italie pour la réduction de la part de son déficit public. Tout ceci est dû bien sûr aux visées de la troïka des banques et des pays comme la France et l'Allemagne.


Par ces nouvelles mesures fiscales, tous sont concernés. Tous ? Non, il reste une poignée d'irréductibles latins qu'on appelle ecclésiastes. Il faut se rappeler que le Vatican a lui aussi l'une des banques les plus puissantes du monde. Et un banquier, qu'il soit croyant ou non, n'est jamais très prompt à délier les cordons de la bourse.




Mario Monti, le nouveau Premier ministre Italien mis en place par... Mme Merkel
Ceci est la traduction de l'article paru ce lundi 27 février 2012 sur un média italien, TG com.

Les écoles catholiques ne devront pas verser la nouvelle Taxe foncière.
Cette affirmation vient de Mario Monti à propos de l’introduction de l’ancienne Taxe sur les biens immobiliers de l’Eglise. Il est nécessaire de préciser -dit le Premier Ministre- que sont exemptes les écoles religieuses qui n’opèrent pas sur un mode commercial. Quant au décret sur les privatisations, il a souhaité que “le gouvernement définisse cette voie jamais explorée, en la mettant à l’abri de futures polémiques”. L’UE et le gouvernement italien affronteront le thème de l’Imu (taxe foncière) pour l’Eglise sur la base “son exacte incidence et sans préjudices idéologiques”


Taxe pour l’église la voie est libre
La voie est libre pour l’amendement du décret qui réintroduit l’ancienne Taxe foncière rebaptisée Imu sur les biens des entreprises à but non lucratif et l’Eglise. La norme a été approuvée à l’unanimité. Avant d’être proposé au Parlement, le texte a été “informellement approuvé par la Commission européenne, a expliqué Monti, pour avoir confirmation par voie informelle que la procédure soit close. Je ne voudrais pas déstabiliser ce mécanisme.”


Monseigneur Gianni Ambrosio, président de la Commission Episcopale pour l’Education catholique a déclaré qu”elles vont "dans une bonne direction les préconisations européennes. Que les activités relevant d’une claire utilité publique et sociale (sic) soient taxées, seraient un non-sens. Il faut renforcer le sens du devoir de paiement des taxes, a-t-il ajouté”. (Ndlr, précisément ils paieront moins...)


La CEI apprécie les déclarations de M. Monti sur l’exemption de la Taxe pour les écoles sans buts lucratifs. Du même avis, Michele Pennisi secrétaire de la commission pour l’éducation, l’école et l’université : “l’éclaircissement du Premier Ministre Monti est utile et nous fait exprimer notre soutien et notre satisfaction.


Privatisations thème jamais affronté


Pour parler des privatisations, Monti a déclaré : “l’affaire est difficile : elle n’a jamais été abordée toutes ces années passées alors qu’elle est vue comme opportune à éclaircir. J’espère que le gouvernement réussira à  régler cette affaire de façon à la mettre à l’abri de toute future polémique.

fin de l'article 


L'Italie se prépare à des élections difficiles, à une vie publique plombée par les taux d'intérêts qu'ils doivent rembourser aux établissements détenteurs de leur dette dite "publique"...


Pour approfondir une étude pour BNP Paribas sur le cas italien
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Lire http://www.listenoire.ca dossier Les banquiers de Dieu 

lundi 27 février 2012

Lettre à ma tante sur l'Extrême-Droite et sur mon engagement à Gauche (suite)

... suite de la première partie de la lettre

... Mais parlons de nous, à présent. D'un côté, je comprends très bien les gens que la droite a déçus. Les classes moyennes propriétaires que, ni l'UDF ni le RPR ni l'UMP n'ont jamais aidés. 

 Mais je ne comprends pas votre position autrement que par une sorte de "croyance" :

Je sais que vous avez été tous deux fonctionnaires hospitaliers, de  bons techniciens, qui avez commencé avec un C.A.P et qui aujourd'hui possédez une jolie maison de campagne (mes cousins, vos deux fils en ont chancun une) deux voitures et vous avez une petite bicoque secondaire à la mer. Super. Vous avez eu la chance d'arriver à une époque où tout cela était possible, vous faites partie de la génération dite dorée, née après 1945, qui a connu et la prospérité, et la croissance, et l'emploi et la sécurité d'emploi. Aujourd'hui, à notre âge que feriez-vous ? Vous l'avez remarqué comme moi,  les plus nantis sont les plus égoïstes. Et cela vaut du haut de l'échelle jusqu'en bas.

Avec l'Extrême-Droite des Le Pen (qui passent leur temps à Strasbourg à voter avec la droite classique que vous récusez) la Fonction Publique offrirait-elle encore une garantie d'emploi à vie ? Sarkozy tente déjà d'abroger ce principe. Où en seriez-vous vous-même si l'un des Le Pen ou des Poujade avait dirigé la France avec ce projet politique dans les années 60 ? Vous, ou votre génération, qui avez tout connu, de la naissance à la retraite, ne pourriez-vous pas vous montrer en faveur de plus de partage ? 

De ce partage qui existait autrefois lorsque vous avez commencé à travailler, -puisque la part des salaires dans la richesse nationale était de 10 points supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui. Ne souhaiteriez-vous donc pas plus d'égalité de chances à vos petits-enfants qu'à vous-mêmes, et non moins de d'égalité de chances ? Etes-vous pour un monde plus dur, moins sécure, au plan alimentaire, sanitaire, énergétique, salarial, culturel également ? La France et d'autres pays aussi développés que le nôtre sont, sur ces points, dans un sale état.


À bien des égards, si cela peut vous rassurer je trouve  le projet présenté par le Front de Gauche plus "nationaliste" -au sens de l'intérêt de la France, mais pas seulement la France- que celui du Front dit "National". Je m'explique. Je pourrais dire plus patriote.

Je joue un peu sur les mots, mais quand notre programme expose des réformes bancaires, la solution de nationaliser les banques pour avoir une vraie souveraineté nationale sur l'économie du pays, et sur la dette publique par exemple mais aussi et surtout sur tous les investissements à réaliser, c'est une  solution que bien des économistes savent bonne et viable mais que leurs aiguillons idéologiques leur intime de taire. 

Et justement, comme pour les trains, c'est une question d'aiguillage : nationaliser, c’est rendre à la Nation ce qui lui appartient, première étape pour ensuite créer un système socialisé du crédit où des intérêts  proches de zéro profiteraient à tous, entrepreneurs compris ! C’est pas idiot par les temps qui courent, et beaucoup de petites entreprises ou de locataires comme moi aimeraient y avoir accès... pas vous ?
 
Une nouvelle voie est en train d'apparaître avec le Parti de Gauche et ses alliés du Front de Gauche : un socialisme écologique et républicain qui a pour projet simple -mais salutaire- de libérer les entreprises, les salaires, l'agriculture, en protégeant toute l'économie de nos pays du capitalisme financier qui les rend malades.

Et je vous passe, chère tante, cher tonton, les détails du dispositif de sortie de crise élaboré par Jacques Généreux, docteur en économie,  qui édicte 10 points par lesquels il faut passer pour gouverner malgré les banques et les marchés financiers (tu peux trouver son bouquin très accessible “Nous, on peut” sur internet)

Les marchés financiers c'est quoi ? Ce sont les outils avec lesquels nos dirigeants ont lié nos démocraties, et qu'utilisent les profiteurs du travail : Quand l'Euro prend 10 centimes à cause de la spéculation sur les monnaies, Airbus perd 10 millions d'euros dans le seconde suivante, et ses salariés sont menacés de perdre leur emploi. On a du mal à le croire, mais c'est pourtant le monde que nous connaissons aujourd'hui. Lorsque quelques puissants dictent leur taux d'intérêts, un pays entier est réduit à la misère : la Grèce nous offre ce triste spectacle, à tous.

Et vous et moi avons marre d'entendre qu'on ne peut rien faire. Rien n'est plus faux.

Alors, les vrais fascistes, tiens, les voilà les vrais ennemis de la Nation, qu’on a laissés prospérer à outrance, pas voilés du tout ceux-là, qui s'étalent même en double page papier glacé, les multinationales, et leurs dirigeants cooptés plus que compétents.  

Ce sont eux qui font partir l’outil de travail à l’étranger, pendant qu’on nous montre que c’est l’étranger qui vient ici. Comme ça, l'électeur se trompe d’ennemi, on en abattrait notre frère noir alors que le dirigeant français de Total fabrique du chômage ici en allant se cacher là-bas, au su et au vu de tous ! 





L'intuition nationale comme espace juridique connu et plus sécurisant pour l'administration d'un pays était bonne en 1986, au moment de signer l'acte unique européen, elle l'était encore en 1992 et en 2005. Et justement ! C'est sur ce terrain-là que la gauche a avancé, pour preuve : le Front de Gauche est la plus grande coalition créée depuis plus de 40 ans. Il confirme le bien-fondé de la nation comme cadre et l'internationalisme comme objectif à terme , vecteur d'un progrès partagé ; mais pas l'internationalisme ultra-libéral des flux financiers qui est un visage odieux et régressif, un faux internationalisme sauvage.  Non, un vrai truc quoi, une mise en harmonie des Droits du travail en Europe, déjà...


Pour te rassurer, "Inter-national" ne s'oppose pas forcément à "national", car pour que des nations dialoguent, il faut qu'elles soient en état de le faire, qu'elles existent. Et le dialogue évite le recours à la force. Or, nous sommes réduits en ce moment à défendre un bout de gras, qu'on appelle le AAA, une note internationale et bien plus, anti-nationale. Pourquoi aurions-nous si peu foi en nous-mêmes, nous les français ? Nous n'allons pas nous diluer ! Nous le sommes déjà, à cause des droites européennes ! Nous ne pourrions que nous renforcer si nous avions tous en Europe, et la France en premier, des systèmes plus favorables à la sécurité de l'emploi. Au diable les pessimistes !

Cela va mal, c'est vrai, et ce serait la faute à un Mitterrand qui n'a même pas pu aboutir son projet de nationalisation bancaire (Europe oblige !). Et ce serait la faute aux étrangers ? Les voilà affublés d'un pouvoir extraordinaire ! Les problèmes entre communautés, je les connais, j'ai habité à Amiens, au Pigeonnier. Vous, peut-être est-ce dommage, n'avez pas connu l'ambiance d'une banlieue... 
Ce qui me rend triste, c’est que beaucoup de gens de ma condition traduisent leur colère par des simplismes politiques ; ils croient possible ce que raconte Le Pen depuis 30 ans parce qu'ils ont le sentiment d'avoir perdu avec la souveraineté monétaire et politique une partie d'eux-mêmes. On ne peut pas leur donner tort. 

Mais est-ce une raison pour avoir foi en un mouvement politique, le Front National, qui fait son marketing sur les peurs depuis 1965 et qui énonce des chiffres qui sont faux ou de vérités partielles ? (lire ça dans "Les 5 mensonges du Front national" de Laurent Mafféis, éditions Leprince).

Je crois que c’est précisément la présence de la droite extrême qui renforce la droite dite libérale et la modèle en droite sécuritaire, celle des puissances matérielles qui nous exposent à l'insécurité de l'Europe-sans-frontières, celle qui nous vend l’Europe à tout prix comme gage de paix, avec les résultats d'une dictature. L'expérience est là. Ce n'est en rien une Europe guidée par un socialisme...

Cette droite extrême incarné par Mme Le Pen, Claude Géant ou  Sarkozy, a l'habilité de détourner ces millions de gens, de vrais gens, qui autrement en découdraient, dans les urnes comme dans la rue, là, tout de suite, et pas en 2029 ! Mais je le vois depuis des dizaines d’années, grâce à l’instrumentalisation de la famille Le Pen par l’UMP, et le P.S depuis 1986*, toute occasion de changer de voie est ruinée. Alors qu'il existe des façons de gérer l'économie plus douce pour nous et pour la nature qui nous fait vivre. Mme Le Pen aujourd'hui et son père hier, empêchent, à la fin, ce pays de se réformer en profondeur.
Je ne veux pas paraître arrogant. Je vous dis sincèrement les raisons de mon engagement dans cette nouvelle gauche du XXI° siècle. Tout le monde peut se tromper. Tout le monde peut évoluer aussi. Encore vous, je peux comprendre, à côté de moi, vous êtes des gens aisés : voitures, plusieurs maisons, des parents et des enfants propriétaires. Vous pouvez être fiers. Moi je suis locataire, vous avez un patrimoine à transmettre et moi, rien. Vous avez peur de perdre, et moi de ne jamais avoir. C’est peut-être  toute la différence. 

Je pense comme ma condition me le permet et avec les outils que l'école publique m'a donnés. Je ne suis qu'un salaud de pauvre… L’Etat aurait dû être présent lors de ma sortie des écoles et il ne l'était pas. Ma seule force n’a pas suffi : le logement, toujours le logement, cette difficulté a ruiné mon entrée dans la carrière et donc dans la vie car, à la différence de nombreuses autres personnes prises dans la guerre économique, je ne me suis jamais prostitué, ni pour avoir un rôle, ni pour avoir un logement : Priorité n° 1 ! Mme Le Pen propose de les détruire les logements publics. Nous proposons d'en contruire. Le Privé ne veut, ni ne peut, le faire. Trop cher et ça ferait baisser le prix de tous les loyers. Alors c'est à nous de le faire, car la Nation c'est nous.



Et donc, j'ai trouvé mon camp. C’est même parce que le programme de du Front de Gauche est tellement pertinent et qu’il a fait ses preuves ailleurs parfois, comme en Argentine au grand dam des grosses fortunes et des banques privés, que je pense que le candidat qui le mettrait en œuvre pourrait y laisser sa peau au bout de dix jours s’il arrivait au pouvoir, et même pas par des militants d’extrême-droite, pas du tout. Par des puissants qui, parce qu’ils ont grandi et vécu comme des paranoïaques, n’auront pas compris l’intérêt général qui est visé par son programme, mais n’auront vu qu’une menace : celle contre leurs intérêts matériels particuliers, et même pas ceux de leurs enfants. C’est triste.
Je n'en veux à personne, je n'insulte personne et surtout pas les miens. J'essaie simplement de faire partager les éléments de mon évolution car moi aussi, à ces fariboles, j’y ai cru, un temps. Mais j’avais quinze ans, une faible expérience de la vie et des autres. J’étais ébloui par ce que disait Le Pen. Et quand on est ébloui, on n’y voit plus rien. 

Aujourd'hui, avec les fondateurs et fondatrices du Parti de Gauche, Raquel Garrido, Martine Billard, Danielle Simmonnet, Laurence Sauvage, Jacques Généreux, Henri Pena-Ruiz, François Longérinas, Marc Dolez, François Delapierre,  Alexis Corbière ; Mélenchon, puisque c'est lui dont on a parlé, homme de qualité qui aura bien ses défauts, avec derrière lui nous autres, les centaines d'experts du terrain qui le rejoignent, je possède quelques clefs de compréhension du monde et des rapports de force qui sont à l'œuvre. Chevènement avait commencé le travail. Tous les autres me l'avait masqué. Pour cela -rien que cela !- je lui dis, Merci Jean-Luc. 

Chère Tatie, cher Jean, qui avez entendu des sirènes, entendez cette vraie parole et faites-en ce que vous voulez : Re-Prenons le pouvoir !

Je vous embrasse.
Votre neveu.







*François Mitterrand avait alors organisé le scrutin à la proportionnelle à l'Assemblée nationale, faisant entrer des députés du F.N  pour diviser la droite. Stratégie qui s'avéra perdante.





http://page.to/sacremeluche370foislesmic

vendredi 24 février 2012

Marine Le Pen et les règles du débat, retour sur un clash

Après ce qui vient de se passer sur France 2 ce jeudi 23 février 2011, la politique étant ramenée au niveau de l'arène romaine, je serais frustré si j'étais un militant du FN. Certains esprits faibles n'auraient pas encore compris ce qu'est la politique : un débat d'idées, et non un débat de personnes. Or, Marine Le Pen s'est placée hier soir face à Jean-Luc Mélenchon sur le terrain des personnes. Les uns ont dû se sentir insultés, les autres frustrés d'un débat qu'ils attendaient.








Marion Anne Perrine, dite "Marine Le Pen a laissé passer du temps d'antenne, et abusé de notre temps par ailleurs, à ne pas répondre à Jean-Luc Mélenchon, lui aussi candidat, du Front de Gauche à l'élection présidentielle. Une première, un sommet de mépris. Alors que la vertu du débat politique est de rendre possible le débat d'idées. Tout le monde aura pu noter que l'invitée de France 2 ne respectait pas les règles qui étaient fixées pour tous les candidats : Et ne pas respecter les règles lorsqu'on prétend à de si hautes fonctions...

La séquence est révélatrice : d'un côté un candidat, qui n'est autre que l'homme qui a fédéré une gauche multipartite comme personne ne l'a fait depuis des lustres, et de l'autre une héritière née dans la soie qui évite de regarder la personne humaine qu'elle a en face d'elle, qui lève le petit doigt comme on lui a appris au château de Montretout, lit son journal pendant l'émission,  et qui dit tout haut ne pas vouloir débattre avec un candidat qui pour elle n'est qu'"un leurre". Merci au passage pour les millions de français qui vont donner leur voix au candidat du Front de Gauche et qui sont insultés au passage.

On crut rêver d'entendre cette fille, dans les pas d'un père qui a insulté M. Durafour et tant d'autres personnes, jouer les vierges effarouchées devant les formules de Jean-Luc Mélenchon.

Sa tactique est celle de l'inertie de l'huître grasse. Elle ne s'ouvre pas. Au-delà du triste spectacle qu'elle a voulu donner de son incompétence, de son incapacité à accepter le débat, tout cela est simplement indigne d'une personnalité politique qui brigue les plus hautes fonctions et qui jouit d'un mandat de Député européen. Attitude révélatrice d'un certain esprit sectaire aussi, pas du tout prêt à assumer une confrontation d'idées, qui préfère la provocation et la diversion à la confrontation.


Révélatrice d'un caractère de dirigeant dictatorial et bien plutôt d'une petite capricieuse de 43 ans, héritière du parti de son père, qui avait rêvé débattre avec François Hollande ou Nicolas Sarkozy et qui, geignarde, n'a pas su accorder une once de considération en retour de l'effort qui avait été fourni par Jean-Luc Mélenchon de venir débattre avec celle dont il combat les idées.
Attitude platement justifiée par le refus de débattre avec quelqu'un qui aurait été insultant, lorsque l'on voit la légèreté avec laquelle elle insulte elle-même l'humanité entière, dont l'Enfance même, en osant proférer qu'on ne scolarise pas certains enfants. Quelle honte.

Le mépris est mesquin, et ne fait pas recette. Je crois que Marion Anne Perrine Le Pen qui s'affiche sous le sobriquet de "Marine" devrait le savoir. Elle a risqué gros à ce petit jeu d'évitement, et en tous cas, elle ne rend pas honneur à la hauteur du débat démocratique dont notre pays a bien besoin. Semi-démente en effet, mais pas complètement folle non plus, elle se sait perdante au jeu de la raison des arguments.

A présent, je m'exprime comme citoyen qui soutient comme il le peut la campagne d'un candidat.
C'est une insulte qui descend sur moi ; et ça n'est pas très brillant. Il faut le dire honnêtement, et que les fiers esprits hiératiques de la gauche me pardonnent. Cette violence symbolique va redescendre sur nous et contribuer à dresser encore les Français les uns contre les autres ; les Le Pen ne savent faire que cela, ils s'en repaissent !

A travers la déconsidération totale pour la personne de mon candidat, c'est moi-même qui suis insulté, et jamais depuis que je suis engagé en politique, 15 ans, jamais depuis que je suis les débats à la télévision, 32 ans, je n'ai vu un tel mépris à l'œuvre, en direct, devant des millions de gens.

Son attitude odieuse m'a donné une raison supplémentaire, -mais il y en avait de nombreuses déjà, de ne plus tolérer un instant de plus que de telles idées se propagent sur mon pays, dans ma famille ou parmi mes amis. Je pense qu'avec mes camarades, on ne pourra plus même avoir de respect pour une débatrice politique qui traite ainsi les autres formations, dont sa considération est soudain indexée sur le niveau des sondages (!) , bref sur le quantitatif au mépris du qualitatif, encore une fois...



Sur le Front National pour y voir clair :

Lire le livre d'Alexis Corbière, "Le Parti de l'étrangère"


Laurent Mafféis : "Les 5 mensonges du Front National"  : http://www.bruno-leprince.fr/

Sondage amusant

annexe :
Les échos, Pascal Perrineau : « Marine Le Pen n'a pas les moyens de sa stratégie de dédiabolisation et de respectabilisation, menée habilement en début de campagne mais qui atteint désormais ses limites. Les électeurs, comme les maires, qui rechignent à donner leurs parrainages, se rendent compte qu'elle n'a pas les épaules pour le pouvoir auquel elle aspire ni une équipe crédible avec une vraie culture de gouvernement, poursuit-il.»

jeudi 16 février 2012

L'euro-libéralisme enfariné dit à ses soldats : Circulez ! il n'y a rien à craindre !

Les événements historiques nous font parfois la grâce de se présenter entièrement ramassés en une seule pièce, une image, une parole ou un texte, qui par une puissance vertigineuse en offre une synthèse quasi parfaite.

Ainsi Frédéric Lordon ouvrait son opus "La Crise de trop" en 2009. En 2012, ce trait de plume aurait pu aussi bien décrire l'historique aveu de néo-libéralisme du candidat François Hollande, (13 février  The Guardian) : "... pendant 15 ans... nous avons libéralisé l'économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n'y a rien à craindre.

Traduction complète ici
Cette phrase est en effet parfaite, concise, et s'affranchit pour une fois des circonlocutions fatigantes habituellement de mise chez ce candidat.

François Hollande aurait dû ajouter un “… hélas !” mais il ajoute au contraire à cet aveu sordide qu'il “n'y a rien à craindre”, que cette option ne changera pas (hélas !...). On pourrait jusqu'à même accorder à François Hollande la clarté du constat. Mais le problème réside dans ce "... il n'y a rien à craindre..." à un auditoire de presse étrangère, inquiet de voir débarouler des chars soviétiques devant leurs ambasssades ou, plus sérieusement des intérêts privés de haute finance inquiets de voir les taux de rendement spéculatifs baisser en France sous le coup de mesures économiques socialistes.

Auteur d’une si magnifique synthèse, historiquement exacte, on imagine le triomphe, si elle avait été prononcée à la tribune du Bourget, entre deux envolées, "L'ennemi, c'est la finance !… (applaudissements à gauche) Pendant 15 ans... nous avons encouragé les privatisations (à sa droite Valls, DSK et Moscovici applaudissent tout seuls)". Et d’aucuns diront encore comme à Démocratie&Socialisme qu’il y a encore un courant de gauche qui pèse au Parti Socialiste ?

Nombreux sont ceux qui depuis vingt ans se sont évertués à critiquer la dérive européiste et marchéiste du Parti Socialiste. Aujourd'hui, je remercie François Hollande de donner raison par ces mots à toute la critique chevènementiste d’hier et toute la critique du Front de Gauche aujourd'hui qu'on méprise un peu vite au Parti dit Socialiste. Et c'est celui qui a immobilisé le PS pendant onze ans, qui faisait partie de la gauche de OUI, qui aura ostracisé les militants qui suivaient Fabius, puis les intelligences à gauche comme Chevènement qui dénonçaient le social-libéralisme larvé du P.S, qui reconnaît aujourd'hui le sens caché de cette persécution ! Merci, et bravo. 

Leur tête de proue vient d'enfoncer un sérieux coin dans la masacarade mise en scène depuis des années par son parti. Ceux qui sont des socialistes authentiques viennent de subir un camouflet historique. Après un tel coming out, un tel accès de franchise, je comprendrais que les militants qui forment le gros des troupes du P.S s'en détournent, et avec eux ses délégués nationaux, Henri Emmanuelli et Gérard Filoche en tête. Et pourtant, vous verrez les Hamon, les Montebourg, et tous les jaloux disant pis que pendre du Front de Gauche, ne pas broncher, baisser la tête et filer droit derrière leur candidat.

Aujourd'hui avec des socio-démocrates comme les deux François, Bayrou et Hollande, Circulez ! Il n'y a rien à craindre, ni pour les puissances financières qui étranglent les peuples d’Europe, ni pour les gouvernements, même socialistes- qui les laissent faire. En effet grâce à eux, nous le peuple de France ne craignons plus d'être mangés tout cru, nous sommes sûrs de l'être !

Mais il faut rendre honneur à la beauté de la phrase qui pour moi fera date dans la campagne électorale de 2012, et être juste : analysons l’extrait en V.O :

  • « The 1980s was a different era. People said there would be Soviet tanks on the Place de La Concorde. That era is over, it’s history. It’s normal there were fears then. There had been 23 years of the right in power, the cold war was on and Mitterrand nominated Communist ministers to government. Today there are no Communists in France … the left was in government for 15 years in which we liberalised the economy and opened up the markets to finance and privatisations. There is no big fear. »

Ce n’est pas faux. On savait que Bérégovoy avait libéralisé les flux financiers, que Jospin avait privatisé plus que Balladur et Juppé réunis. Mais au passage, vous noterez le faux-nez donner raison aux oligarques euros-intéressés : “It’s normal there were fears then” ; C'est normal qu'il y eut alors des peurs, dit le gentil François devant la presse anglo-saxonne.

Ben voyons… Normal que Reagan et les ultra-libéraux de la City aient pu épouvanter les industriels de 1981 en brandissant le spectre du Bolchévisme en France c'est bien normal vu leur paranoïa… Que faut-il y comprendre? Normal qu’ils eurent des fantasmes socialement régressifs ?… Il faudrait alors les en excuser ? Allons, pas sérieux pour un gars qui se voit déjà Président.


Passe-passe, les medias

Vingt-quatre heures plus tard, les médias évitaient de republier cette phrase, qui a même été retiré du premier billet internet du site LePoint.fr- certainement sur ordre de Solférino et du QG de Sarkozy conjoints qui, tous deux, n'ont aucun intérêt à laisser traîner des notions de consensus non-clivantes en période de soi-disant "affrontement". 

En effet ! Il ne faudrait pas qu’on laisse  à penser qu’on va demain, en France comme en Italie, comme en Grèce, remplacer un Berlusconi par un Monti, un Papandréou par un Papadémos, les mêmes par les mêmes ! Non, faisons mine de se combattre et allons dîner au CRIF.

L’aveu de trahison est tronqué dans de nombreux médias (*1) au profit d’un autre extrait de la conférence de presse : "Il n'y a plus de Communistes en France" qui est reconnaissons-le, bien plus vendeur pour les médias de droite (pléonasme). 
On titrera “Hollande contrarie l’extrême gauche”. C’est même à cela et uniquement à cela qu’ont réagi Olivier Dartigolles et Pierre Laurent le Permier secrétaire du PCF : "une grosse bêtise". C’est tout ? C’est mou.

Des communistes, il y en aura peut-être plus demain qu'il n'y en a jamais eu, si ça continue comme ça. François Hollande n'a donc pas parlé à ses amis anglais de l'historique coalition à sa gauche crée par des élus venus du P.S avec des élus Verts et Communistes et qui s'appelle le "Front de Gauche" ? Il feint plutôt de l'ignorer, car c'est plutôt son cauchemar.

Non, trois fois non, ce n'est pas, comme l'a déclaré très étonnament Pierre Laurent, directeur de la campagne du Front de Gauche, "une grosse bêtise", ou alors si Hollande dit des bêtises, qu’il retourne à l’école maternelle. Non, c’est injurieux. Une déclaration d'une telle ampleur devrait provoquer l’ire d’un vrai Premier Secrétaire du Parti Communiste (mais en est-il un ?) qui, le 6 mai 2012 devrait encore accorder ses voix à celui qui trahit la classe populaire et qui le dit, et tout ça pour battre une soi-disant Droite par une soi-disant Gauche. Mais à ce compte, ils ne sont ni de Droite ni de Gauche, ce sont simplement des euro-fascistes qui s'ignorent. (*2)

Donner ses voix de gauche  à un candidat soi-disant "de gauche", qui rassure les marchés (pourquoi faire au demeurant) alors même que l’on fête le 150° anniversaire de la parution des Misérables de Victor Hugo… Ces paroles sont proférées le jour même des émeutes grecques réunissant 300 000 personnes à athènes, où brûle leur bibliothèque nationale, au moment même enfin où la France s'apprête à faire voter un texte bien nommé “Mécanisme européen de stabilité” ? L’ironie du calendrier est parfaite elle aussi, et plaide pour consacrer la phrase de François Hollande au rang des chefs d’œuvre de la vérité en politique, ça fait du bien !

Mais c'est bien une déclaration qui vaut son pesant d'or pour l’électorat de droite qui préférera toujours l’original à la copie, et qui devrait sonner le glas des illusions de tous les électeurs qui croyaient encore que le Parti Socialste français était encore à gauche. Eh non, M. Pierre Laurent du PCF, ce n’est pas une grosse bêtise, pourquoi vouloir à tout prix minimiser l’affaire ? Voilà qui devient suspect à son tour... Le Parti Communiste français depuis 1989 a-t-il été émasculé à ce point ? C'est d'une rare clarté.

Rassurez-vous Messieurs, Mesdames, avec François Hollande, le P.S continuera la politique complaisante au néo-libéralisme, quoiqu'il pose dans l’attitude du chevalier blanc de la moralité, toujours elle, lorsqu'il s'agit de glaner vos voix au bord du chemin, à vous, les indécis, les incultes et les malvoyants. Au lieu de vous le montrer, on vous dit des grosses bêtises.

Qui sont donc les électeurs du Front de Gauche (11,38% au premier tour des sénatoriales récentes) et les électeurs socialistes qui accepteront que François Hollande pérennise le travail de sape sociale de la droite, en exposant demain sur l'autel des crises financières le drapeau de “la gauche” qu'il est censé incarner ? 

Faudra-t-il qu’ils soient aveugles pour en cautionner l’imposture et qu'ils soient oublieux pour en faire oublier les inévitables abstentions qui découleront ?

Cette phrase terrible, que François Hollande risque de se voir remettre sous le nez au premier débat télévisuel, mérite à elle seule que ce candidat malheureusement choisi par le P.S soit battu par l’autre candidat de gauche, et de la façon la plus nette.


Un média sérieux Arrêt sur Images http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#13159







*2 pour reprendre la notion d’Emmanuel Todd http://www.youtube.com/watch?v=t1d_2dTxr0s&sns=fb

mardi 14 février 2012

Lettre à ma tante sur la propagande d'extrême-droite

Je reçois un pdf sur la prétendue fortune de Mélenchon de la part de ma tante qui connaît mon engagement à gauche. Il faut dire depuis l'apparition d'un nouveau Front (de Gauche) les réseaux des sympathisants de Mme Le Pen s'activent à démonter l'image du candidat Mélenchon, plutôt qu'à tenter de démonter ses arguments de façon plus rationnelle.

 Chers Tatie et Jean,


Je vous remercie de m'avoir envoyé "Sacré Méluche", le tract de dépréciation personnelle qui vise Jean-Luc Mélenchon. Ça permet d’avancer soi-même dans sa propre réflexion et voir quelles sont les questions de rapport à l'autre, à la société, toutes choses qui font préférer l'un ou l'autre des candidats. En même temps, je ne peux pas le laisser passer sans réagir, car ça insulte mon engagement politique et ça contredit l'observation que j'aie pu faire dans le réel.

Je prends le temps de vous répondre car je pense que vous faites bien la part des choses et que vous n'avez pas écrit vous-même ce tract, sinon il faudrait le corriger avant de l'envoyer à d'autres personnes.
 
Ce document un peu mal fichu me peine un peu, parce que je croise M. Mélenchon quelquefois, et j’ai pu constater qu’il est capable de  discuter sérieusement avec n’importe qui, expert miltaire et simple paysan. Je l'ai vu venir s’asseoir au millieu d’un atelier pour écouter, prendre des notes, et dire qu’il apprend... à 59 ans, je n’en n’ai pas rencontré beaucoup d'hommes politiques qui avaient une telle simplicité. Mais là n'est pas l'essentiel. 


Cela montre une chose : lorsque les arguments rationnels viennent à manquer, et en particulier lorsqu'il nous est impossible ou difficile de voir où sont les avantages d'une politique, il faut bien se rattraper sur quelque chose. Les attaques ad hominem en général sont peu productives, elles ne convainquent que ceux qui sont déjà enclin à naviguer suivant le courant de la rumeur, et pas à fortifier le débat démocratique. Et ça en nous en montre une seconde : on a peur de ce qu'on ne connaît pas. Donc, à quoi bon continuer d'ignorer ?






J-L Mélenchon (de dos) à la manifestation contre la Réforme des Retraites le 10 octobre 2010. 
1 200 000 personnes présentes, Marine Le Pen absente.






Il me peine aussi, parce que des documents analogues visant Marion Anne Perrine, dite "Marine" Le Pen existent, et je ne les diffuse pas, car je crois vraiment à la politique lorsqu'elle fait œuvre de pédagogie, je suis repectueux des débats d’idées et non des débats de personnes.


Tenez, il y a quelques erreurs sur ce tract.


Le gars Mélenchon, qui est d'origine modeste lui aussi, a été sénateur mais il ne l’est plus, il ne cumule pas d’autre fonction avec celle de Député européen actuelle, et tiens-toi bien : il perçoit les seules rémunérations et indemnités des mandats qu'il effectue, à l'exception de toute retraite qu'il refuse de percevoir (une page web est consacrée à ça tant le document s'est répandu !)


Pour croiser le bonhomme quelquefois, car le siège du Parti de Gauche est à deux pas de chez moi et que je participe aux travaux de la Commission culture, je croise Jean-Luc qui y prend le métro, car il a refusé sa voiture avec chauffeur aussi il y a bien longtemps, préférant se déplacer en commun, très rarement en avion.


Donc, l’auteur de ce document que tu m’envoies n’a vraiment pas de chance avec un bonhomme comme ça… Si tous ceux qui s’empiffrent sur les comptes publics (haut-fonctionnaires, commis d'Etat, secrétaires d'Etat) étaient comme lui...


Il y a un autre détail, c’est le terme de “gauchiste”... Beh non justement, sinon je n’y serais pas.


D'abord, aucun risque pour Mélenchon d'aller dans un gouvernement avec Hollande. On n'est d'accord sur rien de ce qui est urgent et essentiel, et accepter un maroquin dans un gouvernement socio-démocrate ruinerait le travail de 4 ans de réflexion et de préparation des 8 mouvements de la Gauche du Non. Hollande vient de dire tout haut , qu'ils avaient déjà "libéralisé l'économie"et que surtout, il n'y avait "rien à craindre"...


Où est donc le gauchisme ? On prône la participation aux élections et non l’abstention ; la mise en œuvre de moyens concrets de gouvernement, et non de purs principes idéaux ; une éducation populaire et non un mouvement spontané des masses, etc. 

Donc socialiste, très républicain, avec une forte mise-à jour écologique et anti-capitaliste, oui (gauchiste, sûrement pas, ni social-démocrate encore moins).

Ensuite dans le détail sur les chiffres, on ne peut pas confondre le remboursement des frais avancés avec des revenus. Bref il n' y a qu'à se reporter à cette page où tout y est où à l'Express qui vient de publier les fortunes des candidats de 2012, et là on voit : tous impôts payés, il doit lui rester 4000 €/mois environ, et alors ? Assidu aux séances du Parlement de Strasbourg, c’est remarqué, et c’est un des rares députés sinon le seul français à tenir un blog ouvert à la suite de chaque vote en assemblée pour en expliquer le sens.  

Je suis d’accord avec toi, on aimerait déjà les avoir les 4000 €… moi, avec mon niveau d'études, si tout fonctionnait mieux dans notre pays, je devrais les toucher. Mais dans mon secteur, les fils-à-papa prennent toutes les places, puisque l'Etat est aux abonnés absents... (théâtre et audio-visuel, ndlr)


Enfin "prolo", après trente ans de mandats difficile de se faire passer pour un "prolo", d’ailleurs qui le dit ? On est loin du “gauchiste misérable” dont parle le document, tu ne crois pas ? Besancenot, je comprends, assistant parlementaire à Strasbourg qui se fait engager à La Poste comme facteur pour faire "peuple", là oui, pour moi, c’est du gauchisme.

Le document dit aussi “un homme de gauche devrait se comporter mieux”. Selon le tract, un homme de gauche ne peut pas gagner confortablement sa vie alors ; j’en connais pourtant un personnellement, compositeur de musique qui émarge à 23 000 euros/mois à la Sacem (quel exploit) et il est connu pour avoir été proche du parti communiste. Tout le monde n’indexe pas sa sensibilité politique sur l’épaisseur de son porte-monnaie ! Avoir le sens de l’intérêt collectif évite de tomber dans ce piège.


Sur ses bouquins au gars Méluche, je sais que dès qu’il a 5 minutes dans le train ou en ville, c’est pour écrire ; et vu le réel bagage intellectuel de ce monsieur, et le style, je le vois mal confier ses textes à un homme de plume... Après, je sais qu’il reverse l’intégralité de ses droits d’auteur au Parti de Gauche et à l’association Politique à gauche. 

Avec les sous, on fait des tracts pour expliquer aux gens -qui ne lisent pas- comment on pourrait limiter les marges de la grande distribution, ou encore comment redistribuer des terres libérées et ré-installer de nouveaux agriculteurs sur de petites exploitations par exemple, au lieu de les laisser fermer boutique, les laisser empoisonner les eaux et les animaux, les laisser s’endetter et se suicider pour tout horizon, hélas.



Plus loin, je lis “Dégueuler sur les riches” : nous on appelle ça,
"le rétablissement de la progressivité de l’Impôt sur le Revenu" C'est une mesure républicaine de justice sociale. Les gouvernements de droite récents l’ont tellement écrasée qu’ils ont réduit les 14 tranches à 5 tranches, je trouve que c’est un scandale. Pas vous ?

Etre volontariste, ce n'est pas dégueuler. Eh oui ! Bien loin des clowns européistes libéraux à la Bayrou, Hollande ou Jospin, qui ont faux sur toute la ligne fiscale depuis 20 ans, c’est une gauche plutôt autoritaire sur le plan moral, et totalement solidaire sur le plan économique qui est en mouvement depuis 2005. Ce n’est pas à prendre à la légère, au Front de Gauche la moralité en politique est bien à l'ordre du jour, et les corrompus, les fraudeurs en tous genres auront du souci à se faire. 

Et ceux-là, grands fraudeurs et grands videurs des caisses de l'Etat, ne sont peut-être pas à la place où Marine Le Pen les dénonce : elle regarde en bas de l'échelle sociale, nous regardons en haut. Que Carlos Goshn, dirigeant de notre entreprise Renault "gagne" 770 000 euros/mois ne la gêne en rien. Elle ne voit pas que que ce niveau est injustifiable, que l'inégalité des salaires détruit l'esprit d'équipe, pendant qu'il offre l'illusion de la richesse à tous les autres qui n'y arriveront jamais. Oui, pour les autres il y a le Loto...

Ce n’est pas “dégueuler sur les gens qui ont réussi”. A moins de considérer que lorsqu’on a réussi on doit immédiatement soustraire sa fortune à la collectivité, collectivité qui a pourtant permis cet épanouissement ! (exemple : la famille Carrefour qui s’installe à 50 mètres derrière la frontière belge pour payer moins d’impôts, merci pour nous.) 


Ou alors établissons un choix de société fondé sur l’égoïsme et non la solidarité, sur l'expulsion et non le logement, sur l'exclusion et non l'inclusion, et on verra la guerre civile s’installer vite et durablement. 

Je ne sais pas moi, soyons sérieux, l’heure est très grave. Il y a des gosses en plein Paris qui vivent à cinq dans 14 m2 ! On peut sans avoir honte laisser notre pays comme ça, dire aimer la France et vouloir frauder les impôts comme si c’était un sport ?






Dans une lettre que je t'enverrai demain, je te dirai, au-delà des bonshommes, comment j'ai apprécié le projet qu'il faut à la France que nous aimons tant.



Un site s'est penché sur cette rumeur :
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2 ème partie

vendredi 10 février 2012

Le chiffre comme bride abattue sur le cou du citoyen

Jean-Luc Mélenchon confirme sa percée dans les sondages
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23 % des électeurs déclarent qu'ils voteront « certainement » ou « probablement » pour lui à la présidentielle, selon l'institut BVA, tandis qu'il est crédité de 7,5 à 8,5 % des voix.
 



.  La percée du Front de gauche dans les intentions de vote se confirme.
 
. Après le bond de deux points, à 8,5 %, observé dans le sondage LH2-Yahoo !, réalisé juste après le succès de l'émission Des Paroles et des actes qui avait pour invité principal Jean-Luc Mélenchon, une vague de nouvelles enquêtes vont dans le même sens, attestant d'un progrès ou d'une bonne tenue de la popularité et du potentiel électoral du candidat à la présidentielle.
 
. Dernier sondage en date mesurant les intentions de vote, celui d'Ifop pour Europe 1, Paris Match et Public Sénat, réalisé avant et après l'émission (11 au 13 janvier), crédite le candidat du Front de gauche de 7,5 % des voix, en hausse de 1,5 point. Quelques heures auparavant, l'Ipsos pour France TV, Eadio France et le Monde, lui attribuait aussi 7,5 %, inchangé par rapport à début décembre.
. Mais c'est surtout la popularité de Jean-Luc Mélenchon qui progresse. 

. Le candidat passe ainsi en un mois de la 23e place à la 12e du classement mensuel Ipsos-le Point, gagnant 7 points d'opinions favorables, à 37 %.
 
. Surtout, il devance désormais Marine Le Pen chez les ouvriers, à 43 % de bonnes opinions (+ 13 points) contre 41 % pour la candidate FN (- 1).
 
Quant au baromètre BVA pour l'Express, France-Inter et Orange, il montre une progression d'un point de Jean-Luc Mélenchon, 30 % des Français souhaitant le voir gagner en influence dans la vie politique, mais surtout de dix points chez les électeurs de gauche, avec 48 % formulant le même vœu.
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Son potentiel électoral s'en ressent, 23 % des électeurs déclarant qu'ils voteront « certainement » ou « probablement » pour lui à la présidentielle, un potentiel « bien supérieur aux 8 % d'intentions de vote dont il est pour le moment crédité dans les sondages », observe Gaël Sliman, de BVA.

mercredi 1 février 2012

Jean-Pierre CHEVENEMENT devrait se prononcer en faveur de Jean-Luc MELENCHON




L’annonce faite par Jean-Pierre chevènement qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle est l'occasion pour lui de démontrer que le Parti Socialiste, qu'il a su quitter pour en dénoncer les dérives européistes, n'est toujours pas en phase avec les préoccupations de Français en 2012.

En homme d'Etat, Chevènement a sûrement compris que ce n’était pas à travers une candidature de témoignage que cette vision sera portée le plus utilement.
L'appel à voter pour le candidat du Front de Gauche serait un choix en totale cohérence avec les choix qu'il a toujours pris ; à la hauteur de l'homme du NON.



Si d'aventure son choix devait se porter sur le candidat du social-libéralisme François Hollande, il faudrait en déduire une certaine insincérité, et un calcul de basse politique qui n'a l'air d'affecter que Europe-Ecologie à la  façon d'une pathologie chronique. Mais une telle attitude, au regard de ses positions passées, au regard de l'honnêteté intellectuelle qui caractérise Chevènement serait très étonnante de sa part et le forcerait à s'expliquer longuement.

Jean-Pierre Chevènement a exposé dans ses ouvrages et dans les médias sa "claire vision" d'une France et d'une Europe redressée. Jean-Luc Mélenchon, naguère a déclaré qu'il n'était plus le fédéraliste que Chevènement critiquait ; voilà qui devrait le rassurer complètement. Il a même déclaré récemment en direct devant des millions de téléspectateurs "C'est Chevènement qui avait raison", sur Maastricht, sur l'AGCS, sur la Banque Centrale Européenne, sur le NON en 2005...

Les 8 partis et mouvements du  Front de Gauche réunis autour de Jean-Luc MELENCHON ont réalisé une coalition inédite à gauche depuis plus de trente ans. Voilà qui devrait réjouir Jean-Pierre Chevènement qui en a longtemps rêvé. Jean-Luc Mélenchon l'a fait, et sur le même positionnement socialiste et républicain, il reste à J-P Chevènement d'être grand seigneur, de le reconnaître, et de s'allier plutôt que de se trahir.

Jean-Pierre CHEVENEMENT, artisan historique de l’Union de la Gauche dès 1971, soucieux de la réconciliation de la France avec elle-même, aura évidemment à cœur, désormais, d’apporter son analyse et son autorité morale à l’édifice de rassemblement de la Gauche et des Républicains, incarné depuis 4 ans par Jean-Luc MELENCHON et le Front de Gauche, à l'image de ses camarades de République et Socialisme qui ont rejoint déjà ce mouvement historique depuis les élections régionales de 2010 et ont confimé leurs convictions lors de l'annonce de sa candidature.

Les propositions de Jean-Luc MELENCHON et le Front de Gauche pour réorienter la construction européenne, les politiques monétaire et commerciale en Europe, pour remettre au pas une finance folle, pour redynamiser la production française, pour remettre l’égalité et la justice au cœur des politiques fiscales, pour faire respecter les lois de la République et donner la priorité à l’Ecole, sont plus que compatibles avec les grandes options défendues par Jean-Pierre CHEVENEMENT.

Espérons que pour lui, c’est dans le rassemblement autour de Jean-Luc Mélenchon, au service du peuple français, qu'il aura toute sa place. Je suis sûr qu'il sera accueilli à bras ouverts comme l'ont été ses militants et délégués nationaux, accueillis au Parti de Gauche de J-L Mélenchon depuis sa création

L'appel à voter pour le candidat du Front de Gauche serait un choix en totale cohérence avec les choix que Jean-Pierre CHEVENEMENT a toujours défendus ; à la hauteur de l'homme du NON.


* lire de J-P Chevènement :  La Faute de M. Monnet  , Pour l'Europe Votez Non !
Ses thèses sont aujourd'hui développées et mises en musique par le Front de Gauche
Lire L'Humain d'abord  programme du Front de Gauche, 2 euros