mardi 7 décembre 2010

Partagé : "La Journée d’Information Républicaine, Civique et Syndicale".

Education et Démocratie
Proposition exposée devant l'atelier du "Programme Partagé" 
du Front de Gauche, Nanterre, le 09/12/2010

Afin de pallier aux insuffisances d’information des citoyens et des salariés en ce qui concerne le fonctionnement des Institutions et du Monde du travail, je propose que soit institué une :

Journée d’Information Républicaine, Civique et Syndicale

Il faut offrir à tous un égal accès aux fondamentaux démocratiques et en particulier, vu les taux  records d'abstention aux élections que nous atteignons, et vu les nombreux salariés que nous connaissons tous qui ne sont pas descendus dans la rue par manque d'information quant à leur droits réels de faire grève sensibiliser les jeunes citoyens à notre rôle de citoyen actif, à nos droits et à nos devoirs envers la société.


Institution dʼune Journée obligatoire dʼInformation Républicaine, Civique et Syndicale dès lʼâge de la majorité, pour les citoyens scolarisés ou non, stagiaires de la formation professionnelle et apprentis, tous ceux qui arrivent sur le marché du travail et qui vont déposer leur premier bulletin de vote.

Il faut ajouter une Journée Décennale Volontaire, prévue au Code du Travail, payée par lʼentreprise, pour libérer la journée de tout salarié et citoyen (ainsi que les primo-arrivants) qui désirent remettrent à jour une fois tous les dix ans leurs connaissances civiques au cours des évolutions du droit et des institutions.

La Journée dʼInformation pourrait contenir : 

  • Le fonctionnement de la démocratie, institutions, fondamentaux économiques. 
  • Lʼexistence des différents codes, civil, commercial et pénal, les devoirs du citoyen. 
  • Droit du Travail, la représentation des salariés, le droit de grève.

À lʼissue de cette journée, le citoyen se verra remettre une brochure des fondamentaux abordés lui permettant dʼapprofondir ses acquis, ainsi quʼune bibliographie, un CD-Rom incluant des liens vers les principaux Sites du gouvernement et des Services Publics et vers les Syndicats professionnels existants, regroupés sous un Site internet public connexe comme “Droits et Devoirs Civiques et Républicains” réactualisé et servant de référence permanente.

Les casernes, pourvues de lieux dʼaccueil pour les “trois jours” de préparation militaire d'autrefois, pourraient être le lieu d'accueil des citoyens aux Journées dʼInformation.

La première convovation à la Journée oligatoire pourrait remplacer lʼenvoi de la Carte dʼélecteur qui ne sera remise quʼà lʼissue de la session dʼInformation.

dimanche 5 décembre 2010

Et c'est nous tous qui payons l'électricité de ces gens-là...

Le reportage de Claude Géneau et Mathieu Hauville diffusé au Soir 3 de samedi 4 décembre 2010 valait son pesant d'or, et  infligeait une belle décharge d'adrénaline aux bons républicains que nous sommes.

Il s'agissait d'illustrer le bénéfice qu'avait réalisé en 11 mois, grâce à leurs panneaux solaires, M. Yvon et Mme Liliane D. deux petits retraités  des Yvelines  : 1 590 € qu'EDF leur avait gentiment défalqué de leur facture totale d'électricité.

nos deux concitoyens écolos (ou capitalos)
Le reportage extrêmement bien fait nous montrait d'abord la magnifique maison de ces deux "camarades", puis leurs panneaux solaires, leur compteur EDF "Injection".

Le haut-le-coeur, vient vite : on apprend que E.D.F est obligé de racheter AU PRIX FORT GARANTI de 60 cts d'€ le KWh -au lieu de 11cts d'€ le KW.

Puis on a eu un beau zoom sur la calculette des deux retraités (offerte avec l'abonnement au Magazine Le Point) qui arboraient fièrement leur facture E.D.F. Leur joie et leur abattement, en somme. L'inverstissement de 30 000 euros leur sera remboursé sur dix ans de production (sic) et au-delà de dix ans "ce sera entièrement du bénéfice" nous disait la dame.
Du capitalisme vert ! 

Et ils ont bénéficié d'un crédit d'impôt de 8 000 € pour leur machine de guerre solaire.

Beh voyons ! Et qui paye ?

Mais le journaliste dans un commentaire serré et précis modérait notre enthousiasme en nous amenant dans les bureaux de la Commission pour la Régulation de l'Energie :

Les citoyens sont 60 000 à avoir compris que ce placement était plus intéressant qu'un Livret A. 

  • en 2009 EDF a fait un chèque de 50 Millions d'€ en rachat d'électricité (EDF est une petite entreprise qui a besoin de courant ! )
  • en 2010 ce sont quelque 300 Millions d'€ qui ne rentrent plus dans les caisses d'EDF
  • en 2011 EDF accusera un manque à gagner de 1 Milliard d'€ attendus.
EDiFiant ! Là j'ai eu l'impression qu'un ulcère allait me prendre...

Donc, récapitulons :

Nous, vous, moi, qui sommes locataires, smicards, et qui n'avons pas droit à nos panneaux solaires
nous payons comme des cons 4 fois :

  • Pour la consommation (qui ne cesse d'augmenter depuis dix ans sans rejoindre l'explosion du prix du Gaz, EDF va augmenter ces tarifs cette année de 3% en janvier)
  • Pour les subventions d'Etat qui vont au développement de l'industrie du panneau solaire
  • Pour le crédit d'impôt accordé à ces citoyens consommateurs devenus producteurs
  • Pour le rachat à prix fort de l'électricité produite par les usagers d'un service public qui contribuent chaque jour à l'affaiblir un peu plus. Et allez !!!


Eh bien moi, je le dis haut et fort : je refuse de payer pour ces gens-là ! Tous ces crédits d'impôt, ces subventions, ces remises, ces manques-à-gagner : c'est de l'argent public. Merci la droite européenne, merci Nicolas Sarkozy, de riches retraités décidément bien chanceux d'appartenir à cette génération, se chauffent à nos frais alors que de l'autre côté, EDF pratique des coupures à des familles en plein hiver pour factures impayées avec des gosses sous des manteaux calfeutrés ??? Ce "pays-là" n'est pas le mien. Il me révolte. Je veux voir sa disparition nette.

Ecoutez-moi bien, Yvon et Liliane et le 59 998 autres égoïstes : Je ne suis fils de personne, ma famille n'a rien à me léguer, j'ai 41 ans, père de deux enfants, je suis locataire et n'ai à peu près aucune chance de devenir propriétaire un jour . Bien. Et je devrais accepter que mon électricité augmente sans cesse et que l'investissement de la Nation depuis 50 ans (E.D.F) soit sapé, dévalorisé par des Directives européennes que je n'ai pas voulues, ni moi ni mes concitoyens,  par des comtempteurs du "marché libre et non-faussé" en mal de capitalisme populaire ! ???? Au fait, "non-faussé" par quoi ? Par les services publics pardi !

Je devrais accepter que cette Ecologie-là amène la casse des Services publics et transforme les citoyens en armes de guerre contre le bien public ? Vite, la Révolution Citoyenne, vite un peu de République !





Attendez, le meilleur est à venir, EDF va vous demander 300 € pour la pose d'un nouveau compteur informatisé. (...)

la suite au prochain billet

jeudi 2 décembre 2010

Cher Eric Cantona, nous irons tous avec toi au guichet le 7 décembre 2010

"La révolution est simple à faire"

Oui, Eric Cantona, tu as raison en effet. C'est simple, il suffit de voter pour un candidat qui offre un programme anti-systémique. Ou plutôt un programme politique concret de retour à un système normal, équilibré entre la part du capital et la part du travail.

Un programme d'intérêt général où les questions écologiques -ce qu'on fait de notre environnement- économiques et sociales -ce qu'on fait de notre travail-  et institutionnelles -ce qu'on fait de notre souveraineneté- ne soient pas désencastrées l'une de l'autre, c'est-à-dire un programme Socialiste et Républicain. Un programme de Gauche, quoi...






Ton idée me séduit, moi aussi. Pour ce qu'elle révèle au grand jour.
Parce que, maladroitement, tu réintègres dans l'esprit des honnêtes gens -qui croient donc tout ce qu'on leur dit et qui triment sans jamais broncher- l'idée saine et simple que ce sont eux qui font vivre la société, qu'ils sont acteurs de leur destin, qu'ils sont producteurs de richesse, et qu'à ce titre ils auraient tort de ne pas faire entendre leur voix d'une façon ou d'une autre, et que les coupables des maux du Tiers-monde et de nos pays d'Europe maintenant, sont nos bien nos captateurs de richesse à nous que sont les banques. Pas les banques de dépôt, peut-être, mais les gros groupes bancaires, les banques de placements, d'investissement, pour lesquelles on se demandent bien dans quoi elles investissent de concret, puisqu'il faut rappeler un chiffre :

  • 98% des transactions financières mondiales ne vont pas à la production réelle, mais à la spéculation boursière. De l'argent sans travail... le rêve de la bourgeoisie enfin réalisé. 

Ce qui est émouvant pour moi et inquiétant pour les Possédants, c'est que s'insinue lentement mais sûrement  l'idée d'un moment de communauté synchrone capable d'affaiblir cette hydre à mille têtes que sont les marchés financiers. Tous en même temps, accomplissons la même action, comme le jour où nous allons voter en somme.

Ce que tu proposes, cher Eric, n'est autre qu'une façon de consultation populaire. Imaginons que 15 millions de personnes retirent pendant 24 h l'entière somme de leur compte courant, on aura une image précise et comptabilisée de la température la révolte. Même si on peut truquer les compteurs.


C'est sympathique, certes, mais ça ne va pas très loin. Les banques alertées mobilisent des mesures techniques de déplafonnement de leur réserves disponibles car aujourd'hui, cette réserve est dématérialisée. Mais qu'importe, tous aux distributeurs le 7 décembre prochain et nous verrons si les donneurs de leçons perpétuelles qui trônent en république du côté de Bercy ont toujours leur mine superbe !

Lire l'analyse autrement sérieuse de Frédéric Lordon sur son blog  "le Monde de la Phynance" : Ne pas détruire les banques, les saisir !