mardi 27 mars 2012

Tout à craindre !


Ce soir, alors que l'actualité me semblait aussi grise et pluvieuse que le temps est beau (en apparence), 
je reçois ceci :

De : isis e--------
A : (22 destinataires) 
Envoyé le : Lundi 26 mars 2012 15h53
Objet : SOS appart

Bonjour à tous,

A ceux qui sont sur Paris ou qui y connaissent du monde...
J'ai une amie qui cherche désespérément un appartement depuis le mois de septembre. Elle est intermittente du spectacle, mais peut produire deux bons garants. Elle a un petit garçon de 3 ans scolarisé actuellement dans le 19e, et se fait littéralement jeter depuis des mois par toutes les agences. Elle craque et il semble vital pour eux de se poser...
Si vous entendez quoi que ce soit, que vous rencontrez un propriétaire plus humain que paranoïaque, ou si vous pouvez faire suivre... faites-moi signe !

Et belle route à vous
Isis
__________________________
et j'y réponds :

Chère Isis,
Je n'ai pas de solution à proposer à ton amie.
Mais ce genre de situation
devenue tellement banale
me fait considérer depuis longtemps

depuis l'époque où 

sortant de l'Ecole de St Etienne 
je n'ai eu pour toute perspective 
que Notre-dame-des-sans-abris, à Lyon

avant même que de penser à me trouver un premier cachet -
que le problème du logement est le problème n° 1.

Parce qu'il est impossible de travailler
sans avoir un toit sur sa tête.

Or, le parc immobilier est en grande majorité privé. 
C'est le marché privé de l'immobilier 
qui ne cesse d'augmenter sa valeur depuis 30 ans
sans jamais aucune baisse,
qui indexe le niveau des loyers
et les arbitraires le niveau des "garanties"
(en français, la "discrimination")

Se loger étant un bien social vital
combien de temps allons-nous supporter 
que des biens d'un intérêt vital 
soient soumis aux aléas
des intérêts du marché privé ?

Vous me direz, si je parle comme ça 
c'est que je dois être socialiste. 
C'est exact, je n'en fais pas mystère.

Mais, par conséquent, c'est aussi pour cette raison, 
en pensant à ton amie et son fils
qui se trouvent depuis 6 mois déjà 
dans une merde noire
en pensant à tous ces enfants 
qui vivent à 5 dans 14m2 en plein Paris,
en pensant à tous ces gens qui travaillent 
obligés de s'humilier en tant qu'adultes 
à en appeler aux garanties de leurs parents,
que j'ai décidé de ne pas accorder ma confiance 
à ceux qui se croient déjà élus 
et ne font que rassurer 
encore et encore 
les marchés.

Je pense en particulier à M. Hollande,
qui, devant un parterre de journalistes étrangers
n' a pas trouvé mieux à dire 
que tout avait déjà été bien privatisé 
et qu'avec lui, il n'y aurait "rien à craindre" !


Eh bien moi, j'affirme que

Si le million de personnes de ce pays 
qui ne sont pas logées du tout
comme ton amie
se mettaient à voter dans leur intérêt
il y aurait alors "tout à craindre
pour ces Thénardier
pour ces vautours
spéculateurs immobiliers 
et autres marchands de sommeil.

Le 22 avril, sans état d'âme, 
je voterai donc Mélenchon,
et tant pis si certains artistes
bien au chaud 
qui bénéficient des largesses des institutions
en sont parisiennement effarouchés.

J'espère de tout cœur 
pour elle et son petit 
qu'elle va trouver une solution.
Je t'embrasse.
Benoît



mercredi 21 mars 2012

Timing parfait !




Alors que l'on vient d'apprendre le décès du présumé criminel M. Merah (y aura-t-il une enquête ?) suite à l'assaut du RAID, il est fort peu probable que les autorités aient voulu le capturer vivant. Offrir, par un procès équitable, une publicité au jeune criminel qui se réclamait du salafisme, et qu'il aurait bien fallu défendre, était une option dont je ne crois pas le gouvernement capable.


Le présumé meurtrier de 3 enfants, un professeur et 3 militaires.
La version donnée par les autorités serait que Les policiers ont ouvert le feu sur l'homme alors qu'il avait sauté par la fenêtre. Ce sera la position officielle.


Il y eut des précédents. Au cours d'un procès intenté par la famille, il a été révélé que Eric Schmidt, le preneur d'otage de la maternelle de Neuilly en 1993, avait été "abattu" par les forces spéciales, mais endormi sous Rohypnol, et de ce fait avaient empêché la justice de passer. Charles Pasqua était aux commandes à cette époque et Nicolas Sarkozy prenait le risque d'aller chercher lui-même  un de ces enfants.


Si les services de police l'avait voulu vivants, n'auraient-il pas pu envoyer des gaz incapacitants de façon à l'anesthésier. Personne ne résidait plus dans l'immeuble. Qu'un lecteur spécialisé ait une réponse ne me déplairait pas. Bref.

Quand la mort plane, que la démence meurtrière fait entrer la religion dans le lit de la politique, la droite en touche de sombres dividendes.

Ce message que je recevais hier d’un connaisseur en est une première illustration : "ce sac a merde d'islamiste souille notre pays et il n'est en rien francais mis a part le droit davoir été chié sur notre sol !”. 

Voilà, on imagine bien le réveil des racistes qui ne se sentent plus de joie au moindre événement qui met en scène des communautés différentes, des origines différentes, des religions diverses. Ils ne voient pas des êtres humains, dans leur innocence ou leur monstruosité, non, ils voient des étiquettes.


Dommage, la campagne de la Présidentielle 2012 commençait bien pour une fois. On y débattait âprement et dans un clivage idéologique constructif, regulateurs contre dérégulateurs, qui commençait à ressembler à un vrai débat de société entre vraie gauche et vraie droite, et non entre sociaux-démocates d’un côté et nationalistes de l’autre. Pour une fois, mais il n'est pas trop tard. 

Ce sera même une nouvelle occasion d'expliquer la nécessité de faire France ensemble pour nous et pour nos enfants demain. 











Le cours de la campagne électorale doit reprendre au plus vite. Elle démarrait bien jusqu'à lundi dernier. Dimanche encore on défilait. On y exposait le bilan du pouvoir en place depuis cinq et dix ans, on y arguait d'une nécessaire réorientation de l'économie et la mise au pas de ses structures financières les plus anarchiques. Tout allait on ne peut mieux dans cette campagne. Et puis, soudain l’horreur, l’émotion, la peur et maintenant la désignation d’un ennemi commun. Tout y est.

Les trois parties sont à leur manière victimes directes et indirectes du fanatisme religieux. Ce ne sont pas les premières, même si on espère à chaque fois qu'un enfant tombe que ce soit le dernier.

Et le meurtrier est bien plus que “salafiste” et les victimes bien plus que “juives”. L'un est un malade mental en liberté, qui a sûrement vu des horreurs qu’il n’était pas préparé à voir en Afghanistan, et les autres étaient des enfants, et des innocents, victimes de l'étiquette que les racistes de tous poils collent au front des gens : les uns symboles de l'armée française, les autres symboles du judaïsme. 
Mais qu’il soit néo-nazi ou salafiste, ou encore soldat russe ivre-mort, l’homme qui en vient à commettre des crimes de cette facture, à Gaza, à Toulouse ou en Tchétchénie, est déshumanisé jusqu'au dernier degré. C’est ça qui est inquiétant.
Le candidat Jean-Luc Mélenchon avait bien fait œuvre de pédagogie, de ténacité aussi lors d’un débat qui n’eut pas lieu faute d’ennemie à sa portée, il avait avec ses équipes patiemment démonté l'arsenal de contre-vérités qui souillait l'atmosphère émotionnelle de notre démocratie depuis vingt-cinq ans, (pour ne pas dire “intellectuelle” ce serait trop beau) et c’était déjà un événement. 

La société n’affronte pas souvent ses problèmes en face, et se trouve malade de ses peurs, agitées en fonds de commerce, et malade de ses éternels euro-dirigeants déconnectés.
Justement, n’aurait-on pas dû faire une large place aux questions importantes de notre attitude à venir sur la politique arabe, sur notre rôle en Afghanistan, notre présence dans l’Otan, durant cette campagne présidentielle... plutôt que faire silence sur ce qui fâche, et de parler d’abattage, d’agiter le spectre d’une viande par laquelle on ingérerait des religions. Nous devrions avoir honte.

La question qui va se réinviter dans la campagne est celle de l'emploi des jeunes, de leur insertion, des cités-prisons.
Quant à savoir si le présumé coupable Mohammed Merah doit être considéré comme un Français avant d’être un musulman, oui ; n’en déplaise à ceux qui ont la France sélective. C’était un Français et il faut de toute urgence se demander pourquoi un garçon de 23 ans, recalé par l’armée de terre où il voulait s’engager, atterrit aussi vite dans le baquet de la poudrière religieuse et criminelle. Cela interroge notre société française, où 26,7 % des jeunes des cités sont sans diplôme, dit l'Observatoire des inégalités.

Donc, ce jeune homme perdu, qu'a-t-il fait, sinon un mal indescriptible et aveugle, dont l'impact neutralise les clivages autour d'une unité nationale de compassion puis de réprobation ? 
À 32 jours du premier tour, avec l'aide de la droite et de son extrême garde-chasse, ces crimes vont être manipulés pour donner un visage odieux à la campagne de 2012. Ils tiennent là un sujet qui va leur permettre de faire diversion quant aux grands enjeux économiques nationaux et aux enjeux stratégiques qui les gênes aux entournures. 
Sans compter, à l'interieur d'une population édifiée, une recrudescence de haine, de xénophobie et d'amalgames. 
Tous arguments prêts à justifier les dépenses les plus sécuritaires et les politiques les plus démagogiques: en un mot, les caméras qu'on installera coûteront le prix d'un renforcement de l'enseignement de l'histoire et de l'éducation civique, ce dont tous nos enfants auraient bien besoin, en plus d'une perspective d'emploi, surtout lorsque nos enfants sont de parents étrangers. 
Au grand dam de cette gauche enfin réveillée, au lieu du printemps des français nous risquons le printemps des racistes. Et comptez-y bien, l'événement, pour odieux qu'il soit, n'en tombe pas moins à pic pour certains agitateurs de haine, médias en tête. 
Alors bien sûr, la Droite tentera de souffler sur les braises de cette violence alors que les cendres des pauvres innocents sont encore là, et leurs corps, pas encore inhumés. D’ailleurs, Marine Le Pen occupait les écrans dès potron-minet, et on se demandait bien pourquoi elle, justement. Serait-elle devenue une référence ? 


Le lecteur l'aura compris, je ne crois pas au hasard, encore moins à celui du calendrier en période électorale. Un timing aussi favorable à la campagne du president sortant atteint la perfection : l'assassinat des écoliers a eu lieu lundi matin, au moment même où le parti d'extrême-droite, premier critique des salafistes mais aussi premier à se repaître de leur présence, commençait à ne plus constituer un gage de victoire au premier tour ; au moment même où la Gauche est haute dans les sondages, et en particulier dans le contexte exceptionnel de présence inédite du “Front de Gauche”, qui venait de réaliser 12 heures plus tôt seulement le plus grand rassemblement populaire de ces trente dernières années, dimanche dernier, à Bastille, pourquoi ? 
Ensuite, en ouvrant sa télévision au petit matin on se trouve soulagé que la cavale soit finie, mais on se dit aussitôt : Qu'est-ce qu'un Ministre de l'Interieur faisait au milieu de la nuit dans une opération à haut risque où le pire peut avoir lieu, comme une explosion de grande puissance ?
Le propre d’une coïncidence, c’est d’être extraordinaire ; mais là, tant de coïncidences, c'est très étonnant…
Si le meurtrier était un individu préparé et qui eut tant soit peu de ruse, sans être pour autant un idéologue : "À qui profitera le crime", aurait-il pu se demander, en instigateur d'un plan aussi méthodique.
Que ces atrocités soient perpetrées à un moment où le pouvoir en place -et celui à venir- aurait toutes les chances de reconduire sa politique étrangère, voilà qui aurait un sens... celui d’interroger nos candidats. 

  • François Hollande n’a-t-il pas déclaré qu’il ne comptait pas sortir du commandement militaire intégré à l’Otan où Sarkozy nous a enfermés en 2008 ? 
  • Ne s’apprête-t-on pas à suivre Israël sur l’Iran en passant par la Syrie ? 
  • La question des forces spéciales françaises arrêtées par les syriens fin février n’est-elle pas étouffée sur tous les médias français ? lien
Même si la méthode est monstrueuse, il y a une lueur de cheminement dans la pensée. Ce calendrier criminel qui fait irruption dans la campagne est une manière de faire entrer des questions qu’on n’aborde pas d’habitude. Et cela ne marchera pas, car plutôt que de parler on préférera laisser opérer les ressorts de la peur et de l’émotion. La mamie fermera son verrou et comme 75% des +de 65 ans en 2007, on voudrait qu'elle aille re-voter Sarkozy. Personnes âgées, ne vous laissez pas manipuler !

Éloignons les religions du débat politique, éloignons-les d’une société plus éduquée, plus  laïque et plus apaisée, même si c’est au prix d'une lutte renforcée contre les fanatismes religieux, armés ou pas, de toutes obédiences, et retrouvons le sens du débat, le vrai, le sain, sans entrave dans une société dite démocratique.
C'est cela aussi être de gauche en 2012.

lundi 19 mars 2012

Bien en Place !





Ce dimanche 18 mars 2012, 120 000 citoyens, curieux et militants, sont venus entendre une parole, Place de la Bastille.
La nation prend acte de la braise qui couve depuis 7 ans que sa voix à été étouffée. Premier candidat à l’élection présidentielle du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon porte haut cette voix.
Du 29 mai  2005 au 18 mars 2012, il y a donc bien un vent continu, le vent de la révolte qui souffle et face auquel aucun mur ne pourra se dresser.
Que ce soit le mur de la résignation, des lamentations vaines, de l'hypocrisie ou de la haine, plus rien ne devrait s'opposer à ce qui est : une prise de conscience. Celle de millions de gens qui ont désormais  tous les moyens  de faire France ensemble, de relever la tête après avoir été si longtemps et si lourdement trompés, maltraités puis menottés et qui délient maintenant leurs fers. 
Cet événement, le peuple est fier de l’avoir réalisé lui-même, sans l’aide de personne, sans les appels relayés d’aucun media. Et quand bien même les journaux pourraient-ils minimiser la portée de ce moment qui fera date dans l'histoire de la reconstruction du socialisme ; quand bien même certain autre candidat pourrait-il n’y voir -de son mépris habituel, qu’un cri de colère mal fondé, qu'il se casserait les dents à l'épreuve de la réalité, du terrain même. 


La colonne vertébrale de la Gauche est là, comme la fière colonne de la Bastille. Bien en place.

On ne peut pas taire si longtemps l'inquiétude et les souffrances de toute une population, ni moins encore ses élans d'optimisme. La preuve, à Bastille, place au Peuple ! 
Il y a un grand besoin d'une parole d'espoir mais aussi d'une volonté de confier à la tête de l'Etat, une compétence, une volonté personnelle au service d’une intelligence collective, comme celle du maçon à qui l'on confie les fondations de sa maison. On le savait, et on n’est donc pas surpris de voir un mouvement se lever.

L'homme qui nous a dit un jour "...l'élite humaine, c'est nous tous !" reçoit aujourd'hui la monnaie de sa pièce d'or. Présidons !


Au-delà d’un hommage encore brûlant de la chaleur des pavés, il faut rendre compte par le détail, de l’intérieur, de ce que cette journée dédiée à Louise Michel a constitué un moment. Précédé d’autres moments, et qui en sucitera d’autres, c’est inévitable.

Le moment où nous vîmes arriver à l’Usine, au QG de campagne du Front de Gauche installé aux Lilas, des dizaines de militants et de personnes jamais encartées, des citoyens anonymes, volontaires, bénévoles aguerris ou novices, venus se mettre en mouvement pour préparer plier, ranger, coller, dessiner, peindre, imaginer, découper, tracts, affiches, pancartes, banderolles, en longueur, en hauteur, en couleur... Deux cents personnes se sont succédées la semaine qui a précédé le grand rassemblement de la Bastille.



Le moment où les journalistes de la presse écrite, venus faire une pige, fumaient avec nous devant l’Usine au soleil de mars, tout sourire, emportés par notre enthousiasme, une énergie communicative qu’ils n’avaient, disaient-ils, jamais rencontrée, ni dans les QG de l’Ump ni au P.s, ni dans aucune campagne.
Le moment où Jean a dû aller débrancher son ordi et l’asseoir sur une chaise en hauteur sur une table pour assurer la bonne projection des lettres sur une banderolle. 
Le rire de Yvette qui scotchait, scotchait, et dont l’éclat nous annonçait le grand moment à venir, nous le voyions tous. 
Le moment où Emma est allée acheter quelques clous de tapissiers qui manquaient le samedi soir à la fermeture pour équiper la banderolle culture, celle qui fut tant photographiée dans les cortèges.
Le moment où Jean-Luc est sorti de son bureau pour regarder où était donc ce maniaque de l’aspirateur qui résonnait dans l’espace enfumé. 
Il faut dire que de la poussière, il y en avait ; de l’activité, à revendre ; et de la bonne humeur, à donner.

Le moment où l’Usine a aplaudi la très belle banderolle des Jeunes du Front de Gauche, encore fraîche de peinture rouge et verte, que Maëlle, Sophie, et Philippe avaient patiemment lettrée, décorée, des heures entières allongés à fixer leur pinceau fin.
Le moment où nous nous sommes retrouvés à 04 h du matin le dimanche pour habiller la colonne de Bastille, où il a fallu parlementer avec quelques soudards venus crier leurs colère jamais éclairée. “Y a du boulot sur cette affiche, viens là toi !” Lui ai-je crié, ulcéré de voir qu’on oserait toucher au travail réalisé par des camarades. 
Le moment où la chaîne des militants du petit matin s’alignait pour déposer les 5000 pancartes de la 6ème République. 


Le moment où Manu a téléphoné pour demander un supplément de drapeaux. Le moment où Gabriel s’étonnait de voir les affichages se superposer.
Le moment où chacun avait perdu sa chacune sur la Place de la Nation, rouge de monde ; où chacun se demandait ce que voulait dire cette foule si nombreuse, une hallucination en forme d’unité politique.



Le moment où La Boétie est monté nous livrer son nouveau texte “De la servitude volontaire”, sur le plateau du commando culturel de Christophe, alors que le cortège peinait à se frayer un chemin parmi la cohorte insensée qui s’engouffrait à toute force sur le Boulevard Diderot. 

Le cafetier du faubourg qui fermait boutique et venait se fondre dans le courant plein de poussettes et de sacs-à-dos vers Bastille.
Des moments comme ça, sans aucun anicroche ni bris d’aucune sorte, qui convergeaient vers ce moment de sidération. Grâce à un camion sonorisé relié à la Place de la Bastille, nous pûmes entendre au loin l’orateur Mélenchon, le plus grand de toute la cinquième et bientôt la sixième. 


Et ce moment. Un frisson, un silence, une écoute partagée, une communauté de raison et d’émotion simultanée, comme un courant a traversé toute la foule : les habitants de la rue du Fbg St Antoine passaient leur têtes aux fenêtres... 

Le vent de la révolte s’était levé, et quelqu’un en avait pris la tête dans un moment de pleine conscience. 


















Préparation à l'Usine la semaine du 12 au 17 mars










































04h 15 le dimanche 18 mars. Installation des kakémonos fabriqués à l'Usine










14 h 30 des bénévoles veulent bien tenir la banderolle Culture du Front de Gauche








 16 h 00 Le cortège N°13 quitte Nation








17 h 30 le discours de Mélenchon est rediffusé pour tous ceux qui n'avaient pu l'entendre depuis les rues adjacentes.