lundi 12 octobre 2015

Le train des mesures courageuses, c'est l'avion qui les fournit



J'ai le grand plaisir ce matin de découvrir un beau mail envoyé par la voie des airs.






Bien entendu, ce mail ne souffre aucune réponse. Alors, ma réponse, je la leur fais par courrier postal à
Monsieur Fred GAGEY,
Chief Executive Officer
AIR FRANCE,
49 avenue de l’Opéra, 75002 PARIS 



Cher Monsieur,
et Mesdames et Messieurs les cols blancs de feu la Compagnie nationale d'aviation Air France,

J’ai le plaisir de recevoir un mail de votre part et je me sens honoré de tant de considérations.

Mais votre courrier, hélas, cher Monsieur, n'atteint pas son but, et ne fait que renforcer l'opinion négative que les gens ont acquis de votre compagnie.

Vos dirigeants délocalisent, ils licencient, et sont méprisants.
Et vous avez le toupet de m'écrire pour me dire que les 9000 salariés qui ont perdu leur emploi ces cinq dernières années ont été l'objet de "mesures courageuses" ?

Votre dirigeant a vu son revenu annuel passer de 345 000 € à 675 000 €. (330 mille euros de plus chaque année pour un seul homme !)


Est-ce là aussi une mesure "courageuse" de la part de votre Conseil d'administration d'augmenter son dirigeant avant qu'il ne soit trop tard ou qu'il soit démis de ses fonctions ?

Et au moins, s'acquitte-t-il courageusement de ses impôts en France ?
Répondez SVP, si vous avez ce courage.

Vous voudriez redresser l'image de votre entreprise "moderne", spécialisée en dégraissage et en train de mesures de licenciement, en écrivant des horreurs pareilles aux clients ? Mais pour qui prenez-vous les clients ?

Les clients font partie du peuple, Mesdames et Messieurs, et le moment venu éventuellement, le peuple ne vous oubliera pas : il saura vous réserver à sa manière quelque traitement courageux, lui aussi.

                                    
 
Vôtre.

            
 
(J’attends votre réponse !)