lundi 12 janvier 2015

Des enfants en détresse façonnés pour tuer : Education !

Ecoutons Boris Cyrulnik qui n'est pas soupçonnable.

Il dit "ces djihadistes sont les victimes d'une organisation politique adossée au pétrole et à la drogue, qui a pour mission d'envoyer les enfants les plus faibles et les plus influençables tuer des gens au péril de leur existence. Nos dirigeants ont abandonné culturellement ces gosses des quartiers et les ont offert aux manipulateurs. Ceux-là mènent, à moindre frais, une guerre de déstabilisation du proche orient et de l'occident". Et que ce n'est pas nouveau...
 
Le journaliste gêné lui répond : théorie du complot...

Il répond par l'histoire et l'importance des artistes.

La chose la plus intelligente que j'aie entendue depuis cinq jours.

vendredi 9 janvier 2015

Charlie-Hebdo : analyse de la vidéo auto-accusatoire

(mise-à-jour pour les plan, vidéos et photos, 12 janvier 2015) 

Je suis sidéré en ce lendemain d'attentat de Charlie-Hebdo. Pas sidéré par la brutalité de l'acte commis. Bien sûr, c'est effroyable. Pas non plus sidéré par l'habileté des assassins présumés* à couvrir une si grande distance et d'échapper aux moyens d'investigation militaires et policiers les plus sophistiqués, non. 

(* présumés car "neutralisés" par la Police, aucun procès n'aura lieu et l'on ne saura donc jamais le fin mot de toute cette histoire)

Ce qui me sidère, les amis, c'est votre capacité d'absorption et d'émotion, d'hystérisation collective sans résistance, par une information de masse, spectaculaire et sans nuance. (Ce qui me rassure, c'est notre capacité d'indignation, quoique à géométrie variable quand même)

J'ai croisé des gens apeurés dans Paris les 7 et 8 janvier 2015... On m'appelle de l'Italie pour me demander comment ça va... Mon ami le patron d'un bar du XI° arrondissement se plaint que personne n'est venu ce matin prendre un p'tit café comme tous les matins depuis dix ans...  La galette des Rois a été annulée à l'école de ma fille... etc. etc... on parle justement de 11-Septembre français. Le Président de la République lui-même énonce une contre-vérité : "l'attentat le plus grave depuis 50 ans". Et celui de Charonne en 1961 ou des centaines d'Algériens ont été jetés à la Seine par la police, et la rue des Rosiers ? Et le RER St-Michel en 1995 ? Doit-on tenir le compte de la gravité d'un acte au nombre de morts ou à l'intention proclamée ?

Je ne veux pas minimiser ce massacre d'innocents du lundi 7 janvier. Mais un peuple comme le nôtre, citoyens français, devenu pathologiquement phobique, on en fait ce qu'on en veut. C'est dit.

Donc, chers amis les 500 lecteurs journaliers du billet précédent, prenons maintenant le temps d'analyser à froid la vidéo "auto-accusatoire" des djihadistes présumés (à l'heure où je parle, leur procès n'est pas encore instruit). Je me garderai bien de croire d'emblée ce qu'on me raconte, mais de voir. Et surtout ici de regarder.
 

Je reste les yeux ouverts, surtout en matière d'exactions à caractère géo-politique ou d'idéologie. Alors, partons des documents que tout le monde a vu et voyons ensemble les lieux et le temps des actions.

Après cette première vidéo, la fameuse vidéo, publiée plus bas, du Bd Richard-Lenoir à Paris, la seule où l'on voie les terroristes. Cette vidéo est exceptionnelle et nous y reviendrons. 

Mais avant, il convient d'examiner dans l'ordre chronologique celle qui a été prise depuis le toit du 6, Allée verte par des journalistes réfugiés sur leur toit. Il ne s'agit pas du siège de Charlie Hebdo comme le dit le journaliste de la France 24, mais d'une agence de presse situé Allée verte quelques mètres plus loin. (Googlemaps nous renseigne).

France 24 dit "qu'ils alertent des policiers", en contrebas ; et on les entend bien dire "à gauche", ce qui correspond bien à l'emplacement relatif au siège de Charlie-Hebdo (voir plan ci-dessous)



 


Quelques minutes plus tard, la police prend 16 balles au pare-brise en les poursuivant du nord vers le sud (bd Richard-Lenoir, côté Charlie-Hebdo). Ce qui expliquerait pourquoi leur poursuite a cessé. 



Quelques 5 minutes plus tard, les assassins allaient redescendre de voiture pour tuer un policier devant le 62, bd Richard-Lenoir :

La vidéo suivante, pour atroce qu'elle soit, est exceptionnelle. 

Les assaillants s'arrêtent dans leur fuite, descendent de leur voiture pour tuer un policier, juste à l'endroit où quelqu'un était en train de filmer. Pas de chance, ou coup de bol ?

La vidéo ne donne pas d'indication horaire, mais vu la situation de l'immeuble de ce côté-là du Boulevard, d'où cette vidéo a été réalisée, les assaillants du journal viennent de quitter la zone du premier crime, celui des journalistes de Charlie-Hebdo, et arrivent au niveau du policier à bicyclette. Comme le montre ce plan :




Il est intéressant de constater qu'il faut, le matin dans cette zone de Paris, 6 à 9 minutes en voiture selon Google-maps pour aller de la rue Appert jusqu'au 62, bd Richard-Lenoir. C'est encombré.

Normalement ils auraient dû passer par le premier passage à gauche, juste après la rue "Sedaine" qui croise le boulevard, à 300 mètres de leur crime. 

Mais il est fort probable que dans leur fuite, ils aient pris le raccourci par le petit morceau de la rue du "Chemin vert" en sens interdit, à 30 m. plus bas de l'Allée verte, mais qui est souvent encombrée aussi. Il y a un arrêt de bus au feu rouge. Mais cela aura réduit leur trajet d'au moins cinq minutes.


Un des points les plus étonnants : la vidéo diffusée dès 14 h 00 sur Itélé, qu'on nous présente comme la vidéo-clé, celle qui a été prise de l'immeuble du 62, bd Richard-Lenoir : on ne voit pas de circulation dix mètres derrière les assaillants




Le film ne montre pas la rue derrière la voiture. Des types qui sortent armés d'une voiture font piler les voitures qui sont derrière, d'accord, mais ne les font pas reculer en masse, en marche-arrière dans un sens unique. C'est matériellement impossible.

Donc, si j'en juge par la distance qui sépare du théâtre sanglant des premières opérations, il est remarquable que la personne habitant cet endroit, alertée par les coups de feu précédents, ait pris en main son portable, ait ouvert sa fenêtre au nez des assassins, filmé la scène sous ses fenêtres,, entre 3 et 5 mn après leur premier assassinat, exprès pour assassiner un autre policier... Et quel courage !

Cette vidéo dure 42 secondes,  juste au moment
où les assaillants tuent froidement quelqu'un et crient ensuite le nom du Prophète musulman dans la rue. Du même coup, ils constituent  juridiquement leur crime, en se désignant comme étant bien les auteurs du crime précédent à charlie-Hebdo, rue Nicolas Appert, en l'indiquant dans la même phrase

Possible, mais temporalité extraordinaire...

Même des experts en commando reconnaissent leur niveau de formation, et on voit que leur comportement n'est pas celui de personnes qui viennent de commettre un massacre. Ils sont étonnamment tranquilles. Or, cette façon de clamer joyeusement le forfait commis est peu surjouée. En effet, qu'ont-ils besoin de parler de leur précédent crime, alors qu'ils viennent de tuer quelqu'un d'autre ? Qu'est-ce qui leur prend de dire "... on a tué Charlie-Hebdo...", comme ça, tout haut, dans la rue ? Et pour quel auditoire ? Pour la caméra ? Qu'en savent-ils qu'ils sont filmés et enregistrés ? 

Selon moi, c'est encore plus fort que l'oubli de la Carte Nationale d'Identité (selon la "Rai uno", que je regardais le mercredi soir, la journaliste en l'apprenant s'exclamait en direct "è grottesca !" C'est grotesque !)

Deux policiers sont morts. Mais j'ai d'abord entendu le 7 janvier qu'il s'agissait du policier M. Franck Brinsolaro, garde-du-corps de Charb, en faction devant l'immeuble de la rédaction de Charlie-Hebdo, et l'autre policier, Vé-té-tiste (policier à vélo) dont l'autel à sa mémoire est dressé devant le 62, Bd Richard-Lenoir, de l'autre côté du boulevard, au nord-est du siège de Charlie-Hebdo). 

Mais où exactement, ceci n'a jamais été clair dans le travail des journalistes.


Ensuite, je relaie la question que se posent de nombreux internautes qui ont vu sur facebook cette vidéo, montée dans les médias, où l'on entend bien la bande-son. 

Vient une détonation de Kalachnikov près de la tête du policier dont la tête tombe au sol inanimée. Beaucoup de gens se sont étonnés, car les vidéos horribles, disponibles sur Youtube avec lesquelles Daesh a fait sa macabre promotion, montrent toutes des hommes tués de cette façon, même avec un simple pistolet. Dans tous les cas, le flux sanguin gicle sous pression, évidemment.  Là, on n' a rien de tel, alors qu'on a affaire à un fusil lourd... Cela alimente, hélas, la "théorie du complot", et reste pour moi un mystère, même si je m'associe évidement à la douleur de famille, s'il s'agit de M. Ahmed Merabet.

On remarque à l'image que près de l'arme à trente centimètres du policier se soulève un éclat de poussière blanche au moment du tir (à 42")







Ensuite on peut se demander aussi pourquoi les assassins se sont arrêtés Bd Richard-Lenoir, pour tuer un policier qui était seul et qui ne pouvait pas faire grand-chose ? 

Ce qui vient alors à l'esprit c'est que cette vidéo, pour parfaite qu'elle soit, du point de vue de l'accusation et de la désignation de coupables, l'est peut-être trop.

Se pose logiquement la question de l'authenticité de la vidéo.
Qui l'a filmée ? Comment se fait-il que cette vidéo ait été d'abord diffusée sur internet avant même que la police ait pu avoir le temps de la saisir ? 

Question : Vous imaginez-vous en train de filmer un meurtre à l'arme lourde, depuis chez vous, à vos risques et périls, la fenêtre ouverte ? En présence d'un témoignage aussi important, vous appelez immédiatement la Police, n'est-ce pas ? "Allô Police, j'ai filmé un de vos collègues en train de se faire tuer. Je mets la vidéo sur internet, ok ?..."

Vous pensez vraiment que la police ne vous dise pas de la lui confier, et/ou de la retirer du net immédiatement ?

Il est toujours possible qu'il s'agisse d'un fake. Non qu'un policier n'ait pas été tué le 7 janvier 2015, bien sûr, sa famille est connue. Par ailleurs, le crime commis à Charlie-Hebdo est suffisamment caractérisé et il y a des témoins. 


Mais je dis seulement que ce document-là n'est qu'une vidéo. Elle offre l'avantage, indispensable dans l'univers médiatique où nous vivons hélas, de constituer un parfait témoignage, diffusable massivement, et ayant pour effet direct l'édification de tout un peuple, voire du monde entier.  

Ce n'est qu'une vidéo, qui pourrait être extraite d'un exercice d'entraînement n'ayant rien à voir avec l'affreuse réalité dont on nous parle. Je ne dis pas que c'est le cas : c'est une hypothèse.

Ensuite, je me suis rendu sur les lieux : situé comme on le voit sur la vidéo entre un horodateur et un plan de la ville, le site est couvert de fleurs et recouvert de sable, on ne voit rien. Autre détail : les plantes vertes aperçues au balcon de la vidéo ont été enlevées. La fenêtre est identifiable, elle est petite avec un rebord en pierre, tel qu'on le voit d'où elle a été prise. Second étage, peut-être le troisième...

En matière de vidéo urbaine, je rappelle aux habitants de Paris, comme au reste du monde puisque le monde nous regarde, que nous avons dépensé 350 Millions d'€ pour équiper Paris de 1216 caméras. N'a-t-on pas un autre film de surveillance urbaine qui soit témoin du contexte de cette attaque, et qui invaliderait cette hypothèse d'une manipulation relayée massivement ? Je n'ai vu aucune caméra de ce type dans la zone en question.

À cette heure de la journée (9 janvier 2015), 48 h après les faits, les assassins courent encore... une prise d'otages est en cours : le scénario parfait pour qu'une équipe les abatte, et que le procès n'ait jamais lieu.

MM. et Mmes les Juges du Syndicat de la Magistrature devraient faire un communiqué en rappel à la Loi. Que dans notre pays la peine de mort n'est pas en vigueur, encore moins la peine de mort par police interposée, telle qu'on la voit souvent dans les films hollywoodiens, et récemment en France lors d'autres affaires comme l'Airbus d'Orly en 1995, et l'affaire Merah en 2012.

mercredi 7 janvier 2015

Merah, Nantes, Joué-les-Tours, Charlie-Hebdo... La liste est encore longue ?

Cette journée historique restera dans les esprits, ému les citoyens, provoqué le message de soutien au peuple français du monde entier c'est-à-dire de Barack Obama, Président des Etats-Unis par l'assassinat de la rédaction réunie de ce journal libertaro-libertaire Charlie Hebdo, rue Nicolas Appert à Paris, à quelques centaines de mètres de chez moi (mais je n'ai rien, merci tout va bien). Trois jours de deuil national ont été décrétés. Mieux que pour Emile Zola.

Moi, j'observe toujours la même attitude : je me garde de  croire d'emblée ce qu'on me raconte. Je reste les yeux ouverts, et vigilants. surtout en matière de géo-politique ou d'idéologie. Je tente de rétablir les liens logiques que les médias s'ingénient à casser dans l'esprit des gens. Je n'ai pas envie d'être moutonnifié, et qu'on joue avec mon émotion, quelquefois, ou souvent, à des fins idéologiques, quelles qu'elles soient. Nous sommes nombreux dans ce cas sur la toile.

C'est vrai, je ne cède pas aux séances de pleurs attendus en mémoire des personnes décédées. Je voudrais seulement attirer l'attention du citoyen en particulier sur la vidéo "auto-accusatoire" qui a fait le tour du monde. Quelques points qui m'ont interpelés. J'ai été attentif aux premières heures du traitement médiatique de cette affaire de fusillades. Beaucoup de choses me sont apparues comme étranges ici dans cet article dédié.

D'abord, ces hommes sont armés professionnellement et se comporte comme des soldats formés et déterminés. Ce ne sont pas des rigolos.



Par une sorte de folie qui va révéler la nature de l'attentat, l'un des assassins utilise une phrase-clé :

"Nous avons vengé le prophète Mohammed, on a tué Charlie-Hebdo !"

Phrase pleine d'informations capitales : la première partie de la phrase caractérise le crime, tandis que la seconde partie en atteste ses auteurs. Quel concours de circonstances, réglé comme du papier à musique. Ils se dénoncent publiquement et rendent la vidéo inattaquable !

Je note que sans autre témoignage le 7 janvier à 14 h 00 que le cri lancé sur une vidéo d'un homme portant cagoule et s'exprimant avec un accent français, l'attentat a immédiatement été qualifié "d'islamiste". 


Houellebecq, je te vois !




Voilà qui jouait un air connu depuis quelques jours. Il n'est qu'à se rappeler la violente et juste diatribe de M. Edwy Plenel la veille, seulement douze heures avant l'attentat devant Patrick Cohen sur France 5. Edwy Plenel fustigeait la veille (!) le concert médiatique de trois jours organisé à la promotion du roman Soumission, de Michel Houellebecq, lequel passait sur France-Inter entre 8 h et 10 h le matin-même des attentats ! 

Tout cela intervient également après une longue séquence médiatique autour de Eric Zemmour et ses thèses fascisantes ; tellement longue que ça en devenait franchement pénible à force de Lepenophilie. Mais ça n'est pas la même chose.... ah si, pardon...




Puis viendra ce témoignage d'un jeune homme masqué sur I-télé vers 15 h 00 qui dit avoir vu dans la voiture noire laissée rue de Meaux "une recharge de kalachnikov sous le siège avant". (Donc il est rentré dedans ? Il est fou le mec, ou il est flic...) 

Ensuite, autre mot étonnant : "on a perdu la trace des fuyards, les hélicoptères n'ont pas pu décoller à Paris à cause du brouillard" selon Pujadas au JT de France 2, ce 07/01/15. Ils iront dire ça aux pilotes qui opèrent en montagne.

Enfin, on nous dit que les auteurs présumés ont été identifiés grâce à l'oubli d'un carte d'identité dans la voiture ! Ah donc, demi-tour : c'était donc des amateurs, des rigolos, des distraits, en fait.

Alors, imaginons la scène : "Viens Maurice on va faire un coup fumant, on va buter douze mecs en mode commando, on va voler des bagnoles, prends ta Kalach et mets ta cagoule ! Et pis, oublie pas ta carte d'identité, on sait jamais.... " :D






Eh, les copains, ça commence pas à sentir une odeur d'avion et de tour brûlée là ? En 2001, on avait le Permis de pilote de Mohammed Attah au bas des tours carbonisées, je ne vois donc pas pourquoi les mecs recherchés n'auraient pas oublié leur CNI dans une voiture qu'ils avaient volée... franchement... rien de nouveau.

Jetons un œil sur le calendrier récent. 

On peut dire que nous avons été magnifiquement préparés, cuisinés depuis un an avec la question du radicalisme musulman, à un moment où le bilan économique de la Présidence François Hollande est catastrophique, et qu'il va bien falloir cet électrochoc pour nous faire avaler goulûment les prochaines dépenses (publiques...) de sécurité, de défense sur les théâtres d'opérations étrangers, à un moment où les caisses sont tellement vides que les candidats aux dernières élections ne sont pas remboursés de leurs frais de campagne. 

Ou alors, ou alors... si ça n'est pas fait exprès, si vraiment trois mecs ont pu fomenter un coup aussi "réussi" et détaler en plein Paris sans jamais être inquiétés, ni même qu'un hélicoptère de la Gendarmerie ne puisse décoller, cela tombe à point nommé pour le gouvernement. C'est-y pas merveilleux ? Je dirai que ça relève furieusement du même "coup de bol" que l'affaire Merah dans la campagne calamiteuse de 2012 pour faire remonter Sarkozy et baisser les candidats grimpants... Mais qui nous dit que c'est nécessairement un coup des services spéciaux ? On ne le saura pas, donc on n'y pense pas, n'est-ce pas ? Non, il y a des dieux pour les ivrognes comme pour la démocratie.


Au passage, Charlie-Hebdo, ce magazine satirique souvent honni de la droite, est devenu dans la bouche d'un Nicolas Sarkozy, revenu pour l'occasion sur fond de drapeau tricolore, et de  tous les journalistes en chœur, LE "... cœur de la République"... Pas sûr que Cabu, Charb ou Wolinski eussent apprécié... mais bon passons. La récupération nationale se déguise sous le masque de l'union nationale ; à moins que ce ne soit l'union nationaliste.

Conclusion :
Comme à chaque fois qu'il faut prendre un peu de recul face à l'émotion envahissante des médias, qui font tout pour nous rendre fous (mettez-vous bien ça dans le crâne), il convient de revenir à la bonne  question : à qui profite le crime ? 

À l'extrême-droite, et par rebond à la réélection Hollandienne de 2017, tant espérée il faut bien le dire. On se débarrasse du même coup d'une opposition au gouvernement, de "gauchistes" pertinents. On fait en même temps monter la température, dans un climat qui était déjà propice à faire monter les sondages de cette néo-républicaine conservatrice américaine qu'est Marine Le Pen.

Bernard Maris est décédé aussi ce jour, et je veux rendre hommage à cet éconoiste keynésien pour sa clarté d'esprit qui restera légendaire. Chose étonnante : Bernard Maris venait de publier ce livre sur notre écrivain islamophobe :





J'ai dit délétère 2015 ? Suffocant.




Autres articles connexes : 

Pour Aldo Giannuli, expert des services secrets italiens, l’attentat contre Charlie Hebdo est un complot : 

source italienne : http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/01/08/charlie-hebdo-giannuli-tesi-complotto-i-conti-non-tornano-perche/1323690/

L'attaque porte la marque des réseaux Gladio :

 http://www.wikistrike.com/2015/01/l-attaque-terroriste-contre-charlie-hebdo-porte-la-marque-des-reseaux-gladio.html 

Lettre au Prof principal du collège de ma fille de 14 ans qui revient d'Allemagne

Lettre au Prof principal du collège de ma fille de 14 ans qui revient d'Allemagne, et qui a passé ses vacances entières à faire des devoirs pendant que ses profs étaient au ski ! 


Paris, le 7 janvier 2014


            Chère Madame la Professeure,


J’espère que vous avez pu mettre à profit le temps de repos qu’offrent les vacances de Noël, vu l’importance de la tâche qui vous attend tout au long de l’année auprès de nos enfants. Aussi, laissez-moi vous souhaiter une bonne rentrée, et que vos classes vous donnent satisfaction d’ici le mois de juin prochain.

C’est précisément de ce temps que j’aimerais vous parler. Je ne fais pas partie de ces parents d’élèves contestataires par essence ; je n’ai jamais écrit au Collège où ma fille étudie, car je crois qu’elle y réussit et qu’elle s’y sent bien.

Je le fais aujourd’hui, car c’est la première fois que je vois notre enfant ployer sous la charge des devoirs pris sur le temps de la nécessaire récupération des vacances. J’espère que, de leur côté, Mesdames et Messieurs les Professeurs qui ont cette pensée pour la réussite de nos enfants, auront pris toutes les dispositions de santé physique et respiratoire que les essences de pin, au long des pentes enneigées, procurent à cette période. Ici, c’est la toute première fois que j’entends des propos d’exaspération dans la bouche de notre enfant. Ce Noël 2014, notre fille donnait l’impression de préparer hypokhâgne en 3ème.

Or, Jasmine ne me semble pas l’élève la plus mal placée pour se plaindre, si j’en juge par les félicitations au bas de ses bulletins qu’elle recueille chaque trimestre depuis le cours primaire. Au contraire, sa vivacité et sa constance au travail plaident pour qu’elle soit entendue.

Mais replaçons les éléments dans leur contexte : la première semaine de décembre, en début de second trimestre, une semaine obligatoire de stage en entreprise ; puis les deux semaines suivantes, un échange obligatoire dans un collège près de Düsseldorf pour les germanistes. S’ensuit pour les deux semaines de vacances de Noël un agenda impressionnant de semaines de cours à rattraper, plus des exercices, des fiches de lecture, de l’art plastique, des devoirs à faire, activités intellectuelles de l’intérieur. Il est même heureux que le professeur d’EPS n’ait pas préconisé cinquante pompes tous les matins. Je lui en sais gré. Les parents aussi aimeraient voir leurs enfants en vacances, faire autre chose, s’enrichir autrement que par le travail scolaire. C’est possible. Prendre l’air, observer la nature. Que s’évapore toute cette transpiration.

Je comprends la motivation de l’équipe pédagogique de mener cette classe au meilleur niveau ; mais je ne voudrais pas lui faire injure en rappelant ce principe sain : la qualité de l’activité dépend aussi de la qualité du repos.

Or, justement, il devient alarmant, je le martèle, de voir des adolescents en pleine croissance, au cœur de l’hiver, après sept heures de cours, s’endormir sur leurs devoirs à 23 h 30 pour les plus sveltes, et 02 h 00 du matin pour les plus perplexes. Je ne suis pas médecin, mais je considère comme parent qu’il est inadmissible pour leur santé qu’ils ne puissent dormir plus de six heures par nuit à cet âge-là. Notre fille nous confie qu’elle fait souvent des efforts lors de contrôles placés à 08 h 30 pour garder les yeux ouverts, et que cet état de fatigue est communément partagé dans la classe. Cela devrait regarder sinon les professeurs, du moins la médecine scolaire.

Quant aux stage en entreprise et échange européen, faut-il rappeler au collège des Professeurs que ce sont des temps scolaires ? Il ne s’agit pas pour les enfants d’être pénalisés pour un temps supplémentaire qui leur est imposé. Mais peut-être l’obsession de l’exhaustivité du programme dégrade-t-elle sûrement la qualité de vie générale ; ne trouvez-vous pas ?

Non que je vous sache de mauvaise volonté, Mesdames et Messieurs les Professeurs, ou inconscients de ces phénomènes, car les professionnels de l’éducation, c’est vous. Mais nous parents en sommes d’autres. Et je crois comprendre qu’il existe une anxiété de fond partagée par les enseignants, et par l’entier corps social par ailleurs, de nature compensatoire (on leur donne du travail, puisque la société ne leur en donnera pas…) redoublée d’une attente imaginaire de la part de professeurs qui ne se coordonnent pas assez à mon sens, qui consiste à demander un maximum à des élèves dont ils considèrent par principe qu’ils en feront un minimum.

Par ce regard tristement pessimiste, on charge les mules de crainte qu’elle n’arrivent jamais à Damas… elles n’y arriveront donc jamais, ou pas toutes, et pas entières.

La question est ouverte, mais peut-être est-ce ce regard-là qu’il faut changer ; on sait bien qu’il est créateur, car nous finissons tous un jour par nous y conformer. À ce titre, l’exemple inverse constaté en Allemagne est criant.

Il est remarquable de constater l’économie des journées de leurs petits camarades allemands, assorties d’aucun temps de travail scolaire en dehors du temps d’école ; dans ce pays pourtant réputé méthodique et discipliné, où personne ne s’inquiète pour l’avenir des jeunes ni de leur nation. Interrogez vos élèves, et ils vous feront un petit rapport comparatif des «rythmes» et de la «densité» du travail qui est en vigueur Outre-Rhin, puisqu’il faut toujours prendre exemple sur l’Allemagne…

Il faut bien sûr se féliciter de la qualité de l’enseignement que vous prodiguez, et rendre hommage au sérieux voire l’abnégation avec lesquels les Professeurs s’acquittent de leur mission ; je le pense sincèrement. Nos petits français passent en Allemagne pour des extra-terrestres, à réciter dans le texte Heine ou Goethe à leurs cousins germaniques… qui ne connaissent pas ces poètes. 

Voilà un signe encourageant pour les nôtres, qui devrait permettre à leurs Professeurs de leur faire un peu plus confiance. S’il-vous-plaît.

Recevez, Chère Madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs."