(mise-à-jour pour les plan, vidéos et photos, 12 janvier 2015)
Je suis sidéré en ce lendemain d'attentat de Charlie-Hebdo. Pas sidéré par la brutalité de l'acte commis. Bien sûr, c'est effroyable. Pas non plus sidéré par l'habileté des assassins présumés* à couvrir une si grande distance et d'échapper aux moyens d'investigation militaires et policiers les plus sophistiqués, non.
(* présumés car "neutralisés" par la Police, aucun procès n'aura lieu et l'on ne saura donc jamais le fin mot de toute cette histoire)
Je suis sidéré en ce lendemain d'attentat de Charlie-Hebdo. Pas sidéré par la brutalité de l'acte commis. Bien sûr, c'est effroyable. Pas non plus sidéré par l'habileté des assassins présumés* à couvrir une si grande distance et d'échapper aux moyens d'investigation militaires et policiers les plus sophistiqués, non.
(* présumés car "neutralisés" par la Police, aucun procès n'aura lieu et l'on ne saura donc jamais le fin mot de toute cette histoire)
Ce qui me sidère, les amis, c'est votre capacité d'absorption et d'émotion, d'hystérisation collective sans résistance, par une information de masse, spectaculaire et sans nuance. (Ce qui me rassure, c'est notre capacité d'indignation, quoique à géométrie variable quand même)
J'ai croisé des gens apeurés dans Paris les 7 et 8 janvier 2015... On m'appelle de l'Italie pour me demander comment ça va... Mon ami le patron d'un bar du XI° arrondissement se plaint que personne n'est venu ce matin prendre un p'tit café comme tous les matins depuis dix ans... La galette des Rois a été annulée à l'école de ma fille... etc. etc... on parle justement de 11-Septembre français. Le Président de la République lui-même énonce une contre-vérité : "l'attentat le plus grave depuis 50 ans". Et celui de Charonne en 1961 ou des centaines d'Algériens ont été jetés à la Seine par la police, et la rue des Rosiers ? Et le RER St-Michel en 1995 ? Doit-on tenir le compte de la gravité d'un acte au nombre de morts ou à l'intention proclamée ?
Je ne veux pas minimiser ce massacre d'innocents du lundi 7 janvier. Mais un peuple comme le nôtre, citoyens français, devenu pathologiquement phobique, on en fait ce qu'on en veut. C'est dit.
Donc, chers amis les 500 lecteurs journaliers du billet précédent, prenons maintenant le temps d'analyser à froid la vidéo "auto-accusatoire" des djihadistes présumés (à l'heure où je parle, leur procès n'est pas encore instruit). Je
me garderai bien de croire d'emblée ce qu'on me raconte, mais de voir. Et surtout ici de regarder.
Je reste les yeux ouverts, surtout en matière d'exactions à caractère géo-politique ou d'idéologie. Alors, partons des documents que tout le monde a vu et voyons ensemble les lieux et le temps des actions.
Je reste les yeux ouverts, surtout en matière d'exactions à caractère géo-politique ou d'idéologie. Alors, partons des documents que tout le monde a vu et voyons ensemble les lieux et le temps des actions.
Après cette première vidéo, la fameuse vidéo, publiée plus bas, du Bd Richard-Lenoir à Paris, la seule où l'on voie les terroristes. Cette vidéo est exceptionnelle et nous y reviendrons.
Mais avant, il convient d'examiner dans l'ordre chronologique celle qui a été prise depuis le toit du 6, Allée verte par des journalistes réfugiés sur leur toit. Il ne s'agit pas du siège de Charlie Hebdo comme le dit le journaliste de la France 24, mais d'une agence de presse situé Allée verte quelques mètres plus loin. (Googlemaps nous renseigne).
France 24 dit "qu'ils alertent des policiers", en contrebas ; et on les entend bien dire "à gauche", ce qui correspond bien à l'emplacement relatif au siège de Charlie-Hebdo (voir plan ci-dessous)
Quelques minutes plus tard, la police prend 16 balles au pare-brise en les poursuivant du nord vers le sud (bd Richard-Lenoir, côté Charlie-Hebdo). Ce qui expliquerait pourquoi leur poursuite a cessé.
Quelques 5 minutes plus tard, les assassins allaient redescendre de voiture pour tuer un policier devant le 62, bd Richard-Lenoir :
La vidéo suivante, pour atroce qu'elle soit, est exceptionnelle.
Les assaillants s'arrêtent dans leur fuite, descendent de leur voiture pour tuer un policier, juste à l'endroit où quelqu'un était en train de filmer. Pas de chance, ou coup de bol ?
La vidéo ne donne pas d'indication horaire, mais vu la situation de l'immeuble de ce côté-là du Boulevard, d'où cette vidéo a été réalisée, les assaillants du journal viennent de quitter la zone du premier crime, celui des journalistes de Charlie-Hebdo, et arrivent au niveau du policier à bicyclette. Comme le montre ce plan :
Mais avant, il convient d'examiner dans l'ordre chronologique celle qui a été prise depuis le toit du 6, Allée verte par des journalistes réfugiés sur leur toit. Il ne s'agit pas du siège de Charlie Hebdo comme le dit le journaliste de la France 24, mais d'une agence de presse situé Allée verte quelques mètres plus loin. (Googlemaps nous renseigne).
France 24 dit "qu'ils alertent des policiers", en contrebas ; et on les entend bien dire "à gauche", ce qui correspond bien à l'emplacement relatif au siège de Charlie-Hebdo (voir plan ci-dessous)
Quelques minutes plus tard, la police prend 16 balles au pare-brise en les poursuivant du nord vers le sud (bd Richard-Lenoir, côté Charlie-Hebdo). Ce qui expliquerait pourquoi leur poursuite a cessé.
Quelques 5 minutes plus tard, les assassins allaient redescendre de voiture pour tuer un policier devant le 62, bd Richard-Lenoir :
La vidéo suivante, pour atroce qu'elle soit, est exceptionnelle.
Les assaillants s'arrêtent dans leur fuite, descendent de leur voiture pour tuer un policier, juste à l'endroit où quelqu'un était en train de filmer. Pas de chance, ou coup de bol ?
La vidéo ne donne pas d'indication horaire, mais vu la situation de l'immeuble de ce côté-là du Boulevard, d'où cette vidéo a été réalisée, les assaillants du journal viennent de quitter la zone du premier crime, celui des journalistes de Charlie-Hebdo, et arrivent au niveau du policier à bicyclette. Comme le montre ce plan :
Il est intéressant de constater qu'il faut, le matin dans cette zone de Paris, 6 à 9 minutes en voiture selon Google-maps pour aller de la rue Appert jusqu'au 62, bd Richard-Lenoir. C'est encombré.
Normalement ils auraient dû passer par le premier passage à gauche, juste après la rue "Sedaine" qui croise le boulevard, à 300 mètres de leur crime.
Mais il est fort probable que dans leur fuite, ils aient pris le raccourci par le petit morceau de la rue du "Chemin vert" en sens interdit, à 30 m. plus bas de l'Allée verte, mais qui est souvent encombrée aussi. Il y a un arrêt de bus au feu rouge. Mais cela aura réduit leur trajet d'au moins cinq minutes.
Mais il est fort probable que dans leur fuite, ils aient pris le raccourci par le petit morceau de la rue du "Chemin vert" en sens interdit, à 30 m. plus bas de l'Allée verte, mais qui est souvent encombrée aussi. Il y a un arrêt de bus au feu rouge. Mais cela aura réduit leur trajet d'au moins cinq minutes.
Un des points les plus étonnants : la vidéo diffusée dès 14 h 00 sur Itélé, qu'on nous présente comme la vidéo-clé, celle qui a été prise de l'immeuble du 62, bd Richard-Lenoir : on ne voit pas de circulation dix mètres derrière les assaillants.
Le film ne montre pas la rue derrière la voiture. Des types qui sortent armés d'une voiture font piler les voitures qui sont derrière, d'accord, mais ne les font pas reculer en masse, en marche-arrière dans un sens unique. C'est matériellement impossible.
Le film ne montre pas la rue derrière la voiture. Des types qui sortent armés d'une voiture font piler les voitures qui sont derrière, d'accord, mais ne les font pas reculer en masse, en marche-arrière dans un sens unique. C'est matériellement impossible.
Donc, si j'en juge par la distance qui sépare du théâtre sanglant des premières opérations, il est remarquable que la personne habitant cet endroit, alertée par les coups de feu précédents, ait pris en main son portable, ait ouvert sa fenêtre au nez des assassins, filmé la scène sous ses fenêtres,, entre 3 et 5 mn après leur premier assassinat, exprès pour assassiner un autre policier... Et quel courage !
Cette vidéo dure 42 secondes, juste au moment où les assaillants tuent froidement quelqu'un et crient ensuite le nom du Prophète musulman dans la rue. Du même coup, ils constituent juridiquement leur crime, en se désignant comme étant bien les auteurs du crime précédent à charlie-Hebdo, rue Nicolas Appert, en l'indiquant dans la même phrase.
Possible, mais temporalité extraordinaire...
Cette vidéo dure 42 secondes, juste au moment où les assaillants tuent froidement quelqu'un et crient ensuite le nom du Prophète musulman dans la rue. Du même coup, ils constituent juridiquement leur crime, en se désignant comme étant bien les auteurs du crime précédent à charlie-Hebdo, rue Nicolas Appert, en l'indiquant dans la même phrase.
Possible, mais temporalité extraordinaire...
Même des experts en commando reconnaissent leur niveau de formation, et on voit que leur comportement n'est pas celui de personnes qui viennent de commettre un massacre. Ils sont étonnamment tranquilles. Or, cette façon de clamer joyeusement le forfait commis est peu surjouée. En effet, qu'ont-ils besoin de parler de leur précédent crime, alors qu'ils viennent de tuer quelqu'un d'autre ? Qu'est-ce qui leur prend de dire "... on a tué Charlie-Hebdo...", comme ça, tout haut, dans la rue ? Et pour quel auditoire ? Pour la caméra ? Qu'en savent-ils qu'ils sont filmés et enregistrés ?
Selon moi, c'est encore plus fort que l'oubli de la Carte Nationale d'Identité (selon la "Rai uno", que je regardais le mercredi soir, la journaliste en l'apprenant s'exclamait en direct "è grottesca !" C'est grotesque !)
Deux policiers sont morts. Mais j'ai d'abord entendu le 7 janvier qu'il s'agissait du policier M. Franck Brinsolaro, garde-du-corps de Charb, en faction devant l'immeuble de la rédaction de Charlie-Hebdo, et l'autre policier, Vé-té-tiste (policier à vélo) dont l'autel à sa mémoire est dressé devant le 62, Bd Richard-Lenoir, de l'autre côté du boulevard, au nord-est du siège de Charlie-Hebdo).
Mais où exactement, ceci n'a jamais été clair dans le travail des journalistes.
Mais où exactement, ceci n'a jamais été clair dans le travail des journalistes.
Ensuite, je relaie la question que se posent de nombreux internautes qui ont vu sur facebook cette vidéo, montée dans les médias, où l'on entend bien la bande-son.
Vient une détonation de Kalachnikov près de la tête du policier dont la tête tombe au sol inanimée. Beaucoup de gens se sont étonnés, car les vidéos horribles, disponibles sur Youtube avec lesquelles Daesh a fait sa macabre promotion, montrent toutes des hommes tués de cette façon, même avec un simple pistolet. Dans tous les cas, le flux sanguin gicle sous pression, évidemment. Là, on n' a rien de tel, alors qu'on a affaire à un fusil lourd... Cela alimente, hélas, la "théorie du complot", et reste pour moi un mystère, même si je m'associe évidement à la douleur de famille, s'il s'agit de M. Ahmed Merabet.
On remarque à l'image que près de l'arme à trente centimètres du policier se soulève un éclat de poussière blanche au moment du tir (à 42")
Ensuite on peut se demander aussi pourquoi les assassins se sont arrêtés Bd Richard-Lenoir, pour tuer un policier qui était seul et qui ne pouvait pas faire grand-chose ?
Ce qui vient alors à l'esprit c'est que cette vidéo, pour parfaite qu'elle soit, du point de vue de l'accusation et de la désignation de coupables, l'est peut-être trop. Se pose logiquement la question de l'authenticité de la vidéo.
Qui l'a filmée ? Comment se fait-il que cette vidéo ait été d'abord diffusée sur internet avant même que la police ait pu avoir le temps de la saisir ?
Question : Vous imaginez-vous en train de filmer un meurtre à l'arme lourde, depuis chez vous, à vos risques et périls, la fenêtre ouverte ? En présence d'un témoignage aussi important, vous appelez immédiatement la Police, n'est-ce pas ? "Allô Police, j'ai filmé un de vos collègues en train de se faire tuer. Je mets la vidéo sur internet, ok ?..."
Vous pensez vraiment que la police ne vous dise pas de la lui confier, et/ou de la retirer du net immédiatement ?
Vous pensez vraiment que la police ne vous dise pas de la lui confier, et/ou de la retirer du net immédiatement ?
Il est toujours possible qu'il s'agisse d'un fake. Non qu'un policier n'ait pas été tué le 7 janvier 2015, bien sûr, sa famille est connue. Par ailleurs, le crime commis à Charlie-Hebdo est suffisamment caractérisé et il y a des témoins.
Mais je dis seulement que ce document-là n'est qu'une vidéo. Elle offre l'avantage, indispensable dans l'univers médiatique où nous vivons hélas, de constituer un parfait témoignage, diffusable massivement, et ayant pour effet direct l'édification de tout un peuple, voire du monde entier.
Ce n'est qu'une vidéo, qui pourrait être extraite d'un exercice d'entraînement n'ayant rien à voir avec l'affreuse réalité dont on nous parle. Je ne dis pas que c'est le cas : c'est une hypothèse.
Ensuite, je me suis rendu sur les lieux : situé comme on le voit sur la vidéo entre un horodateur et un plan de la ville, le site est couvert de fleurs et recouvert de sable, on ne voit rien. Autre détail : les plantes vertes aperçues au balcon de la vidéo ont été enlevées. La fenêtre est identifiable, elle est petite avec un rebord en pierre, tel qu'on le voit d'où elle a été prise. Second étage, peut-être le troisième...
En matière de vidéo urbaine, je rappelle aux habitants de Paris, comme au reste du monde puisque le monde nous regarde, que nous avons dépensé 350 Millions d'€ pour équiper Paris de 1216 caméras. N'a-t-on pas un autre film de surveillance urbaine qui soit témoin du contexte de cette attaque, et qui invaliderait cette hypothèse d'une manipulation relayée massivement ? Je n'ai vu aucune caméra de ce type dans la zone en question.
À cette heure de la journée (9 janvier 2015), 48 h après les faits, les assassins courent encore... une prise d'otages est en cours : le scénario parfait pour qu'une équipe les abatte, et que le procès n'ait jamais lieu.
MM. et Mmes les Juges du Syndicat de la Magistrature devraient faire un communiqué en rappel à la Loi. Que dans notre pays la peine de mort n'est pas en vigueur, encore moins la peine de mort par police interposée, telle qu'on la voit souvent dans les films hollywoodiens, et récemment en France lors d'autres affaires comme l'Airbus d'Orly en 1995, et l'affaire Merah en 2012.
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