Attention, ce billet est sulfureux, il n'est pas consensuel. C'est un billet écrit par un militant du Parti de Gauche qui entend que son identité politique et son étiquette partidaire soit respectée. Or, ça n'est pas le cas.
Ce billet donc, on me le reprochera. Mais je veux dire, à titre personnel et tout haut, ce que bien des militants et des citoyens impliqués dans la campagne des Municipales 2014 taisent. Ils encaissent sans rien dire. Ils se tiennent. Bravo. Moi, je revendique une liberté de ton. Je ne me tiens pas.
Un militant issu d'une mouvance libertaire et pressenti pour être dans les premiers d'une liste municipale à Paris, écrit sur un mail collectif : "Nous ne sommes pas le Front de Gauche" (entendez, sans le grand frère du P.C.F) et il ajoute : "une organisation minore ses partenaires". J'e lui ai répondu personnellement que j'étais bien d'accord avec lui, que le P.C.F minore sûrement ses partenaires en s'alliant dès le premier tour au P.S.
Un militant issu d'une mouvance libertaire et pressenti pour être dans les premiers d'une liste municipale à Paris, écrit sur un mail collectif : "Nous ne sommes pas le Front de Gauche" (entendez, sans le grand frère du P.C.F) et il ajoute : "une organisation minore ses partenaires". J'e lui ai répondu personnellement que j'étais bien d'accord avec lui, que le P.C.F minore sûrement ses partenaires en s'alliant dès le premier tour au P.S.
Démenti immédiat : -"Je parlais du P.G".
Voilà. On monte au créneau pour démentir qu’on ait pu oser critiquer le P.C.F, mais on y va à cœur joie, et à bras raccourcis, pour taper sur le P.G.
Certains pensent que le P.G (12 000 adhérents et des millions de sympathisants) ne pourrait faire campagne sans eux. Alors qu’on rigolerait bien de voir les petites formations faire campagne sans lui, avec leurs trois adhérents...
Le P.G minore les autres organisations ? Voyons un peu :
Alors qu'on est dans cette situation -folle !- où le P.C.F foule aux pieds, pour quelques mesquines places municipales, le travail d’au moins 5 années de militants qui ont œuvré pour le Front de Gauche, le P.G ouvre ses listes, souvent au détriment de ses propres militants, au profit de vieux briscards (quand on a 40 ans en 2014, ça fait vingt ans qu'il y a un vieux qui bouchonne) ceux-là mêmes qui en profitent viennent dire la bouche en cœur, en gros, C’est le P.G qui pose problème !
Mais on rêve à gauche, ou bien on le fait exprès ?
Quand le P.G déploie ses militants de terrain, on les regarde distribuer, coller, se faire chier, et on les trouve bien ces petits. Mais quand on se défoule dans les réunions "unitaires", on les trouve soudain «écrasants», «hégémoniques»...
Faites cet effort : mettez-vous deux secondes à la place des militants du PG. Il est où le mépris, sinon de la part de cette génération de 68tards qui jadis ont foutu les vieux dehors et qui projettent aujourd'hui ce fonctionnement, devenu une peur, sur la génération qui les suit, et ce depuis 40 ans ? Elles sont donc encore là les frustrations de ceux qui ont courbé le dos devant le Pcf durant des années et qui s’en prennent -avec courage- à ceux-là qui n’en sont pas et qui n’y peuvent rien.
Alors qu'on est dans cette situation -folle !- où le P.C.F foule aux pieds, pour quelques mesquines places municipales, le travail d’au moins 5 années de militants qui ont œuvré pour le Front de Gauche, le P.G ouvre ses listes, souvent au détriment de ses propres militants, au profit de vieux briscards (quand on a 40 ans en 2014, ça fait vingt ans qu'il y a un vieux qui bouchonne) ceux-là mêmes qui en profitent viennent dire la bouche en cœur, en gros, C’est le P.G qui pose problème !
Mais on rêve à gauche, ou bien on le fait exprès ?
Quand le P.G déploie ses militants de terrain, on les regarde distribuer, coller, se faire chier, et on les trouve bien ces petits. Mais quand on se défoule dans les réunions "unitaires", on les trouve soudain «écrasants», «hégémoniques»...
Faites cet effort : mettez-vous deux secondes à la place des militants du PG. Il est où le mépris, sinon de la part de cette génération de 68tards qui jadis ont foutu les vieux dehors et qui projettent aujourd'hui ce fonctionnement, devenu une peur, sur la génération qui les suit, et ce depuis 40 ans ? Elles sont donc encore là les frustrations de ceux qui ont courbé le dos devant le Pcf durant des années et qui s’en prennent -avec courage- à ceux-là qui n’en sont pas et qui n’y peuvent rien.
Ces petits poucets sont des ogres. Que dire de Gauche Unitaire qui avec 200 adhérents sur le territoire a placé tous ses candidats aux Régionales et les a fait élire (avec l’appui du PCF contre les colistiers du P.G dans tous les cas).
Et quand je dis "petits" c’est sans jugement. Quoiqu’on on ait quelquefois affaire à des gens qui ont 5 adhérents pour une ville comme Paris, mais qui exigent une représentativité que le P.G leur accorde en les "écrasant" , au nom de la diversité, de l’unité à gauche, bla, bla… On croît rêver de voir les gauchistes à l'œuvre sans le moindre complexe. Plus je suis petit, plus je braille. C'est comme les mioches.
Mais à la fin, si cette camaraderie se retourne contre le P.G, ne soyez pas étonnés un jour qu’il vous laisse en chemin. Les tracts, ils iront les distribuer l’hiver tout seuls. Les porte-à-porte, tout seuls. On verra alors quelle est l’indépendance réelle et le poids effectif de ces ogres microbiens lorsque le PCF ou le PS n’y sont pas.
Pas assez internationaliste ?
Pas assez internationaliste ?
Une autre camarade quelques jours plus tôt, écrivait sur une liste d'échanges : "Je suis plutôt proche de partis qui s’affichent clairement internationalistes. Ce qui n’est pas le cas du PG.".
Aussi aurais-je aimé que cette camarade précise sa pensée. Je suis personnellement abasourdi par une telle assertion, aussi lourde de sous-entendus. Car si on est Socialiste et qu'on n'est pas internationaliste, une seule solution : on est alors national-socialiste.
J'ose donc espérer que cette saillie a dépassé sa pensée. Ce ne serait d'ailleurs pas plus grave que ce qui a déjà été proféré naguère.
Je rappelle que durant la campagne de 2012, des individus comme Jacques Julliard ont osé écrire dans Marianne que les meetings de M. Mélenchon lui rappelait "les temps les plus sombres de notre histoire" ; que nous avons eu à subir les outrages infamants de caricaturistes de la presse nationale assimilant notre co-président à un tribun néo-nazi aux côtés de l'infecte Le Pen ; que le mot de François Delapierre au congrès du PG, désignant les douze ministres de l'économie comme des salopards, a été -de façon incroyable !- réduit à une allusion aux origines juives de M. Moscovici ; etc. etc. etc...
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C'est alors que nos camarades du Front de Gauche ne doivent pas ignorer, avant d'écrire que le P.G ne serait pas internationaliste, que cela s'inscrit dans un contexte où leurs camarades du P.G, et plus largement les citoyens qui ont pensé voter pour le candidat du Front de Gauche, ont déjà été assez lourdement insultés.
Je n'entends absolument pas l'être par des camarades. Encore moins pas ceux avec qui je m'apprête à faire campagne.
Pour ce qui est du fond socialiste et internationaliste du Parti auquel j'adhère, j'aimerais renvoyer à ce qu'il produit comme textes, ou bien à un seul discours, prononcé à Marseille, en 2012 devant quelques centaines de milliers de personnes, internationalistes comme nous.
On a alors entendu des voix qui trouvait cette vision trop internationaliste. A l'extérieur, on ne s'en rend peut-être pas bien compte, mais depuis le jour de sa création, il se trouve toujours quelqu'un pour reprocher au Parti de Gauche tout et son contraire : tantôt trop petit, trop gros, trop républicain, trop socialiste, communiste pour les uns, puis pas assez libéral quand il n'est pas anti-capitaliste, enfin trop écolo, puis pas assez gros, trop rouge, pas assez rose, pas assez républicain, pas assez vert, trop libertaire, quoi d'autre...
Sans commentaire |
Et ça, ça échappe à bien des orgas, groupusculaires à l'implication souvent crépusculaire, qui se disent au contraire "écrasées" !...
(cf. les jolies chaises musicales lors des Régionales en Idf en 2010)
Alors, le P.G doit-il servir de défouloir à tout ce qui n'a pas été reproché ouvertement au PCF pendant des années, plutôt qu'à être reconnu comme une force de propositions où des citoyens engagés travaillent honnêtement et parfois au péril de leur vie ? (cf. les menaces de mort sur la jeune Julie del Papa). Si c'est cela, dis-le moi que j'arrache ma carte tout de suite, si c'est enfin ce qu'il faut faire pour contenter ou les uns ou les autres !
Bref, nous avons une identité politique de gauche qui tient en trois mots. République, Socialisme, Ecologie. Quand commencerons-nous à être considérés normalement comme un interlocuteur normal ?
Ne vient-il à l'esprit de personne que cela pouvait devenir vexant à la longue d'être obligé de s'en justifier en permanence, et que cette préoccupation de l'identité, tellement spécifique pour certains qu'elle les obnubile, cadre mal avec l'horizontalité constitutive du Parti de Gauche, et au-delà, du Front de Gauche tout entier, avec ou sans le PCF. N'en déplaise, le PG était à sa création un front de gauche en petit.
Les origines de ses militants sont diverses, je m'en réjouis. Heureusement qu'il n'y a pas des esprits obtus en ce parti qui jetterait un œil circonspect à qui viendrait du MRC, du NPA, du PCF, des Alternatifs, qui du P.S, qui vient de nulle part et même d'ailleurs. Ce serait la guerre. Car l'affaire est autrement sérieuse.
Enfin, a-t-on déjà surpris un seul membre du Front de Gauche, écrire à une tête de liste communiste quelque chose comme "Je me sens proche de partis qui s'affichent clairement pacifistes, ce qui n'est pas le cas du PCF" ... Imagine-t-on un instant qu'on puisse balancer ça sans sourciller ?
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Dans les médias aussi ça tape sur Mélenchon. Destin christique ?
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Dans les médias aussi ça tape sur Mélenchon. Destin christique ?
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