mercredi 19 juin 2013

Rejoignez le tube des blogueurs 6.0

blogs6_0_carr--300x300Nous sommes blogueurs politiques pour la plupart, sous différents angles, par différents registres,  avec chacun et chacune notre marque de fabrique,  nos marottes et nos thèmes privilégiés. Nous sommes blogueurs individuellement depuis des temps variables, de quelques mois à quelques années. 

Nous parlons de différents points de vue, encartés ou pas.
Nous pouvons être éventuellement proches d’Europe Ecologie – Les Verts (EELV), du Front de Gauche (FDG) ou du Parti socialiste (PS)… ou avec plus de distance avec les appareils politiques.
Notre point commun est de réfuter la 5e République.  

Celle-ci  est en effet victime d’ « erreurs  système » à répétition, malgré tous les rafistolages institutionnels, prévisibles dès la mise en fonction de la 5e République par le Général de Gaulle, en 1958. Il convient donc changer de logiciel pour l’adapter à notre époque.

Nous faisons nôtre la revendication d’une 6ème République.  Nous écrivons tous pour la concrétisation  d’une République écologique, sociale, solidaire et démocratique qui impliquera toutes et tous les citoyen-ne-s.

La 6e République que nous appelons de nos vœux sera démocratique  ou ne sera pas. Elle fera de l’implication citoyenne le moyen de toutes les avancées politiques et la condition de toutes les évolutions institutionnelles. L’implication citoyenne sera la  garantie de décisions plus soucieuses des préoccupations des Français. 

Nous considérons donc que la construction d’une 6e République doit être l’œuvre des citoyens eux-mêmes et non d’une élite éclairée qui serait seule détentrice de la vérité exclusive, unique et universelle.  

En utilisant l’ensemble des outils à notre disposition, quelle que soit leur nature, nous contribuons comme citoyens ou comme blogueurs et parfois les deux à l’éclosion d’une alternative politique constructive en apportant chacun notre pierre à l’édifice commun. Qu’importe  le support, l’important c’est le but à atteindre ensemble : le bien vivre.

Nous sommes déjà convaincus – par la pratique – de l’intérêt de cette démarche participative. 



Pour notre part, si nous avons choisi le blog comme outil d’expression, c’est parce qu’il casse les cadres en offrant à tout un chacun-e la possibilité d’intervenir sur tel ou tel  thème sans être expert, mais avec la ferme volonté de nous imprégner en profondeur du sujet traité, apprenant en écrivant, en commentant, et en débattant avec d’autres à la sensibilité différente. Loin de nous léser, elle nous enrichit. 



En effet, si nous avons choisi le blog comme outil d’intervention, c’est parce qu’il s’enrichit de la nécessaire interaction avec le lecteur qui, en commentant, prend déjà part lui-aussi au débat, et donc à la construction de la pensée, et aux valeurs communes. 

Nous pensons que ces actes contribuent à redéfinir positivement les rapports entre individus et collectif en sortant de l’opposition communément admise entre ces deux formes d’affirmation.

Nous sommes des blogueurs engagés dans une co-élaboration d’une pensée critique autant que d’une action proprement politique avec celles et ceux qui nous suivent, nous lisent, et adhèrent à ce que nous proposons.

Dans l’approfondissement de cette démarche, nous voulons donc utiliser la même méthode de la co-production politique pour construire, avec les citoyen-ne-s, une 6ème République, c’est-à-dire une république et des institutions à ‘l’image de qui nous sommes, collectivement, et non une production au seul service de ceux qui l’animent.
Nous sommes les blogueurs 6.0 !


Rejoignez-nous !


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jeudi 13 juin 2013

La notion de loyer (contribution aux Assises du 16 juin 2013)

Voici un thème qui entre dans la rubrique de l'éco-socialisme à visage humain. Le logement locatif public.


Au chapitre des questions sociales hyper-sensibles de l'accès au Logement, je propose que soit remise en question du coût du logement aux locataires en parc public d'Etat ou en parc communal. 

L'exemple du logement social à Paris est singulier. Depuis 1927, une société encaisse des loyers dans une ville où le prix du m2 est ahurissant (de 7000 à 12 000 €). Comme me le souffle ma très élégante camarade Raquel Garrido, comment justifie-t-elle la perception de loyers au-delà du remboursement de son investissement initial ? Que fait-elle de son argent ? Le sait-on ? Une telle question pourrait être posée au Conseil municipal de votre ville, devant des cas similaires.

Je viens d'apprendre avec stupéfaction que des pays comme l'Algérie ne pratiquent pas de loyer pour les locataires dans son parc immobilier public.  (Seules les charges communes et de consommation sont comptées, et leurs locataires n'ont pas le sentiment qu'on leur ôte leur dignité, comme l'a objecté récemment une adhérente d'un parti dit très à gauche, qui trouvait la proposition exotique...). 

Les étrangers qui découvrent cette situation en france, Algériens, Chinois, nous disent - "Arrêtez de payer en masse et la situation changera". Mais qui osera se mettre le premier en situation illégale ? Car en France, le loyer est titré comme l'une des premières obligations du locataires, avant celui de faire manger sa famille. On expulse pour ça. Attention, il ne faudrait pas léser la rente du propriétaire dont le porte-feuille en dépend...

Alors que : l'Etat n'a pas vocation à pratiquer un impôt indirect, ou caché, sur le droit à se loger des citoyens les moins aisés. 

Les conséquences en terme de pouvoir d'achat seraient considérables ; lorsque l'on sait que les salariés locataires, forcément soumis aux aléas du marché du travail, aux CDD, aux fins de droits, passent entre 40 et 60% de leur Revenus dans leur droit mensuel à se loger (loyer)

Autrement dit, le simple loyer grève lourdement le budget dédié à l'alimentation, la santé, la culture, les loisirs, les voyages, etc.
L'Etat Réellement Républicain n'a pas vocation à faire du profit sur le dos de ses citoyens. 
D'autant moins que pour une grand part ce parc public est mal vécu par ses locataires, qui n'hésitent pas à parler de cages-à-lapins. (et je sais de quoi je parle puisque, fils de locataire, je suis aujourd'hui locataire et ne serai vraisemblablement jamais propriétaire)
D'autant moins que le Bien immobilier occupé revient in fine à l'Etat ou à son bailleur social au départ des locataires, ou à leur mort... Ceux-ci auront payé sans retour, sur une longue période, une somme en loyer quelquefois équivalente à l'achat d'un bien immobilier, et n'auront rien à léguer ou à transmettre. 

Là, la location avec loyer devient carrément injuste en regard de l'accès à la propriété immobilière. Le propriétaire est gagnant deux fois, d'une parce qu'il possède quelque chose, et de deux parce qu'il touche une rente sur cet acquis vital.
Ne pourrait-on pas remettre en question cet état de choses considéré comme acquis, et pratiquer autrement ? Par exemple, par la désindexation du loyer public sur le prix du marché de l'immobilier (valeur du m2), l'exonération de loyer pour les locataires qui ont payé 20% de la valeur d'achat du logement et, ou l'exonération de loyer en parc public tout court...
Dans une 6° République, l'égal accès et le Droit au Logis devrait être une priorité absolue, tant les effets du "bien-se-loger" sont importants sur la vie au quotidien, sur la santé quelquefois, sur l'accès au travail et à son accomplissement souvent, car du bon repos vient le bon travail.


Assises du 16 juin 2013 à Montreuil-sous-Bois
s'inscrire
http://www.assises16juin.fr/

presse :

samedi 8 juin 2013

Clément Méric n'était donc pas un fils de la République...

Le 6 juin 2013, c'était la première fois que j'avais 44 ans et c'était la dernière fois que ce jeune garçon, Clément M. avait 19 ans. Drôle de réveil.



Révolté par ce qui est arrivé à ce jeune homme dont j’aurais pu être le père, j'ai eu envie d’aller déposer un bouquet à l'angle de la rue Joubert et de la rue Caumartin, avec au col le triangle rouge que mon propre père avait au bras il y a juste 70 ans. 

Je suis allé à la place St Michel à Paris en citoyen, comme j’étais, avec ce que je suis, avec mon passé, mes convictions que je ne prétends pas définitives. Je ne dénie pas, moi, à ceux qui se disent anarchistes le droit de l’être, et je suis sûr que Clément Méric, syndicaliste à Sud-Etudiant, acceptait que nous puissions avancer dans la même direction, même avec des sensibilités différentes.


Arrivé à la place St Michel la manifestation de soutien à Clément Méric et sa famille se tenait en silence et avec une grande dignité, une force et une indignation qui rayonnait. J’ai rarement ressenti un aussi beau moment de recueillement laïc. 

Mais j’ai aussi vu et entendu de quelle manière lesdits "Libertaires", pourtant opposés à la notion de propriété, pouvaient s'approprier, et avec force, une icône dont ils ont décidé, dans un total esprit de liberté, qu'elle leur appartenait... 

Car en citoyen libre, sans aucun logo à la veste, j’avais confectionné ce pannonceau à ma façon que je tenais devant moi :



Un jeune homme m’a signifié : - «Clément n’était pas un fils de la république, c’était un anarchiste, arrêtez de tout récupérer comme ça !». Pourtant la République Française admet qu'on soit anarchiste, non ? 

Je n’ai pas eu le culot de demander à ce «puriste» s’il avait vécu toute sa vie dans les bois (et encore pas les bois circonscrits par l’Office National des Forêts bien sûr) ni s'il était toujours hébergé chez ses papa-maman propriétaires...  Ces bois, moi, ai-je envie de dire à ce petit-bourgeois vociférant, je les ai connus, et j'ai apprécié que la République sociale ait organisé un circuit d'aide adéquat qui fait qu'aujourd'hui je suis là, au lieu d'être mort. 

J'avoue mon exaspération, mais j’aime ce que mon ami Nathanaël dit sur son Facebook : «La violence du présent exige des humbles artisans que nous sommes une clarté de pensée plus grande encore.» 

Donc, pesons nos mots, et essayons de maintenir le fil à plomb.

Mais venons-en à la question qui semble irriter ou obséder les libertaires, sous le coup de cette forte émotion, est révélatrice : la récupération. 

Comme si l'activité politique était le vampire des événements, uniquement là pour l'image marketing, et ne se souciait pas de traduire la violence par la Voix, la frustration par le Bulletin. C'est faire un bien mauvais procès au Parti de Gauche qui a été la première formation politique à appeler à manifester en soutien du jeune homme assassiné. Qu'auraient-ils pensé si le PG avait observé un respecteux silence ?

Pour les anti-démocrates la politique est une condition non-satisfaisante et non-nécessaire. Ils se situent en-dehors de la République et donc de la possibilité d’une Révolution citoyenne, celle qui se fait par les urnes et le débat démocratique. Il s’en faudrait de peu pour qu’ils soient armés si les armes étaient en vente libre. 

Alors, sont-ils seulement d’extrême-gauche, comme les medias l’avancent, comme par un écœurant jeu de miroir avec l’extrême-droite, ... ou ne sont-ils pas simplement hors-champ ?  

Et si les factions d’extrême-droite étaient dissoutes et même le Front National, ce que je souhaite, que leur resterait-il comme point d’appui critique et comme catalyseur d’exaltation ? Mélenchon peut-être, "ce clown social-démocrate" pour les uns, "ce stalinien entre Chavez et Séguela" pour les autres ? 

Il paraît selon François Delapierre que le jeune Clément Méric n'était pas de cette eau là, mais avez-vous déjà essayé de discuter avec l’un de ces militants libertaires ? Avez-vous déjà osé affirmer devant eux que nous avons un «modèle social», que nous avons un «Droit du travail», arraché à la sueur des combats dans les entrreprises et dans la rue, des «acquis sociaux» à préserver ou à faire avancer ; avez-vous osé proférer les mots infâmants de «République» et de «Socialisme» sans être immédiatement assimilé à un «flic», à un «totalitaire» ? De nombreux militants d’extrême-gauche sont aux extrêmes justement parce qu’ils sont dans la détestation de la République. La leur s’arrête à Mai-68, et ne remonte jamais à 1936 ou 1870. Daniel Cohn-Bendit, qui officie maintenant avec zèle à côté de (qui ?) et surtout à droite du PS et du Modem, n’est jamais très loin qui leur a fourni un bel exemple historique à ne pas suivre...

C’est assez pénible de se rendre à une manifestation de soutien à la mémoire d’un militant massacré par des individus violents qui n’ont pas la culture de la discussion et encore moins parlementaire, et de se retrouver entouré d’autres individus, qui certes n’ont rien de petits saints laïcs, et même sont pris de légitime douleur et d’angoisse, mais qui n’acceptent pas mieux la diversité des opinions et intentent des procès en «récupération», comme d’autres auraient dit en sorcellerie à quiconque ose écrire -comme je l’ai fait- que Clément Méric est mort en fils de la République. Car enfin, tout anarchiste que Clément était supposé être, étudiant à Sc Po Paris donc d’une certaine origine sociale et intellectuelle, pas un fils de pauvre -et en effet, ses parents étaient professeurs de Droit installés en retraite dans le Gers*...- la République doit le reconnaître, même si lui-même ne la reconnaissait pas ; et je suggère que soit organisée une cérémonie nationale.  

Il faut donc avoir des idées aussi courtes que certains autres l’ont court sur le crâne pour amalgamer ou réduire la République Française à ses Compagnies Républicaines de Sécurité, à sa Justice encellulante et à ses commissariats véreux. Certes, il y a des marques d'oppression dans toute société humaine et un (gros) vice de forme dans les institutions de laV° République, hélas... mais faut-il avoir les idées bien arrêtées pour ne pas voir les bienfaits politiques, sociaux et économiques d’une République Française que la Droite n’a jamais laissé poursuivre dans la voie de la Commune, et a depuis 50 ans limité les progrès du Front Populaire, cassé méthodiquement les objectifs du Conseil National de la Résistance. 

Mais nooon ! Liberté chérie ! Et liberté économique en premier lieu ! Ne soyons surtout pas trop autoritaires avec les dérégulateurs supra-nationaux et anti-démocrates qui détricotent les Codes du Travail en Europe et qui en empêchent le développement dans le Monde...

Soyons souples face à la désaffection du Français et de l’Histoire à l’école, ce sera au profit des tablettes de Steve Jobs, délaissons toute forme de régulation étatique au profit des Directives européennes multi-nationalisées et enfin, laissons donc l’héritage de la Nation à l’usage exclusif de Marion-Anne-Perrine Le Pen, dite Marine ! Tiens, en voilà une idée : elle se fera un plaisir de remercier les économistes libertariens de son parti et de récupérer des insignes et des symboles que l’extrême-droite a historiquement combattus… 
Ah, c’est déjà fait ?

Je suis reparti avec mon bouquet. La prochaine fois, je viendrai avec mon drapeau français.

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Réf. Un ami, Alexis V. me confiait être passé en 2011 de la mouvance libertaire au Parti de Gauche, éclairé par  le débat entre O. Besancenot et J-L Mélenchon au Mensuel Regards : 

http://www.regards.fr/acces-payant/archives-web/melenchon-besancenot-la-video-de,4768

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