Voici un thème qui entre dans la rubrique de l'éco-socialisme à visage humain. Le logement locatif public.
Au chapitre des questions sociales hyper-sensibles de l'accès au Logement, je propose que soit remise en question du coût du logement aux locataires en parc public d'Etat ou en parc communal.
L'exemple du logement social à Paris est singulier. Depuis 1927, une société encaisse des loyers dans une ville où le prix du m2 est ahurissant (de 7000 à 12 000 €). Comme me le souffle ma très élégante camarade Raquel Garrido, comment justifie-t-elle la perception de loyers au-delà du remboursement de son investissement initial ? Que fait-elle de son argent ? Le sait-on ? Une telle question pourrait être posée au Conseil municipal de votre ville, devant des cas similaires.
Je viens d'apprendre avec stupéfaction que des pays comme l'Algérie ne pratiquent pas de loyer pour les locataires dans son parc immobilier public. (Seules les charges communes et de consommation sont comptées, et leurs locataires n'ont pas le sentiment qu'on leur ôte leur dignité, comme l'a objecté récemment une adhérente d'un parti dit très à gauche, qui trouvait la proposition exotique...).
Les étrangers qui découvrent cette situation en france, Algériens, Chinois, nous disent - "Arrêtez de payer en masse et la situation changera". Mais qui osera se mettre le premier en situation illégale ? Car en France, le loyer est titré comme l'une des premières obligations du locataires, avant celui de faire manger sa famille. On expulse pour ça. Attention, il ne faudrait pas léser la rente du propriétaire dont le porte-feuille en dépend...
Alors que : l'Etat n'a pas vocation à pratiquer un impôt indirect, ou caché, sur le droit à se loger des citoyens les moins aisés.
Les conséquences en terme de pouvoir d'achat seraient considérables ; lorsque l'on sait que les salariés locataires, forcément soumis aux aléas du marché du travail, aux CDD, aux fins de droits, passent entre 40 et 60% de leur Revenus dans leur droit mensuel à se loger (loyer).
Autrement dit, le simple loyer grève lourdement le budget dédié à l'alimentation, la santé, la culture, les loisirs, les voyages, etc.
L'Etat Réellement Républicain n'a pas vocation à faire du profit sur le dos de ses citoyens.
D'autant moins que pour une grand part ce parc public est mal vécu par ses locataires, qui n'hésitent pas à parler de cages-à-lapins. (et je sais de quoi je parle puisque, fils de locataire, je suis aujourd'hui locataire et ne serai vraisemblablement jamais propriétaire)
D'autant moins que le Bien immobilier occupé revient in fine à l'Etat ou à son bailleur social au départ des locataires, ou à leur mort... Ceux-ci auront payé sans retour, sur une longue période, une somme en loyer quelquefois équivalente à l'achat d'un bien immobilier, et n'auront rien à léguer ou à transmettre.
Là, la location avec loyer devient carrément injuste en regard de l'accès à la propriété immobilière. Le propriétaire est gagnant deux fois, d'une parce qu'il possède quelque chose, et de deux parce qu'il touche une rente sur cet acquis vital.
Ne pourrait-on pas remettre en question cet état de choses considéré comme acquis, et pratiquer autrement ? Par exemple, par la désindexation du loyer public sur le prix du marché de l'immobilier (valeur du m2), l'exonération de loyer pour les locataires qui ont payé 20% de la valeur d'achat du logement et, ou l'exonération de loyer en parc public tout court...
Dans une 6° République, l'égal accès et le Droit au Logis devrait être une priorité absolue, tant les effets du "bien-se-loger" sont importants sur la vie au quotidien, sur la santé quelquefois, sur l'accès au travail et à son accomplissement souvent, car du bon repos vient le bon travail.
Assises du 16 juin 2013 à Montreuil-sous-Bois
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