La tentative de déni d'une candidature historique dans les médias
Vous aurez sûrement noté cette semaine la disparition des écrans des J.T de l'irrésisitible ascension de Jean-Luc Melenchon.
Dans un mouvement synchrone trop orchestré pour n'être pas visible, les cartons présentés chaque soir ne donnent plus qu'un carré de 4 têtes,
y compris celle du parasite Bayrou et de l'hyper-parasite Le Pen. Alors que le candidat sur-côté Bayrou dévisse -il est donné à 11% (parti arbitrairement de 14%, un avantage considérable indexé sur son score de 2007, sans militants, sans axe programmatique en phase avec l'époque) et que Mme Le Pen a fini d'éblouir les médias et de s'éblouir elle-même après son baptême du feu où elle s'est bien brûlée. (Quelqu'un a des nouvelles d'elle, est-ce qu'elle va bien au moins ?)
F. Bayrou est un candidat giscardien de 1974, et le peuple, lui, a bien compris qu'on avait basculé dans le XXI° siècle en 2008, au moment du premier grand krach financier américain, acte inaugural de la descente aux enfers de la Social-démokratie, mise devant ses responsabilités. On croit corriger, adapter, on va-comme-j'te-pousse, et on se rend compte qu'on n'a même pas voulu attraper un chien avec des saussices.
La populace, que les stars du journalisme méconnaît tellement, commence à se rendre compte, grâce à son intelligence et à une campagne sur-active d'éducation populaire menée par Jean-Luc Mélenchon dans ses meetings, comme ici à Montpellier devant 10 000 pers, par un réseau militant imbattable, par par des ouvrages récemment parus démontant les arguments du F.N, et une émission de télé ratée, que Marine Le Pen est un fantoche et son programme une tarte-à-la-crème.
Non, la
radio est plus sérieuse.
Eh bien, le croyez-vous, à la radio ce matin, de
quoi péter un câble !
France Culture dans son excelllente émission hebdo "L'Economie en questions", se demande si la réduction de
l'écart des salaires au sein d'une entreprise est au programme de M.
Hollande ???? Non, c'est à celui de M. Mélenchon. Mais pas un mot.
Cinq minutes plus tard, nos économistes posent naïvement la question : François Hollande parle-t-il d'une tranche marginale de l'IR pour les + de 100 000 euros de revenus....
Une fois de plus, non, M. Droopy n'en parle pas, c'est M. Mélenchon. C'est même une proposition phare (100% au-dessus de 360 000 €). Mais là-dessus, pas un mot non plus...
Ils se demandent si la gauche pense à une réorganisation de la
fiscalité, fusionnant la CSG à l'IR pour une meilleure assiette...
Ils
oublient de dire que c'est justement une mesure préconisée par le candidat du FdG.
Ils le font exprès ?
On plaisante donc totalement sur France-Culture, dans une émission censée inviter des économistes, on fait les naïfs. Quand on s'exprime aux micros, on n'estime pas suffisamment important ce mouvement amorcé en 2008 qui converge autour d'une candidature historique, la toute première d'une coalition de huit mouvements sociaux et partis appelée "Front de Gauche" !
Que ce mouvement ait totalisé 5,5% à sa création, et 7,5% aux Régionales puis 11,38% aux dernières élections Sénatoriales, cela n'est peut-être pas assez significatif pour les invités de France-Culture...
Alors comme ça on façonne l'opinion, on s'exprime sur un mass-media et on fait semblant d'ignorer
qu'un mouvement social aussi nouveau et massif a, bien sûr, des propositions économiques et fiscales (qu'ils
fassent leur boulot et lisent le prog. "L'Humain d'abord" et pour le
détail les ouvrages de M. Jacques Généreux, "Nous, on peut !" éd.
Seuil)
Il ne faudra pas venir pleurer quand il y aura une bombe qui sautera dans les studios de Radio-France (rassurez-vous, je l'ai écrit au site de cette émission) car à force de se sentir mal représenté, voire méprisé par des élites rendues aussi sourdes que des Marie-Antoinettes, le peuple finira par craquer complètement ! Ces journalistes semblent déconnectés eux aussi du monde, autant qu'à l'Elysée et dans les Ministères, où l'on ne prend pas bien la température de l'éxaspération des gens.
Qu'ils
continuent ce mépris pour la diversité des offres politiques en pleine
période électorale, qu'ils essaient bien de faire croire que les aspirations du peuple ne sont pas traduites en programme de gouvernement, alors qu'elles le sont désormais, et comment.
Qu'ils continuent. Et ils verront.
Voyons-les, écoutons-les, on a peine à croire :
Pour la bombe tu exagères. Pour le reste d'accord avec toi.
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