jeudi 2 décembre 2010

Cher Eric Cantona, nous irons tous avec toi au guichet le 7 décembre 2010

"La révolution est simple à faire"

Oui, Eric Cantona, tu as raison en effet. C'est simple, il suffit de voter pour un candidat qui offre un programme anti-systémique. Ou plutôt un programme politique concret de retour à un système normal, équilibré entre la part du capital et la part du travail.

Un programme d'intérêt général où les questions écologiques -ce qu'on fait de notre environnement- économiques et sociales -ce qu'on fait de notre travail-  et institutionnelles -ce qu'on fait de notre souveraineneté- ne soient pas désencastrées l'une de l'autre, c'est-à-dire un programme Socialiste et Républicain. Un programme de Gauche, quoi...






Ton idée me séduit, moi aussi. Pour ce qu'elle révèle au grand jour.
Parce que, maladroitement, tu réintègres dans l'esprit des honnêtes gens -qui croient donc tout ce qu'on leur dit et qui triment sans jamais broncher- l'idée saine et simple que ce sont eux qui font vivre la société, qu'ils sont acteurs de leur destin, qu'ils sont producteurs de richesse, et qu'à ce titre ils auraient tort de ne pas faire entendre leur voix d'une façon ou d'une autre, et que les coupables des maux du Tiers-monde et de nos pays d'Europe maintenant, sont nos bien nos captateurs de richesse à nous que sont les banques. Pas les banques de dépôt, peut-être, mais les gros groupes bancaires, les banques de placements, d'investissement, pour lesquelles on se demandent bien dans quoi elles investissent de concret, puisqu'il faut rappeler un chiffre :

  • 98% des transactions financières mondiales ne vont pas à la production réelle, mais à la spéculation boursière. De l'argent sans travail... le rêve de la bourgeoisie enfin réalisé. 

Ce qui est émouvant pour moi et inquiétant pour les Possédants, c'est que s'insinue lentement mais sûrement  l'idée d'un moment de communauté synchrone capable d'affaiblir cette hydre à mille têtes que sont les marchés financiers. Tous en même temps, accomplissons la même action, comme le jour où nous allons voter en somme.

Ce que tu proposes, cher Eric, n'est autre qu'une façon de consultation populaire. Imaginons que 15 millions de personnes retirent pendant 24 h l'entière somme de leur compte courant, on aura une image précise et comptabilisée de la température la révolte. Même si on peut truquer les compteurs.


C'est sympathique, certes, mais ça ne va pas très loin. Les banques alertées mobilisent des mesures techniques de déplafonnement de leur réserves disponibles car aujourd'hui, cette réserve est dématérialisée. Mais qu'importe, tous aux distributeurs le 7 décembre prochain et nous verrons si les donneurs de leçons perpétuelles qui trônent en république du côté de Bercy ont toujours leur mine superbe !

Lire l'analyse autrement sérieuse de Frédéric Lordon sur son blog  "le Monde de la Phynance" : Ne pas détruire les banques, les saisir !

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