Après ce qui vient de se passer sur France 2 ce jeudi 23 février 2011, la politique étant ramenée au niveau de l'arène romaine, je serais frustré si j'étais un militant du FN. Certains esprits faibles n'auraient pas encore compris ce qu'est la politique : un débat d'idées, et non un débat de personnes. Or, Marine Le Pen s'est placée hier soir face à Jean-Luc Mélenchon sur le terrain des personnes. Les uns ont dû se sentir insultés, les autres frustrés d'un débat qu'ils attendaient.
Marion Anne Perrine, dite "Marine Le Pen a laissé passer du temps d'antenne, et abusé de notre temps par ailleurs, à ne pas répondre à Jean-Luc Mélenchon, lui aussi candidat, du Front de Gauche à l'élection présidentielle. Une première, un sommet de mépris. Alors que la vertu du débat politique est de rendre possible le débat d'idées. Tout le monde aura pu noter que l'invitée de France 2 ne respectait pas les règles qui étaient fixées pour tous les candidats : Et ne pas respecter les règles lorsqu'on prétend à de si hautes fonctions...
La séquence est révélatrice : d'un côté un candidat, qui n'est autre que l'homme qui a fédéré une gauche multipartite comme personne ne l'a fait depuis des lustres, et de l'autre une héritière née dans la soie qui évite de regarder la personne humaine qu'elle a en face d'elle, qui lève le petit doigt comme on lui a appris au château de Montretout, lit son journal pendant l'émission, et qui dit tout haut ne pas vouloir débattre avec un candidat qui pour elle n'est qu'"un leurre". Merci au passage pour les millions de français qui vont donner leur voix au candidat du Front de Gauche et qui sont insultés au passage.
On crut rêver d'entendre cette fille, dans les pas d'un père qui a insulté M. Durafour et tant d'autres personnes, jouer les vierges effarouchées devant les formules de Jean-Luc Mélenchon.
Sa tactique est celle de l'inertie de l'huître grasse. Elle ne s'ouvre pas. Au-delà du triste spectacle qu'elle a voulu donner de son incompétence, de son incapacité à accepter le débat, tout cela est simplement indigne d'une personnalité politique qui brigue les plus hautes fonctions et qui jouit d'un mandat de Député européen. Attitude révélatrice d'un certain esprit sectaire aussi, pas du tout prêt à assumer une confrontation d'idées, qui préfère la provocation et la diversion à la confrontation.
Révélatrice d'un caractère de dirigeant dictatorial et bien plutôt d'une petite capricieuse de 43 ans, héritière du parti de son père, qui avait rêvé débattre avec François Hollande ou Nicolas Sarkozy et qui, geignarde, n'a pas su accorder une once de considération en retour de l'effort qui avait été fourni par Jean-Luc Mélenchon de venir débattre avec celle dont il combat les idées.
Attitude platement justifiée par le refus de débattre avec quelqu'un qui aurait été insultant, lorsque l'on voit la légèreté avec laquelle elle insulte elle-même l'humanité entière, dont l'Enfance même, en osant proférer qu'on ne scolarise pas certains enfants. Quelle honte.
Révélatrice d'un caractère de dirigeant dictatorial et bien plutôt d'une petite capricieuse de 43 ans, héritière du parti de son père, qui avait rêvé débattre avec François Hollande ou Nicolas Sarkozy et qui, geignarde, n'a pas su accorder une once de considération en retour de l'effort qui avait été fourni par Jean-Luc Mélenchon de venir débattre avec celle dont il combat les idées.
Attitude platement justifiée par le refus de débattre avec quelqu'un qui aurait été insultant, lorsque l'on voit la légèreté avec laquelle elle insulte elle-même l'humanité entière, dont l'Enfance même, en osant proférer qu'on ne scolarise pas certains enfants. Quelle honte.
Le mépris est mesquin, et ne fait pas recette. Je crois que Marion Anne Perrine Le Pen qui s'affiche sous le sobriquet de "Marine" devrait le savoir. Elle a risqué gros à ce petit jeu d'évitement, et en tous cas, elle ne rend pas honneur à la hauteur du débat démocratique dont notre pays a bien besoin. Semi-démente en effet, mais pas complètement folle non plus, elle se sait perdante au jeu de la raison des arguments.
A présent, je m'exprime comme citoyen qui soutient comme il le peut la campagne d'un candidat.
C'est une insulte qui descend sur moi ; et ça n'est pas très brillant. Il faut le dire honnêtement, et que les fiers esprits hiératiques de la gauche me pardonnent. Cette violence symbolique va redescendre sur nous et contribuer à dresser encore les Français les uns contre les autres ; les Le Pen ne savent faire que cela, ils s'en repaissent !
A travers la déconsidération totale pour la personne de mon candidat, c'est moi-même qui suis insulté, et jamais depuis que je suis engagé en politique, 15 ans, jamais depuis que je suis les débats à la télévision, 32 ans, je n'ai vu un tel mépris à l'œuvre, en direct, devant des millions de gens.
Son attitude odieuse m'a donné une raison supplémentaire, -mais il y en avait de nombreuses déjà, de ne plus tolérer un instant de plus que de telles idées se propagent sur mon pays, dans ma famille ou parmi mes amis. Je pense qu'avec mes camarades, on ne pourra plus même avoir de respect pour une débatrice politique qui traite ainsi les autres formations, dont sa considération est soudain indexée sur le niveau des sondages (!) , bref sur le quantitatif au mépris du qualitatif, encore une fois...
Sur le Front National pour y voir clair :
Lire le livre d'Alexis Corbière, "Le Parti de l'étrangère"
Laurent Mafféis : "Les 5 mensonges du Front National" : http://www.bruno-leprince.fr/
Sondage amusant
annexe :
Les échos, Pascal Perrineau : « Marine Le Pen n'a pas les moyens de sa stratégie de dédiabolisation et de respectabilisation, menée habilement en début de campagne mais qui atteint désormais ses limites. Les électeurs, comme les maires, qui rechignent à donner leurs parrainages, se rendent compte qu'elle n'a pas les épaules pour le pouvoir auquel elle aspire ni une équipe crédible avec une vraie culture de gouvernement, poursuit-il.»
J'espère que beaucoup auront été rebutés par l'attitude de Le Pen et s'en détourneront.
RépondreSupprimerJe pense que cette émission va rester dans les mémoires, marquer un tournant fatal à Mme Le Pen, et décisif pour M. Mélenchon et son parti.
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