lundi 24 mai 2010

II/ Les Médecins de Molière fondent sur l'Europe

On pourra retenir de l'époque où nous sommes que c'est le printemps des sévices publics. Rigueur austérité.. Les peuples paient deux fois, et tant pis pour les plus pauvres, et tant pis pour les classes moyennes sur qui toute la pression, sociale et fiscale, repose.



Pour filer la métaphore médicale chère à M. Strauss-Kahn, nos démocraties sont donc malades et ont besoin de médecins. Oui mais voilà, il y a plusieurs médecines et non pas une seule. Tous les médecins, du reste, ne se valent pas.

La preuve, revenons sur les précautions oratoires du Dr Strauss-Kahn selon lequel, "il n' y a pas que des spéculateurs. Il y a des banques qui prêtent aux pays endettés et qui veulent protéger votre épargne". 



D'un côté la bonne banque, de l'autre, selon le médecin du F.M.I, il y a la méchante spéculation, qui n'est "en rien pardonnable"...


Double discours subliminal et habile, qui consiste à faire croire qu'il y a d'un côté les bons et de l'autre les méchants, nobles banques versus spéculateurs pourris, alors que ce sont les mêmes. Quel discours de la part d'un "socialiste"!

Si c'est des médecins néo-libéraux dont DSK parle, qui œuvrent au chevet de l'Europe depuis sa création, M. Monnet compris*, il n'est qu'à se rappeler leur constance :
  • Interdire les monopoles d'Etat (l'ennemi public n°1 des marchés)
  • Privatiser les services publiques nationaux (SNCF, EDF, La Poste, etc)
  • Instituer l'incapacité des Etats de la Zone Euro à emprûnter à la Banque Centrale, par des dispositions influencées de haute main par les fondateurs de l'Euro. (art. 123 du code de la BCE)
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont réussi leur coup.

Jacques Généreux appelle de ses vœux une médecine économique plus socialiste, au moins égale à celle qu'organise aujourd'hui les U.S.A. Qui aurait cru avant 2008 que la Fed et le Trésor capteraient à hauteur de 79,9% le capital de AIG ?. Il dit dans cette interview, vue 38 000 fois en une semaine, que "la question des financements de la sphère publique ne doit plus passer" comme il est de rigueur en Europe "par la sphère financière privée". La France a des actifs en épargne rappelle Généreux. Puis il explose les micros de France Info qui en restent muets, à faire remarquer qu'aucun dirigeant, et surtout pas M. Papandréou, n'a eu le courage d'annoncer la création d'une banque publique. (16' ci-dessous)






C'est là que nous sommes totalement coincés et condamnés à vivre ce que nous vivons.

On le voit aux graphiques que donne l'Insee, car nos pays d'europe ont l'obligation de se tourner vers des banques privées, alors que selon les caprices du marché -et des agences de notation qui vous classent bien si vous imposez des politiques économiquement libérales**- le loyer de l'argent augmente (5% aujourd'hui pour la Grèce). Or, depuis 1975 les dettes publiques dépassent régulièrement 1% du P.I.B, et nos pays ont été placés dans l'interdiction de se financer en jouant sur leur monnaie : les prêteurs se frottent donc les mains. (voir ci-dessus)  pour la france depuis 1959, source Insee)



Les peuples d'europe sont confrontés à une telle idéologie totalitaire de l'appartenance à l'€, et à cette Europe des rentiers, où la croissance est inégalitaire et détournée vers l'épargne et l'action -au lieu du salariat- qu'une indépendance monétaire, comme celle qu'a réalisé l'Argentine en 2001, ne serait pas possible (pas possible selon les commentateurs, les experts, mais je vous invite à les faire mentir et à reconsidérer la puissance de notre bulletin de vote...)

Aujourd'hui l'Argentine s'en sort bien, avec la naissance de Sociétés Coopératives Ouvrières de Production, d'usines ou d'hôtels repris en main par les employés, qui ont réouvert en l'absence des patrons et des investisseurs repartis aux USA (tout le pays, que j'ai connu personnellement, appartenait alors à des fonds Américains du nord). Résultat : après 4 ans d'instabilité, la croissance Argentine est de 8,5 % en 2009, un niveau qui ferait presque rêver un Chinois !
La France n'a jamais vu sa croissance remonter depuis qu'elle a intégré l'Euro, et en tout cas n'a jamais rejoint 4% de croissance depuis 1974 ! (alors que Mme Lagarde tablait justement l'an dernier sur 2,5 % en prenant allègrement tout les citoyens pour des imbéciles).

Est-ce à dire, Dr. Strauss-Kahn, qu'il y a un problème de confiance depuis 35 ans et que personne n'a rien fait pour aller là-contre ?


Source : comptes nationaux, Insee.




De l'aveu même de Dominique Strauss-Kahn, "le vrai problème de l'Europe, ce n'est pas vraiment la dette mais plutôt la croissance", car l'économie est notamment entravée par la "crise de confiance des marchés vis-à-vis de l'Europe".

Et la crise de confiance des peuples vis-à-vis de l'ensemble européen ? On ne parle pas de cette crise là ? On ne parle que d'austérité, au détriment de toujours les mêmes, qui ont besoin de protection, les plus pauvres de tous les pays d'Europe.

Selon Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie: "L'Europe a besoin de solidarité, d'empathie. Pas d'une austérité qui va faire bondir le chômage et amener la dépression".
Voilà : pas de confiance en la zone Euro à l'extérieur, et pas de solidarité entre européens à l'intérieur. Nous voilà bien.


Donc, ces médecins là, qui sont bien contents aujourd'hui de solliciter les Etats pour éponger leur pertes de produits toxiques avec notre argent, comme nous l'avons fait en 2008, de cautionner leurs prises de risque inconsidérées, de légaliser le banditisme financier, et qui viennent vous étrangler dans votre lit l'année d'après, même les Etats-Unis n'en voudraient pas. Mais "les banques, il faut les comprendre", nous assure D. Strauss-Kahn depuis Washington, "elles font un métier risqué...". Les pauvres !

Avec 44% de chômage des jeunes en Espagne, 30 % en Grèce, 25% en France, les pays placés sous perfusion du F.M.I se demanderont peut-être à terme s'ils n'ont pas plus intérêt à revenir à un contrôle de leur monnaie nationale plutôt qu'à rester sous les dictats de l'économie de marché.

la suite au prochain numéro "Que la peur change de camp"


* lire "La Faute de M. Monnet" sur le péché originel de la création de l'Europe. J-P Chevènement, ed.Fayard 2006
** le Vénézuéla, fort de ses capacités pétrolières, est noté aussi mal que la Grèce en capacités de remboursement (!)



samedi 22 mai 2010

I/ Prédateurs, sauveurs et tricheurs

Cette semaine a été marquée par deux événements médiatiques qui me permettent de vous livre une petite analyse de ma façon.

L'émission de France-info qui invitait l'économiste du Parti de Gauche Jacques Généreux, à s'exprimer sur les solutions à apporter à la crise de "la dette".

France 2 s'était quant à elle déplacée à Washington pour interviewer sur une durée équivalente Dominique Strauss-Kahn, l'ange du F.M.I


Auparavant, ayant suivi ce qui a pu se dire sur le sujet de la crise des dettes et la crise du crédit aux USA en 2008, j'ai d'abord remarqué quelques traits de vocabulaire récurrents dans les médias, dont j'aimerais vous entretenir.

On parle sans cesse depuis deux mois de "mauvais élèves" en ce qui concerne les pays de la zone euro qui ont "triché" sur les chiffres. Voilà qui trahit bien une autorité du maître à l'élève, qui juge, qui évalue les économies à l'aune d'une morale. Les peuples sont au passage infantilisés, voire émasculés quand il s'agit de leur souveraineté.


Les experts non-élus de Bruxelles sont eux-mêmes -n'est-ce pas- les bons élèves des institutions internationales comme le F.M.I ou l'O.M.C, et ne sauraient commettre aucune entrave à leurs règles, non ? 
On a oublié que la Mme la Commissaire à la Concurrence n'a pas toujours été bonne élève puisqu'elle a fermé les yeux sur l'aide de renflouement accordée aux banques privées du Luxembourg par la France en 2008, au mépris des appels d'offre nécessaires, oubliant quand ça l'arrangeait les sacro-saints fondamentaux économiques bruxellois. Ou encore lorsque la concurrence libre est faussée par des fonds souverains qatariote ou chinois abondant en liquidités les multinationales aussi respectables que Total ou B.P. (monde diplo N° 650 mai 2008)

Alors baste cette culpabilisation des peuples quand les dirigeants ont si peu d'éthique ! 


Il y aura des complicités s'il y a larcin : La banque Goldman-Sachs n'a-t-elle pas "aidé" la Grèce en lui prêtant quelques milliards d'Euros dans le plus grand secret ? Selon le New-York Times du 3 février 2010, l'astuce comptable a été facturée 300 millions de $ au peuple Grec : il fallait ne pas mettre en péril l'entrée de la Grèce dans l'union monétaire européenne. Et à qui d'autre en douce ? Alors ? Qui triche ?

Les récentes velléités de flicage des institutions européennes (mesures de redressement, de contrôle des budgets nationaux) très soucieuses de la bonne santé des marchés spéculatifs mais moins sensibles à la santé du marché du travail des pays membres, en font un drôle de médecin. 

Se pose alors un nouveau problème démocratique, dont nous avions prévenus nos concitoyens lors du débat sur le T.C.E. : une Europe de plus en plus lointaine des peuples et de plus en plus proche des fonds d'investissements privés, pour ne pas dire, à leur botte.

Les mauvais élèves, c'est bien connu, finissent en prison. Cette fois, ce sont les victimes qui sont en prison, le peuple grec, sous contrôle serré, sous surveillance financière, et comme l'a si bien dit un représentant de la gauche grecque "en état d'occupation économique".


*la suite au prochain numéro "Malades et médecins imaginaires".

dimanche 16 mai 2010

saignés en pleine hémorragie



Je poste ce que j'appelle un document. Au cours de cette heure d'émission web "parlons.net" de France Info, Jacques Généreux nous fait respirer un bol d'air, et on se dit que toutes les paroles ne sont pas encore vérrouillées. Il y a des gens dont l'indignation n'exclue pas la réflexion, et qui proposent des solutions altenatives à la crise inéluctable et le serage de ceinture inévitable qu'on nous vend à longueur de pages et d'heures d'antenne.

Et de l'air on en a besoin.
Car on entend beaucoup de paroles et plus rien n'a de sens. Mais écoutons bien :

Nous venons, nous, et avec nous les plus pauvres d'entre nous de renflouer les plus riches de la planète. Le temps qu'il se refassent une santé ils viennent nous étrangler.

Non contents d'avoir eu à leur botte un Euro fort (un Deutsch-Mark fort devrait-on dire) qu a permis à toutes droites européennes de faire pression sur des entreprises pour les rendre plus "compétitives".

On nous parle de "rigueur" alors qu'en définitive les gouvernements complaisants des spéculateurs sont laxistes. Rendons-nous compte. Aujourd'hui la droite est laxiste alors que la gauche est sévère.

On est entré dans un nouvel âge.

vendredi 7 mai 2010

Réponse à L'électrice du FN Marseillaise pour sa LETTRE A BRICE HORTEFEUX






Je réponds à un mail qui fait le tour de nos boîtes. La lettre d'une dame de Marseille aux Ministres Besson et Hortefeux leur demandant de durcir leur politique (lettre ci-jointe) 


Chère Madame,

Je ne sais pas ce que va vous répondre le secrétariat de M. Hortefeux.
Moi non plus je ne supporte pas la burqa. Cet ustensile qui n'est pas un pilier de l'Islam est associée à un signe religieux extérieur, à une manifestation de prosélytisme, à l'enfouissement social de la femme et laisse supposer qu'un homme est assez bestial pour ne pas supporter la vue des charmes féminins sans être pris par les tourments du cochon. Beaucoup de Français sont comme vous et moi, chère Madame, de droite comme de gauche. Mais...   

D'abord un point me dérange :  "Revenir à la loi du sang"... Vous rendez-vous compte de ce que vous dites ?

Cette dame, citoyenne Française comme moi,  propose tout bonnement une loi anti-constitutionnelle. La République ne reconnaît aucune origine, race, sexe, religion. Vivre ensemble avec un droit du sang différencié reviendrait à discriminer selon quels critères... quoi... d'origines ? raciaux ? génétiques ? J'espère que ce monde n'adviendra jamais. Car alors il faudrait mettre au ban 90 % de la population française, puisque nous sommes le Brésil de l'europe. Personne ne rentrerait dans les bonnes cases. On appelle ça le fascisme, le vrai. 
Et puis quelle idiotie, quand on pense à l'histoire dix fois séculaire de mélanges des "sangs" (alors qu'il n'y a qu'un sang, le sang de l'Homme) qui ont eu lieu en France, ce pays au carrefour de toutes les guerres et de tous les commerces.
Alors, sur ce point je suis d'accord avec cette dame : "Il y en a assez de bafouer la république et nos valeurs"...

Plus loin, la dame s'interroge : Combien de familles polygames vivent tranquillement dans notre pays...(oui, combien, qui a des chiffres ?)
Combien de messieurs, en effet, ont plusieurs femmes ? Personne légalement mais... mon voisin en a deux. Tous les curés en ont au moins une, et on rirait bien d'aller voir ce qui se passe chez celles ou ceux qui disent n'avoir jamais péché.
Par ailleurs faut-il remettre en cause un système égalitaire de sécurité sociale que les pays développés comme le nôtre peuvent financer (on refinance bien des délinquants bancaires) parce que hélas, des citoyens indélicats ont fraudé ou vont frauder ? Il y a aussi des pratiquants chrétiens, blancs, aux cheveux blonds qui fraudent et dans les grandes largeurs. J'ai des noms.
Le plus beau, c'est cette citoyenne de Marseille est l'ennemie du patronat français. Voyons le :
Cette dame prend le pouvoir, et sucre tous les dispositifs sociaux de soutien financier. Alors il faudra mécaniquement que le patronat accepte d'accorder une augmentation immédiate de 30% aux salaires et une diminution de 30% de tous les loyers (ce que peu de patrons et de propriétaires sont prêts à faire). Supprimons le RSA et les allocations logement et la France perdra des rentrées fiscales de TVA et commerciales, et la France se bloquera par une grève généralisée. Prévoyez alors des émeutes et des soulèvements, et en tous cas une râclée pour les amis de M. Hortefeux aux prochaines élections... et ils n'ont pas besoin d'une nouvelle déconvenue.
"Assez des menus spéciaux dans les cantines, des quick hallal,"... nous dit-elle. 
Madame P. de Marseille déteste donc la différenciation des droits mais voudrait qu'on revienne au droit du sang... qui a compris lève le doigt. Entre nous, il y a des gens qui ont des problèmes de riches. Considérer aujourd'hui en 2010 que les menus hallal et les revendications de quelques extrêmistes soient la plaie de notre société revient à regarder le doigt quand on montre la lune.

Ne voyez-vous pas, Madame, et vous, électeurs du Front National, à qui je m'adresse, qui êtes mes concitoyens, la monstrueuse Organisation Commerciale du Monde que les élites jamais élues du FMI (dont Dominique Strauss-Kahn) et de l'O.M.C mettent en place ? Qui assèche à jamais les potentiels de l'Afrique ou de l'Amérique Centrale ? Ce sont elles qui provoquent un appel d'air migratoire vers les pays européens, et non les pays européens qui s'organisent socialement qui sont fautifs. 

Quel parti propose que les plus haut revenus soient plafonnés à 20%, au lieu des 50 actuels ? 
Le Front National (2007, programme de gouvernement de J-M Le Pen)
Quand tous les pauvres auront élu Le Pen, les riches pourront spéculer sur les marchés à terme avec encore plus d'efficacité ! car ils se seront enrichis grâce aux chèques colossaux de remboursement du Fisc, comme c'est le cas déjà en France hélas, depuis 2007, avec un chèque moyen de 368 000 € par foyer fiscal en 2008, 30 fois le smic remboursé pour les tranches supérieures de l'impôt, bravo !...) imaginons alors les sommes remboursées aux "pauvres" citoyens français sous un gouvernement Le Pen !

Moi, je fais mon devoir de citoyen français : je lis ce qui est écrit avant de voter.

Le Front National, pour séduisant qu'il soit aux oreilles peu averties, trompe les électeurs populaires qu'ils sont censés défendre. Il constitue ainsi le plus gigantesque aspirateur électoralde ces vingt dernières années, sans lequel la gauche anti-libérale serait au pouvoir aujourd'hui ou pèserait infiniment plus fort sur un Parti $ocialiste corrompu par le dogme européen.

Les banlieues, que vous montrez du doigt, sont sorties de terre pour alimenter en main d'œuvre proche de leur lieu de travail les industries, qui étaient florissantes, hélas autrefois ! car les droites libérales européennes, les amis de M. Hortefeux, grands contempteurs de l'Europe financière et délocalisatrice, ont contribué à détricoter le tissu industriel qui occupait "ces gens-là". Les immigrés ou leurs descendants et les plus pauvres sont les premiers touchés. 

Et vous voudriez que ces gens actuellement au pouvoir, qui sont pour moi la véritable racaille "reprennent en main notre beau pays? Mais vous rêvez les yeux écarquillés, ma chère Madame. Prenez une zone euro compétitive, des usines qui marchent à plein rendement, un chômage aussi faible qu'en Norvège, et vous verrez les dérives communautaristes dont vous parlez, qui sont en effet bien réelles, s'évaporer comme la neige avec le retour du beau temps.

Ce sont ceux à qui cette dame écrit (à qui je ne jette pas la pierre car elle est endormie par les sirènes ou s'informe mal) qui voudraient accuser les étrangers d'être les responsables (tout trouvés) de la déliquescence où nous sommes tous en Europe. La Grèce ne croule pas sous le poids des immigrés, que je sache. Alors...

Je comprends bien, pour en parler avec de nombreuses personnes de ma famille, paysanne et ouvrière toutes les raisons que vous évoquez. Je n'ai pas de mauvais sentiments à votre égard, ma réponse est celle d'un citoyen, pas d'un partisan. Moi aussi je suis d'origine sous-prolétaire, ma mère était seule et sans aucune aide, a toujours été sous employée et exploitée. Ce que j'essaie simplement de dire c'est que les partis de droite UMP Modem et FN font une politique qui -en définitive et malgré les beaux discours- aident les classes favorisées, et jamais les classes moyennes, même bourgeoises. Il y a donc tromperie, abus de confiance.






La financiarisation de l'économie, ce que V. Forrester appelait l'horreur économique, est venue leur dire qu'il y a plus d'argent à se faire en spéculant à court terme qu' à œuvrer dans l'économie réelle, l'industrie. Placer l'argent, acheter de l'argent, rapporte plus qu'en aidant une classe moyenne à accéder à un niveau raisonnable. Voilà ce qui a changé depuis le rêve de progrès que nourrissait même Giscard...
Vous parlez au fond de valeurs de sociabilité et de comportement dans vos écrits. 
Moi aussi, mais je désigne le mauvais comportement des grands de ce monde, qui devraient bien montrer l'exemple aux petits délinquants.

Et puisque vous déclarez votre appartenance politique, chère Madame, je voudrais jouer à égalité avec votre franc-parler : parce qu'il y a des gens qui parlent comme vous, dont j'entends l'indignation mais dont je vois trop bien l'égarement, je viens de rejoindre le Parti de Gauche.








La lettre reçue par mail :











"Marseille, le 24 avril 2010

Monsieur BRICE HORTEFEUX


Ministère de l’intérieur


Place beauvau


75800 PARIS


Monsieur le Ministre,


J’espère que vos dernières réactions à l’affaire de la femme en burqa de Nantes,

ne sera pas qu’un effet d’annonce, et que vous irez jusqu’au bout.


En effet, combien de familles polygames vivent tranquillement dans notre pays, aux frais des contribuables que nous sommes.

Combien sont dans l’illégalité, et vivent sans travailler de nos largesses : allocations femmes isolées, allocations familiales, RSA, allocations logements, allocations à la rentrée scolaire,

et j’en passe, plus la CMU (pour la famille et la famille de la famille…..), c’est sans fin,

et ça nous entraine vers le fond.


Nombre de français sont exaspérés de constater ces abus, et de

se sentir colonisés à l’envers, par une population qui ne parle

que de droit et jamais de devoirs.


Si vous voulez être vraiment crédible, il faut aller jusqu’au bout, beaucoup plus loin,

démasquer tous les fraudeurs et les profiteurs de tous poils qui nous empêchent de nous redresser.


Ces situations créent un appel d’air, c’est évident.

Et en faisant le contraire, on arriverait peut-être à inverser la tendance.

Il faut arrêter de dérouler le tapis rouge pour toute la misère

du monde, nous n’avons pas les moyens !!! Et en plus, ça se retourne contre nous :

il n’y a qu’à voir ce qui se passe dans nos banlieues.


Il y en a assez de bafouer la république et nos valeurs.

Assez des horaires réservés aux femmes dans les piscines,

des refus de se faire soigner par un homme dans les hopitaux,

assez des menus spéciaux dans les cantines, des quick hallal,

et même de la nationalité française bradée. Assez de la loi du sol.

Il serait temps de revenir à la loi du sang.

Je ne suis pas raciste, mais l’immigration musulmane n’a rien à voir

avec l’immigration judéo-chrétienne. Il ne faut pas se leurrer.


Je suis tolérante, je ne suis pas raciste, mais j’ai voté

au 1er tour des élections régionales pour le Front National,

car je trouve que vous êtes responsables de cette dérive

communautariste. J’ai voulu vous donner un avertissement.

Et si vous souhaitez reconquérir vos électeurs dont je suis,

il faut vraiment aller très loin dans la reprise en main de

notre beau pays.


Je vis à Marseille, nous allons avoir la plus grande mosquée

d’Europe, plus grande que notre cathédrale !!! Et vous voulez

après ça que les musulmans ne se sentent pas en pays conquis.


Allez Monsieur le Ministre, il faut que cesse le politiquement

correct. Il faut que vous et Monsieur Besson preniez des mesures

fortes et bien lisibles pour que toutes ces combines cessent,

et qu’on dise dans le monde musulman, qu’en France, on ne peut

plus faire ce qu’on veut. Il faut leur résister, pour qu’ils

comprennent que tout n’est pas permis.



Quant aux femmes qui portent la burqa, qu’elles aillent avec

leur mari et autres concubines, et leur ribambelle d’enfants,

vivre dans un pays où elles seront au diapason, puisque la

liberté de la France ne semble pas leur convenir.

Parce qu’en ce qui me concerne, elles me gênent considérablement.



Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma parfaite considération


Copie adressée à Monsieur Patrick Besson, Ministre de

l’Immigration et de l’identité nationale."



mercredi 28 avril 2010

On veut polluer plus pour gagner plus !

Avez-vous entendu la propagande délivrée ce mardi noir pour l'air de Paris, où nous avons supporté le défilé de 1500 exploitants agricoles céréaliers ? "Les Parisiens les soutiennent" nous a-t-on répété. Je dirais avec plus de nuance : "mon cul". 

D'abord les anecdotes : comment sont-ils venus ? en tracteur. Bravo ! Et merci pour les tonnes de CO2 et de dioxyde de Soufre, sans compter les particules fines dues à la combustion du gasoil que ces altruistes nés nous ont donné en guise de bol d'air. 

Les routiers avait montré leurs muscles ? Les amoureux de la nature ont suivi l'exemple ; mais Dominique Bussereau n'étant pas Georges Sarre, il n' a pas eu les couilles d'envoyer les chars les arrêter aux portes de Paris. Les pouvoirs publics avaient livré l'entier Paris aux gais laboureurs. 

Ces grand écolos devant l'éternel veulent faire baisser les normes environnementales, puisque la crise affecte leurs revenus, à ces crève-la-faim. Entendez : On veut polluer plus pour gagner plus ! D'ailleurs à voir la puissance colossale de la plupart des tracteurs présents sur le pavé de Paris, on pouvait se dire qu'entre ces gars-là et l'agriculteur de la Lubelskie, il y a la distance de la terre à la lune ! Des beaux tracteurs tout neufs, on aurait dit des fusées ! Voyons voir :




On voit sur ce graphique l'évolution des revenus des gros exploitants qui étaient dans la rue à Paris aujourd'hui et qui sont soi-disant "fauchés comme les blés": 


La Commission des comptes de l'agriculture de la nation a relevé fin 2009 que les revenus de l'ensemble des exploitations de grandes cultures excédaient de près de 50 % le niveau de revenu de la moyenne des exploitations professionnelles" françaises. En clair, leur situation est plus enviable que celle de beaucoup d'agriculteurs en France. Ce sont les producteurs de lait qui sont les plus à plaindre.


"Les manifestants, producteurs de céréales et de graines oléoprotéagineuses en grandes cultures, qui n'ont donc pas les contraintes de l'élevage, ont été jusqu'à présent les plus favorisés parmi les agriculteurs, car bénéficiant d'aides publiques européennes en complément de prix de vente relativement rémunérateurs." nous dit Michel Sorin sur son blog. On y apprend au passage que "les aides publiques représentent 93% du revenu net des agriculteurs" et que ces céréaliers captent à eux seuls 90% de l'aide publique de la PAC. C'est nous qui les payons pour qu'ils nous pourrissent la terre à coups de phyto-sanitaires.


S'ils ne sont pas contents de leur sort, les céréaliers n'auront qu'à faire intermittents-du-spectacle, ça ne les changera pas tellement de statut d'assistés. Je ne suis pas sûr de les voir rouler si grand carrosse, et ils verront comme c'était mieux avant !


Si les céréaliers sont dans la rue, c'est donc surtout parce qu'ils veulent toujours plus de revenus au détriment de toujours plus d'agriculteurs autonomes africains par exemple.


Ils ont fortement désapprouvé la redistribution d'aides européennes vers les éleveurs et producteurs en zones défavorisées (voir l'article - La réorientation des aides publiques aux agriculteurs est un bon début - sur le blog du MRC 53 le 17 avril 2009).


On a dans Paris aujourd'hui des embourgeoisés égoïstes (il n'y a qu'à voir les beaux tracteurs...) qui votent Sarko le moment venu, et qui dépensent des tonnes de CO2 pour faire 400 km en tracteur. Une fois arrêtés place Léon Blum, ils n'ont même pas la politesse d'éteindre leur MOTEUR ! ils nous gazent après avoir empoisonné les céréales chimiques qu'ils produisent ! on veut respirer, les cul-terreux !!! le Gasoil vous est donné ? Ils pouvaient pas venir à pied ? Pauv' cons ! 


C'est l'ensemble des filières agricoles qui est en crise, victime de la libéralisation chère aux institutions européennes et à l'OMC. Il y a nécessité de trouver des solutions au niveau européen de nouvelles régulations et de nouvelles orientations pour une politique qui doit être alimentaire et agricole, en respectant l'environnement. 


Au bout de la chaîne vous avez une agricultrice qui vient de se convertir au Bio, Myriam Boyer, qui a compris le piège de ce système Crédits-PAC-Engrais-Pesticides-Dettes-Marché, qui utilise Facebook pour faire connaître sa nouvelle orientation et demande à l'aide elle aussi. 
J'ai beaucoup plus de respect pour ceux-là qui essaient de sauver dignement leur famille, que pour les empoisonneurs engraissés poujadistes venus assurer Sarkozy de leur vote à la prochaine présidentielle.