Cette semaine a été marquée par deux événements médiatiques qui me permettent de vous livre une petite analyse de ma façon.
L'émission de France-info qui invitait l'économiste du Parti de Gauche Jacques Généreux, à s'exprimer sur les solutions à apporter à la crise de "la dette".
France 2 s'était quant à elle déplacée à Washington pour interviewer sur une durée équivalente Dominique Strauss-Kahn, l'ange du F.M.I
Auparavant, ayant suivi ce qui a pu se dire sur le sujet de la crise des dettes et la crise du crédit aux USA en 2008, j'ai d'abord remarqué quelques traits de vocabulaire récurrents dans les médias, dont j'aimerais vous entretenir.
On parle sans cesse depuis deux mois de "mauvais élèves" en ce qui concerne les pays de la zone euro qui ont "triché" sur les chiffres. Voilà qui trahit bien une autorité du maître à l'élève, qui juge, qui évalue les économies à l'aune d'une morale. Les peuples sont au passage infantilisés, voire émasculés quand il s'agit de leur souveraineté.
Les experts non-élus de Bruxelles sont eux-mêmes -n'est-ce pas- les bons élèves des institutions internationales comme le F.M.I ou l'O.M.C, et ne sauraient commettre aucune entrave à leurs règles, non ?
On a oublié que la Mme la Commissaire à la Concurrence n'a pas toujours été bonne élève puisqu'elle a fermé les yeux sur l'aide de renflouement accordée aux banques privées du Luxembourg par la France en 2008, au mépris des appels d'offre nécessaires, oubliant quand ça l'arrangeait les sacro-saints fondamentaux économiques bruxellois. Ou encore lorsque la concurrence libre est faussée par des fonds souverains qatariote ou chinois abondant en liquidités les multinationales aussi respectables que Total ou B.P. (monde diplo N° 650 mai 2008)
Les experts non-élus de Bruxelles sont eux-mêmes -n'est-ce pas- les bons élèves des institutions internationales comme le F.M.I ou l'O.M.C, et ne sauraient commettre aucune entrave à leurs règles, non ?
On a oublié que la Mme la Commissaire à la Concurrence n'a pas toujours été bonne élève puisqu'elle a fermé les yeux sur l'aide de renflouement accordée aux banques privées du Luxembourg par la France en 2008, au mépris des appels d'offre nécessaires, oubliant quand ça l'arrangeait les sacro-saints fondamentaux économiques bruxellois. Ou encore lorsque la concurrence libre est faussée par des fonds souverains qatariote ou chinois abondant en liquidités les multinationales aussi respectables que Total ou B.P. (monde diplo N° 650 mai 2008)
Alors baste cette culpabilisation des peuples quand les dirigeants ont si peu d'éthique !
Il y aura des complicités s'il y a larcin : La banque Goldman-Sachs n'a-t-elle pas "aidé" la Grèce en lui prêtant quelques milliards d'Euros dans le plus grand secret ? Selon le New-York Times du 3 février 2010, l'astuce comptable a été facturée 300 millions de $ au peuple Grec : il fallait ne pas mettre en péril l'entrée de la Grèce dans l'union monétaire européenne. Et à qui d'autre en douce ? Alors ? Qui triche ?
Il y aura des complicités s'il y a larcin : La banque Goldman-Sachs n'a-t-elle pas "aidé" la Grèce en lui prêtant quelques milliards d'Euros dans le plus grand secret ? Selon le New-York Times du 3 février 2010, l'astuce comptable a été facturée 300 millions de $ au peuple Grec : il fallait ne pas mettre en péril l'entrée de la Grèce dans l'union monétaire européenne. Et à qui d'autre en douce ? Alors ? Qui triche ?
Les récentes velléités de flicage des institutions européennes (mesures de redressement, de contrôle des budgets nationaux) très soucieuses de la bonne santé des marchés spéculatifs mais moins sensibles à la santé du marché du travail des pays membres, en font un drôle de médecin.
Se pose alors un nouveau problème démocratique, dont nous avions prévenus nos concitoyens lors du débat sur le T.C.E. : une Europe de plus en plus lointaine des peuples et de plus en plus proche des fonds d'investissements privés, pour ne pas dire, à leur botte.
Les mauvais élèves, c'est bien connu, finissent en prison. Cette fois, ce sont les victimes qui sont en prison, le peuple grec, sous contrôle serré, sous surveillance financière, et comme l'a si bien dit un représentant de la gauche grecque "en état d'occupation économique".
*la suite au prochain numéro "Malades et médecins imaginaires".
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