mercredi 17 novembre 2010

Sarkozy et sa nouvelle étape d'impuissance

Le chef de l'Etat a parlé pour ne rien dire, et la loi de pillage des retraites est promulguée. "Je me moque de vous deux fois".


Cette loi est donc jusqu'à sa révocation par un futur gouvernement est passée sur le dos de 73% de français qui n'y étaient pas favorables, à l'issue du plus fort mouvement social depuis 40 ans ! Quel homme ce Sarko ! S'il avait voulu nous montrer qu'il est sévèrement burné, il ne s'y serait pas pris autrement.

Je dirai pour ma part sévèrement culotté et même un peu honteux.
Dans toute cette affaire menée agressivement par l'ancien gouvernement Fillon II ce ne fut que mensonges, désinformation, culpabilité même, et aujourd'hui c'est une loi qui vient d'être promulguée durant la nuit à la sauvette, comme les voleurs. En 2023, ce sera donc un progrès : 67 ans.
Le chef de l'Etat s'en est encore expliqué hier : nous ne pouvons pas faire autrement. Lourd de significations. Il ne "peut" pas. Ce gouvernement n'est pas libre ! Il est "obligé de".

Il ne dirige pas, il exécute (les basses-oeuvres de l'OMC et de la Commission de Bruxelles), et je ne crains pas de procès, puisque c'est lui qui le dit...

Alors pour s'en expliquer, le Chef de l'Etat nous re-servit le même plat ultra-réchauffé. Depuis le début des semblants de négociation on a volontairement confond moment et période. Le discours uniforme, repris à l'envi par les médias et les portes-parole du gouvernement, a confondu Devoir et Pouvoir, comme vient de le faire le Président.
On doit travailler plus longtemps ? Si seulement on pouvait travailler tout court...

Nous serions "aux abois" selon lui. Submergé par "les vieux". Au passage, ceux qui les ont élu à plus de 75% (les plus de 65 ans) ne seront pas concernés par cette réforme. 

En Bolivie, pays jeune, l'âge de départ à la retraite vient de passer de 65 à 58 ans, et la Bolivie n'est pas plus riche que la France tout de même. Non, iIs font des choix économiques ajusté sur un projet social. Ici nous faisons des choix sociaux ajustés sur les diktats de Bruxelles. C'est une histoire belge pas drôle.

Le Président Français lui, nous dit en substance: "je ne fais pas de choix, je suis contraint" Il nous dit son impuissance à faire de la politique, au lieu de dévoiler clairement ses véritables intentions droitières. En effet, il applique un politique logique pour un homme de droite, il ultra-libéralise la France, mais il s'en défend. Etrange pour un homme qui a intégré une chose qui n'est pas irrémédiable : "nous sommes pris dans une compétition mondiale". Alors pourquoi avoir honte d'être de droite ?

On confond donc à dessein Devoir et Pouvoir à tous les niveaux.

Puisque Mme Lagarde nous promet sans cesse 2,5 % de croissance, pourquoi diable ne pourrions nous pas travailler moins longtemps ?

En vérité, nous pourrions travailler moins longtemps s'il ne s'agissait d'ouvrir à toute force le marché lucratif de la Vieillesse à des investisseurs en assurance-vie, des rapaces dont le système entier garantit leurs formidables rentes, mais qui exposeront les Etats et leur argent frais au premier krach boursier, à la première faillite du système ! Nous re-paierons alors... encore et encore.

Nicolas Sarkozy nous dit hier dans son numéro de clown insensé qu'il est un homme d'écoute. Ce qui vient  de se passer dans la rue démontre le contraire. On prêterait d'autres qualités à un sourd qui indique lui-même qu'il est impotent.

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