lundi 16 décembre 2013

Nouvelle Donne vs P.G, perspectives pour 2014-2020 ?

Un camarade, Régis F., m'a confié que le blogueur Olivier Berruyer (www.les-crises.fr) avait rejoint Nouvelle Donne et se trouvait  dans les coulisses de l'émission d'ASI avec Eric Coquerel et Pierre Larrouturou.

Régis lui a demandé pourquoi il n'avait jamais adhéré au Front de Gauche, en quoi le programme ne lui convenait pas... Il répondit assez directement qu'il n'était "pas communiste", et qu'il trouvait le programme "trop extrémiste".
Je ne sais pas où M. Berruyer a vu que le programme L'Humain d'abord était en soi communiste. La collectivisation des moyens de production ne s'y trouve pas, j'ai cherché.
Effet des symboles réitérés

Meeting du PCF... Pardon... du candidat Jean-Luc Mélenchon, à Marseille, en 2012

Je crois en revanche (je crois, car je ne suis pas sociologue) que nombre d'électeurs, mais aussi de militants potentiels, n'ont pas franchi le pas de nous rejoindre en partie à cause de la présence de l'étiquette "Parti Communiste" (outrageusement mise en avant sur les drapeaux agités à la télévision durant les grands meetings, et colorant cette campagne en rouge vif).


Il faudrait déterminer le poids exact de cet effet repoussoir. Mais qu'il y ait eu autant de citoyens proches des thèses du Front de Gauche pour se reporter sur François Hollande dès le 1° tour est doublement dommageable et injuste pour le candidat qui annonçait, Prenez le pouvoir. Précisément parce-que plus aucun des dirigeants du PCF n'est à proprement parler "communiste" depuis 1989 ; la chute du mur de Berlin ayant joué aussi de ce côté-là.

De notre côté du mur, en occident, l'épouvantail stalinien brandi dans les représentations culturelles et tous les medias de masse depuis plus de quarante ans a marqué au moins deux générations et la suivante qui n'ont pas lu, ni ne liront de ce fait, le Manifeste, et ne comprendront donc pas vraiment, par peur de ce mot devenu un épouvantail (communisme), ce qui pourrait changer avec des gouvernements Front de Gauche.

Ils le comprendront d'autant moins que le PCF travaille, de fait, pour les libéraux du P.S... (alliance Hidalgo, n.b)

C'est pourquoi je me félicite vraiment de la décision prise par le P.G de ne pas s'associer plus longtemps au Groupe de la gauche européenne derrière un Pierre Laurent. Et pas seulement parce que je suis un ancien Amiénois et que le poil dru de Maxime Gremetz me piquaient les joues. Je me figure d'ailleurs bien l'injustice que vivent les plus anciens adhérents communistes du PCF, éternels bananés, sincères dans leur démarche, plus sincères de longue date que leurs dirigeants actuels.

Encore un membre socialiste du P.S  qui sort 

Le P.S ne se formalise plus depuis Jean-Pierre Chevènement et sa sortie fracassante qui donna la création du Mouvement des Citoyens, puis du M.R.C), ni depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon et celle retentissante de la création du P.G. Et l'on ne compte plus l'hémorragie salutaire que connaît le P.S en ces temps-ci.  

(une simple recherche Google avec ces mots "quitte le PS" le montre bien.)


D’ailleurs, le Parti qu’on dit encore Socialiste devrait battre sa coulpe et cesser d’ostraciser comme il le fait à chaque fois ceux qui le quittent. Puisque c’est bien l’intolérance qui règne en son sein, et le dévoiement de la social-démocratie en libérale-démocratie, qui créént l’émergence des Parti de Gauche et autre Nouvelle Donne !

Le P.S, en ces personnes de Larrouturou, Généreux, Mélenchon ou Chevènement, rejette à l’extérieur de lui ses socialistes le plus authentiques, et non moins remarquables ... Et il faut avoir la sentimentalité d'un Gérard Filoche pour aimer prêcher dans un désert.

Et après les Municipales ? Aux Européennes de juin 2014, il y aura l'arrivée d'une nouvelle donne : Nouvelle Donne, le parti que crée Pierre Larrouturou, économiste et ex-membre du Bureau national du Parti Socialiste.

Pour l'heure, les élections Municipales prochaines se passeront de Nouvelle Donne, encore trop peu organisée. Mais qu'en sera-t-il aux Européennes, et aux Régionales prochaines, et aux Municipales de 2020 ?

Une des conséquences de la présence de Nouvelle Donne sera que leurs membres deviennent des partenaires qui augmenteront encore la diversité à gauche (Ouaiiis ! Qu'est-ce qu'on aime ça !) mais de fait exigeront, sur une base de reconnaissance médiatique plus que d'anicienneté des places éligibles auprès des négociateurs du PG/FdG (autrement dit encore moins de place pour les millitants PG qui, comme vous l'avez noté sont déjà tellement hégémoniques, sinon écrasants n'est-ce pas ?...)


G.U n'avait-il pas obtenu des Conseillers Régionaux en 2010 alors qu'ils n'étaient que 200 adhérents sur le territoire ? Beau retour sur investissement.

J'en viens à me demander si tous ces camarades impliqués dans les luttes sociales ne feraient pas une meilleure affaire en créant x groupuscules et sub-divisions, plutôt qu'en adhérant, sur des bases programatiques et non électoralistes, directement au P.G ? Quand on voit le site des exclu(e)s de G.U, Gauche Vraiment Unitaire : Construire une véritable alternative de gauche... je me dis que les feuilles de papier à cigarettes sont vraiment minces en temps de crise.

Nouvelle Donne se verra certainement proposer de faire des listes communes avec le Front de Gauche. Amis alternatifs ou Communistes Ouvriers de France, bon courage pour figurer sur ses listes. Ce ne sera plus Place au Peuple mais Place aux vedettes ! Nouvelle Donne s'adjoint les services de célébrités comme Bruno Gaccio pour se faire aimer des medias. Bel investissement, mais on ne fonde pas un parti avec une prise de guerre.

Vous me trouverez peu camarade avec ces nouveaux partenaires qu'il faut observer : le P.S ne va pas manquer d'y envoyer quelques poissons-pilotes qui pèseront pour rallier sa cause le moment des élections, serait-ce pour des options qui les opposent, mais avec à la clé quelques postes d'élus bien grassouillets...

Mais encore, comment supporter la complaisance avec laquelle la création de son micro-parti est annoncée dans les medias, en regard de la boucherie intellectuelle qui est réservée aux nôtres ?


Selon les dires que j'ai recueillies d'un ancien membre du Bureau national du P.S que j'aurais la délicatesse de ne pas nommer : "Pierre Larrouturou a toujours cherché la lumière... sauf que c'est celle des projecteurs". De plus, ayons le chiffre assassin, sa motion présentée en 2011 au P.S comportait 10 000 signatures. Et il se retrouvent aujourd'hui 3000. 

Et le nôtre d'investissement, à nous militants du Parti de Gauche ? c'est quoi ? Quand sera-t-il reconnu ? Et la sincérité ? Et notre étiquette Socialiste, Ecologiste et Républicaine ? Qu'en sera-t-il en 2015 ?

Certains camarades de Ensemble et Autres ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent discourtois, sinon insultants, lorsqu'ils disent du bout des lèvres lors des négociations, à notre barbe, que tel ou telle candidature est bien intéressante mais... qu'elle vient du P.G ! Autrement dit, la question de l'étiquette ne devrait pas compter lorsqu'il s'agit des membres associatifs d'Attac ou de l'extrême-gauche alternative ou communiste, (sinon le poids en militants de certains prêterait à rire) mais elle deviendrait centrale et handicapante lorsqu'il s'agit du P.G.

La question posée par Eric Coquerel dans l'émission Arrêt sur Images est évidente : "Partagerons-nous avec Nouvelle Donne des options assez fortes pour converger et être solidaires le moment venu ?".

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L'émission : http://www.dailymotion.com/video/x18dbo3_actet1-gratuit-nouvelle-donne_news


(*mais l'Huma titre
"La gauche en ordre de marche pour refonder l'Europe", donc tout va bien)


dimanche 8 décembre 2013

Marwan Barghouti en hommage à Nelson Mandela




Lettre de Marwan Barghouti en hommage à Nelson Mandela.
 
Marwan Barghouthi, le "Mandela palestinien", derrière les barreaux depuis 11 ans, écrit une dernière fois à "Madiba", dans un texte signé de la cellule 28 de sa prison. Nous publions sa lettre.

"Durant toutes les longues années de mon combat, j’ai eu l’occasion à maintes reprises de penser à vous, cher Nelson Mandela. Et encore plus depuis ma propre arrestation, en 2002. Je songe à un homme qui a passé vingt-sept ans dans une cellule, en s’efforçant de démontrer que la liberté était en lui avant qu’elle ne devienne une réalité dont son peuple allait s’emparer. Je songe à sa capacité à défier l’oppression et l’apartheid, mais aussi à rejeter la haine et à placer la justice au-dessus de la vengeance.

Combien de fois avez-vous douté de la victoire au bout de ce combat ? Combien de fois vous êtes-vous demandé vous-même si la justice pourrait s’imposer ? Combien de fois vous êtes-vous interrogé sur le silence du monde ? Combien de fois vous êtes-vous demandé si votre ennemi n’allait jamais pouvoir devenir votre partenaire ? À la fin, vous ferez la preuve de cette volonté implacable qui fera de votre nom, l’une des plus brillantes références pour la liberté.

Vous êtes beaucoup plus qu’une inspiration. Vous aviez bien compris, le jour où vous êtes sorti de prison, que vous n’étiez pas seulement en train d’écrire l’histoire, mais que vous contribuiez au triomphe de la lumière sur la nuit. Et vous êtes alors resté humble. Et vous portiez une promesse bien au-delà des frontières de votre pays, la promesse que l’oppression et l’injustice seront vaincues, et que sera ouverte la voie de la liberté et de la paix. Au fond de ma cellule, je me rappelle sans cesse cette démarche, et je poursuis moi-même cette quête, et tous les sacrifices deviennent supportables dans la seule perspective qu’un jour, le peuple palestinien puisse accéder aussi à la liberté, à l’indépendance, et que ce pays puisse vivre finalement en paix.

Vous êtes devenu une icône. Ce qui a permis l’éclat de votre cause et son rayonnement sur la scène internationale. L’universalité pour contrer l’isolation. Vous êtes devenu un symbole pour tous ceux qui croient que les valeurs universelles sur lesquelles vous fondiez votre combat pouvaient rassembler, mobiliser, pousser à l’action. L’unité est la loi de la victoire pour les peuples opprimés. La cellule exiguë et les heures de travail forcé, la solitude et l’obscurité ne vous auront pas empêché de regarder au-delà de l’horizon et de faire partager votre vision. Votre pays est devenu un phare et nous, les Palestiniens, nous hissons les voiles pour atteindre ses rivages.

Vous disiez : « Nous savons trop bien que notre liberté n’est pas complète car il lui manque la liberté des Palestiniens. » Et depuis l’intérieur de ma cellule, je vous dis que notre liberté semble possible parce que vous avez atteint la vôtre. L’apartheid n’a pas survécu en Afrique du Sud et l’apartheid ne survivra pas en Palestine. Nous avons eu le grand privilège d’accueillir, en Palestine, il y a quelques mois, votre camarade et compagnon de lutte, Ahmed Kathrada, qui a lancé, à la suite de sa visite, la campagne internationale pour la libération des prisonniers palestiniens de leurs cellules, où une part importante de l’histoire universelle s’écrit, démontrant que les liens avec vos combats sont éternels.

Document: la lettre de Marwan Barghouti en hommage à  Nelson Mandela.
Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix"

"Vous êtes bien plus qu'une inspiration", écrit Marwan Barghouthi, le "Mandela palestinien", derrière les barreaux depuis 11 ans, à "Madiba", dans un texte signé de la cellule 28 de sa prison. Nous publions la lettre.

"Durant toutes les longues années de mon combat, j’ai eu l’occasion à maintes reprises de penser à vous, cher Nelson Mandela. Et encore plus depuis ma propre arrestation, en 2002. Je songe à un homme qui a passé vingt-sept ans dans une cellule, en s’efforçant de démontrer que la liberté était en lui avant qu’elle ne devienne une réalité dont son peuple allait s’emparer. Je songe à sa capacité à défier l’oppression et l’apartheid, mais aussi à rejeter la haine et à placer la justice au-dessus de la vengeance."

Combien de fois avez-vous douté de la victoire au bout de ce combat ? Combien de fois vous êtes-vous demandé vous-même si la justice pourrait s’imposer ? Combien de fois vous êtes-vous interrogé sur le silence du monde ? Combien de fois vous êtes-vous demandé si votre ennemi n’allait jamais pouvoir devenir votre partenaire ? À la fin, vous ferez la preuve de cette volonté implacable qui fera de votre nom, l’une des plus brillantes références pour la liberté.

Vous êtes beaucoup plus qu’une inspiration. Vous aviez bien compris, le jour où vous êtes sorti de prison, que vous n’étiez pas seulement en train d’écrire l’histoire, mais que vous contribuiez au triomphe de la lumière sur la nuit. Et vous êtes alors resté humble. Et vous portiez une promesse bien au-delà des frontières de votre pays, la promesse que l’oppression et l’injustice seront vaincues, et que sera ouverte la voie de la liberté et de la paix. Au fond de ma cellule, je me rappelle sans cesse cette démarche, et je poursuis moi-même cette quête, et tous les sacrifices deviennent supportables dans la seule perspective qu’un jour, le peuple palestinien puisse accéder aussi à la liberté, à l’indépendance, et que ce pays puisse vivre finalement en paix.

Vous êtes devenu une icône. Ce qui a permis l’éclat de votre cause et son rayonnement sur la scène internationale. L’universalité pour contrer l’isolation. Vous êtes devenu un symbole pour tous ceux qui croient que les valeurs universelles sur lesquelles vous fondiez votre combat pouvaient rassembler, mobiliser, pousser à l’action. L’unité est la loi de la victoire pour les peuples opprimés. La cellule exiguë et les heures de travail forcé, la solitude et l’obscurité ne vous auront pas empêché de regarder au-delà de l’horizon et de faire partager votre vision. Votre pays est devenu un phare et nous, les Palestiniens, nous hissons les voiles pour atteindre ses rivages.

Vous disiez : « Nous savons trop bien que notre liberté n’est pas complète car il lui manque la liberté des Palestiniens. » Et depuis l’intérieur de ma cellule, je vous dis que notre liberté semble possible parce que vous avez atteint la vôtre. L’apartheid n’a pas survécu en Afrique du Sud et l’apartheid ne survivra pas en Palestine. Nous avons eu le grand privilège d’accueillir, en Palestine, il y a quelques mois, votre camarade et compagnon de lutte, Ahmed Kathrada, qui a lancé, à la suite de sa visite, la campagne internationale pour la libération des prisonniers palestiniens de leurs cellules, où une part importante de l’histoire universelle s’écrit, démontrant que les liens avec vos combats sont éternels.

Votre capacité à constituer une figure unificatrice et à conduire le mouvement depuis l’intérieur de la prison, d’être confiant dans l’avenir de votre peuple alors que vous étiez vous-même privé de la capacité de choisir votre destin, constitue la marque d’un dirigeant exceptionnel et d’une véritable figure historique. Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix, le commandant militaire et l’inspirateur de la résistance pacifique, le militant infatigable et l’homme d’État.

Vous avez dédié votre vie à la cause de la liberté et de la dignité, de la justice et de la réconciliation, de la paix et de la coexistence. Beaucoup maintenant honorent votre lutte dans leurs discours. En Palestine, nous promettons de poursuivre le combat pour nos valeurs communes, et d’honorer votre combat pas seulement par des mots, mais aussi en dédiant nos vies aux mêmes objectifs. La liberté, cher Madiba, l’emportera, et vous y avez contribué au plus haut point en faisant de cette idée, une certitude. Reposez en paix et Dieu bénisse votre âme insoumise.
Votre capacité à constituer une figure unificatrice et à conduire le mouvement depuis l’intérieur de la prison, d’être confiant dans l’avenir de votre peuple alors que vous étiez vous-même privé de la capacité de choisir votre destin, constitue la marque d’un dirigeant exceptionnel et d’une véritable figure historique. Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix, le commandant militaire et l’inspirateur de la résistance pacifique, le militant infatigable et l’homme d’État.

Vous avez dédié votre vie à la cause de la liberté et de la dignité, de la justice et de la réconciliation, de la paix et de la coexistence. Beaucoup maintenant honorent votre lutte dans leurs discours. En Palestine, nous promettons de poursuivre le combat pour nos valeurs communes, et d’honorer votre combat pas seulement par des mots, mais aussi en dédiant nos vies aux mêmes objectifs. La liberté, cher Madiba, l’emportera, et vous y avez contribué au plus haut point en faisant de cette idée, une certitude. Reposez en paix et Dieu bénisse votre âme insoumise."


Marwan Barghouti

dimanche 1 décembre 2013

Belle image qui en vaut bien une autre



Ils disaient 7000. Nous étions selon moi 70 000. Ils se sont trompés d'un zéro. Le PCF lui, disait 100 000, mais sans jamais avoir peur de l'inflation.

Belle image d'une manif un jour de décembre en 2013 où le métro aérien ensoleillé saluait les manifestants luttant contre les taxes injustes et la TVA.





Je l'ai préférée à celle désolante, ou réjouissante, des militants du PCF quittant l'assemblée dès le début du discours du très charismatique Pierre Laurent. Je me suis dit que je ne devais pas relayer les ragots. Mais le mouvement de milliers de personnes, y compris de camarades du Parti communiste, qui arboraient leur drapeau, suivaient ce mouvement de désaffection. C'était tout de même singulier, peu ordinaire.

Gifle historique pour un dirigeant du Parti Communiste que de voir des centaines de militants du Front de Gauche, quelquefois de son propre camp, siffler, huer, puis partir. 

On dira que c'est le froid, le vent... mais qui le sème....


mercredi 20 novembre 2013

Cocorico, les pieds dans la merde



Je voudrais seulement dire à tous les lecteurs férus de foot qu'on est très content d'aller au Brésil.

Mais :

           - A-t-on vu la même équipe d'Ukraine qu'au match-aller ? Non

           - A-t-on vu la même équipe de France ? Non plus.

           - Imagine-t-on TF1 perdre des centaines de millions d'€ de retombées publicitaires en l'absence de la France ? Non, bien sûr... (le Titre TF1 a pris en bourse 7% dès le mercredi matin)

          - Enfin, imagine-ton François Hollande -dans la situation d'impopularité totale où il est- s'exposer personnellement et exposer le Pouvoir au ridicule d'une élimination, avec la portée symbolique que cela peut avoir sur les masses ? Pas une seule seconde...

Sa seule présence et les élements de configuration générale du match me suffisent à penser que la partie était tout simplement truquée.

Mais ça n'engage que moi. On y croit !!!

vendredi 1 novembre 2013

Plaidoyer des prédateurs : «Libérez nos fesses !»

paru sur agoravox, lien pour les commentaires



«Dire que les femmes ont le droit de se vendre,
c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter» 
Françoise Héritier

AttributionNoncommercialNo Derivative Works Some rights reserved by warawata

Voici un sujet clivant, et soporifique : le plaidoyer ultra-individualiste des riches et beaux amateurs de putes, dit «des 343 salauds», en réaction à la proposition de loi de Maude Olivier, député du P.S.  Je n’aime pas les Tartuffes qui diraient «moi, jamais», mais je n’apprécie guère non plus les esclavagistes. 

Qu'y voir d’autre qu’une provocation anti-parlementaire ?
La prostitution est une des horreurs de l'humanité. Mais l’exposition de la santé individuelle par l'utilisation d’hydroxyde d’aluminium introduits dans les vaccins aussi est une horreur. La nocivité des particules du diesel aussi. Le travail des enfants en est une autre, etc. 

Or, est-ce que demain nous allons nous réunir pour réclamer au contraire le droit d’être piqué à l’aluminium et le droit de continuer à rouler en Mercedes si ces deux abominations quotidiennes venaient à être interdites ? Alors, allons-nous pétitionner encore et encore, ou faire adopter des politiques humainement responsables ?

Que dit le texte source : «chacun a le droit de vendre librement ses charmes…» Et c’est là le malentendu, le biais, qui rend toute cette polémique stérile. Les auteurs ne parlent que des prostitué(e)s qu’ils fréquentent, eux. 

Mais voyons, imagine-t-on une seule seconde le fils Bedos, ou Eric Zemmour se pointer à Belleville et faire monter une vieille chinoise dans leur Hummer ? Non, ceux-là «se servent» dans les catégories B des agences de mannequins, recrutent aux palaces, à la sortie du cours Florent, chez les jeunes acteurs (-trices) en mal de contrat et d’avenir. Pas en division Z, pas dans celle de la traite des humains, bien sûr, pas de ça chez nous...

On apprécie au passage la fameuse défiance à l'égard de l'Etat, antienne de la droite poujadiste : pour dire l'Etat se mêle de nos fesses... Il fallait avoir la plume bien acérée pour invoquer leur liberté !

Je suis contre l’envahissement du secteur marchand dans tous les aspects de nos vies, contre la Gestation Pour Autrui, contre l’école payante, contre les cliniques privées, etc. Car, comme ces signataires de mes couilles (pour une fois on peut le dire) j’aime la liberté, justement. Dans l’idéal, je suis contre la drogue, et bien entendu contre la prostitution, forme aggravée d’esclavage, d'aliénation, de dépendance, de déprédation de l'être humain.

Je ne me joins évidemment pas à la liste de ces salauds, parce que je n’en suis pas un. Je suis peut-être un «con» comme le dit Gaël Brustier (qui n’est pas signataire, je vous rassure) je suis même assez narcissique pour me vanter de ce que pense de moi une telle sommité, mais un «salaud», non. Même avec humour. Je ne suis qu’un comédien inconnu, doublé d’un auteur humblement publié et qui n’a jamais écrit sur ce sujet.

Mme Elisabeth Lévy, directrice de «Causeur» , à l’origine de ce texte avec Begbeider en a «marre de la gauche et de ses peine-à-jouir». 

Se dresser contre l'exploitation sexuelle, c'est pour vous Madame, être un peine-à-jouir ?

Eh bien moi, j'ai marre de la droite et de ses prédateurs, des jouissances de cougars libres. Et je n’ai pas cette peine-là, Madame, et pourtant je suis de gauche. N'en avez-vous jamais croisés ?

(Mme Lévy devrait se donner la peine de lire le court «Souci des plaisirs» de Michel Onfray, et leurs origines martyrologiques, elle comprendrait sûrement d’où lui vient cette association d’idée en forme de cliché…)

Tout m’incite à penser que ce manifeste est un pur objet de droite. 

Être de droite, c’est s’accommoder si bien avec la réalité la plus affreuse qu’on y prend même sa part. C’est accepter la nature pervertie de l’humanité à la prédation. C’est penser que puisque c’est un gigolo, une pute, c'est qu'ils le méritent, et qu’on va même leur offrir de quoi vivre, comme le créateur d’entreprise «offre» du travail, n’est-ce pas ? Être de droite, c’est croire qu’il y a donc une main invisible des destins, comme il y en a une pour les marchés. Être de droite, c'est s’accommoder surtout avec sa conscience, religion et absolution à l’appui.

Il est étonnant que ce manifeste recense des intellectuels catholiques (ou qui se disent tels). C’est sacrément singulier de tapoter le cigare, sur le dos d’une personne qui travaille, en pensant spiritualité, non ? 


Et ce n’est pas un comédien comme moi qui vais donner une définition restrictive de la prostitution. Parlons de l’esclavage humain à des fins sexuelles, ce qu’on appelait dans les officines pudibondes «le commerce de la chair».

La prostitution recouvre diverses formes, du mariage au souper d’affaires. Ce qui serait une «jeune femme ambitieuse» dans le monde de la haute-finance n’est évidemment pas une «pute» pour Begbeider. Pour moi si. Et même peut-être une grosse. «Tu vas travailler pour moi, mais d'abord tu vas me donner ton corps». Si ce n’est pas de l’esclavage ça… 

D’abord, il faut dire à la décharge des ambitieuses que ce sont souvent des porcs, pardon, des hommes qui tiennent les ficelles de la promotion sur leurs canapés et défont leur soutien-gorges. Est-ce là spécifique aux messieurs ? Je ne sais... Je sais seulement que j'aurais peur si je me trouvais sur le même canapé qu’Angela Merkel…

Sans parler des actrices de cinéma, que Begbeider-frère et Bedos-fils connaissent bien. Là, les sommes en jeu n'ont aucune commune mesure avec ce que va gagner la pute du coin de la rue au cours de sa misérable vie ! 

Et puisque le fils de Guy Bedos est signataire de cet appel au droit individuel à-jouir-sans-entrave-sans-penser-à-l’autre, souvenons-nous qu'il lançait à une jeune et jolie fille sur une plateau de télé, il n’ y a pas si longtemps, qu’elle avait envie «de se la ramener, parce que elle a envie de faire de la télé, comme toutes les putes». Si c’est lui qui le dit... mais c’était pour rire, n’est-ce pas ? 


Nous avons en commun l’écrivain Guillaume Chérel et moi d’avoir tous deux une fille du même âge, et c’est justement en père qu’il s’exprime, ce dont je le félicite. Quoique, bien de bons pères de filles sont allés «voir» des filles d’autres pères. 

Il a en commun avec lesdits signataires d’aimer la littérature. N’empêche, ça n’en fait pas un salaud ! Il a même la franchise de dire sur Rue89 qu’il y est allé, et même qu’il y est retourné.

Mais pour éviter de parler de ce que je ne connais pas, je vais, à l’instar de mon ami Guillaume Chérel, parler de ce que je connais même si tout le monde s’en fout !

Donc, au fait : moi aussi, je suis allé «voir» une pute*. On dit bien «voir» un psychologue... et une fois seulement. Et pas «pour voir» comme le dit mon voisin. Mais, comme lui, en victime des représentations machistes qui émaillent la littérature américaine et ses avatars filmiques. Bien qu’il fît assez chaud là aussi, mais c’est pas une excuse.

Non, c’est moins gai. J’ai traversé, comme beaucoup de mes coreligionnaires en paternité divorcée, une Manche-ouest très démontée où la tendresse et la sexualité n’étaient plus qu’un lointain souvenir. J’avais envie de retrouver les sensations euphorisantes que donnent le sexe. Je n’ai pas trouvé d’autres moyens que de payer un service, plutôt que d’embobiner une pauvre fille et promettre la Gascogne à qui s’ennuyait à la caisse d'un supermarché. De plus, n'ayant jamais touché à aucune drogue (sauf les légales) je n’ai pas non plus l’idée d’un bonheur physique plus transcendant que celui procuré par le sexe. C’est mon héroïne, et j’en cherchais justement une pour y accéder.

Celle qui m’a piqué se tenait rue St Denis à Paris. C'était une jeune femme ni super épanouie, ni total défoncée. Je ne sais pas qui était derrière elle. Elle avait un joli corps, était mignonne, mais sans plus. Elle me disait que son rêve était d’avoir une maison en Corse et qu’elle avait vu passer pas mal d’acteurs de télé dans son salon, me demandant ce qu’on avait tous à aller aux putes… Elle s’est déshabillée. Moi aussi. Un peu honteux soudain, alors qu'à la piscine, à l'époque, je n’avais pas ce problème de pudeur. 

Et que croyez-vous qu’il s'est passé ? Eh bien, rien. Nada. Nothing. Et je me suis rarement senti aussi mal à l'aise.

C’est dans ce rapport de domination par l’argent que m’est apparue l’horreur de la situation. Je me suis vu dans un rapport de services tarifés mais sexuels (ou de sévice tarifé, au choix). Et je me suis dit, Peut-on exposer son intimité à un service marchand sans avoir l’impression de vivre en enfer ? Contre de la monnaie en plus ? 

Dès lors, le problème a été réglé puisque mes organes ne répondait plus. Peut-être parce que le rapprochement avec ma condition professionnelle s’est fait à ce moment-là dans mon esprit. Cela a peut-être à voir avec un phénomène profondément humain qui s’appelle la compassion. Je ne voulais pas que la partie la plus intime de mon corps, ma chair la plus fine, serve à ça. Avant de le vivre, je ne le savais pas. Je remercie au moins cette demoiselle de m’avoir ouvert les yeux, à son corps défendant...

Manifestement, cette fille méritait mieux. Comme tout autre personne de cette étrange condition. D’ailleurs, moi aussi je mérite mieux ; et s’il fallait parler métier, ma condition qui est de me vendre en permanence ressemble quelquefois à la sienne. Je suis prêt à soutenir qu’il y a bien des parallèles à faire.


Je ne jette pas la pierre à ceux qui peuvent dresser l’étendard, fièrement ou non, dans de pareilles conditions et qui se disent être 343 ; mais pour moi si c’est pour hisser le drapeau avec honte, autant le laisser en berne, mon cher Guillaume. Ce sont là de vrais salauds, puisqu’en reprenant le mot de Charlie Hebdo concernant les femmes des années 70, il n’assument pas vraiment de l'être ! 

Face à un discours féministe radical, des ligues de vertus hyper-médiatisées, je veux dire à ces gardiennes ultimes de l’extrémité que je ne me reconnais pas dans leur schéma brutal. Ou alors, je ne suis pas vraiment un homme selon cette grille de lecture de ce qu’est un homme. 

Alors, je suis peut-être un «homme nouveau» comme elles disent ; et nous ne sommes en tout cas pas seulement 343, on est des millions… Je suis donc de ceux qui s’occupent de leurs gosses, et quittent une réunion parce que leur femme est seule à la maison ; ça ne lui est jamais apparu, à elle ; mais ça devrait réjouir les ligues féministes. 

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Lire l'article de Morgane Merteuil du Strass :  http://www.lexpress.fr/actualite/manifeste-des-343-salauds-l-abjection-n-a-plus-de-limites_1295514.html



 Laissez au moins les gens finir leur phrase, Mademoiselle Ben Omar, avant de lever le poing, puisque vous avez gagné. 

vendredi 18 octobre 2013

D'un rideau-de-fer, l'autre

Paris, Café de Flore, octobre 2013. Photo Eliette Abécassis. 

Ce billet parce qu'une écrivaine en a été l'étincelle. Eliette Abécassis.

Elle prit hier soir cette photo dans les rues de Paris. Cette famille dort dans la rue à côté des belles gens du café de Flore.

Cela fait plusieurs mois que cette famille est là, et j'atteste avoir vu M. Cambadélis qui sortait du siège du P.S un soir les regarder tout en continuant sa discussion l'oreille collée au portable, il était vers 23 h 30 en juin 2013. Qu'il me dise le contraire les yeux dans les yeux. S'en souvient-il, au moins ?








Eliette Abécassis a une certaine aisance, elle publie depuis vingt ans des livres qui se vendent bien, son éditeur est sûrement encore plus fortuné mais baste ces considérations, elle choisit en personne humaine d'appeler le Samu qui n'intervient pas dans ces cas. Les pompiers ont accepté d'acheminer cette famille vers un hôtel pour lequel Eliette Abécassis leur a payé de sa poche 3 nuits d'hôtel. sur Facebook elle a posté cette photo et le lien vers le site Leetchi. (Personnellement, j'ai déjà "donné" 450 euros cette année à deux petites sauvageonnes qui se sont jetées sur mon distributeur de billets dans la rue.)

Merci donc à Eliette pour ces personnes humaines fragiles qui ont eu la chance de rencontrer une autre personne humaine. 

Son initiative est très louable, mais la question se pose : Pour quoi paie-t-on encore des impôts ? Faut-il qu'on soit fatalement réduits à espérer que se mette en place la charité, alors qu'on vit dans un pays qui dégage 2000 Milliards d'Euros par an (PIB) ? 

Ce sont nos dirigeants qui doivent se sentir coupables. Envoyons cette photo à tous les cabinets ministériels, à Matignon, et à l'Elysée en leur demandant s'ils n'auraient pas dans cette occurrence une responsabilité historique...

Après tout, ils consentent à ce que la totalité de notre Impôt sur le Revenu aille au remboursement de la dette publique aux banques privées (50 Milliards d'euros/an); Honte à eux ! Et pitié pour les pauvres que nous serons peut-être demain !

Je viens justement de finir le livre de Maxim Leo. La collection Lettres Allemandes que dirige Mme Martina Wachendorff (Acte Sud) nous propose un témoignage au titre simple de "Histoire d'un Allemand de l'Est" de Maxim Leo, urtittel "Haltet euer Herz bereit. Eine ostdeutsche Familiengeschichte", déjà traduit en anglais par Red love... (tradutore traditore... )

Le sujet en est le parcours de deux familles mi-juives qui ont résisté sous Hitler, vécu en DDR, et de ce garçon qui n'eut pas en 1989, face aux Vopo, la moitié du courage de ses aïeux et qui le dit.
Ce récit de famille s'appuie non seulement sur les mémoires personnelles de Maxim Leo, Ostie avant de devenir Westie, mais aussi sur les écrits familiaux restés impubliés ou publiés de faits de guerre, et de vie sous le régime de la DDR (Deutsche Demokratische Republik). 

Bien des passages pittoresques émaillent ce récit issu de ses archives personnelles, et aussi de situations cocasses où, un temps jusqu'à 1961, certains Berlinois ont choisi de passer la frontière du secteur Ouest de Berlin pour sortir de ce quartier dit libre mais enserré, pour s'installer à l'Est, ce qu'on ne décrit jamais...

Mais voilà encore un livre de plus, écrit par un journaliste de renom en Allemagne (chroniqueur de Der Spiegel) qui nous convainc de l'inanité du système autoritaire stalinoïde qui sévit en RDA, mais qui ne fait en aucun cas, et c'est tout le second volet auquel on exhorte l'auteur de se livrer, un témoignage contemporain sur l'évolution de son pays (côté ex-Est) depuis 1989, et au-delà de son pays.

Or, j'en reviens à cette famille sauvée pour 3 jours par une écrivaine française de renom. Souvenons-nous : il fallait donc à tout prix endiguer le communisme n'est-ce pas ? Faire tomber le mur de Berlin ? Sans surtout mettre en place de républiques sociales dans les pays de l'Est démantelés ? "Intégration européenne" disait-on, horizon de lait et de miel, non ?

20 ans après, on voit physiquement les effets de cette histoire dans nos rues de Paris, et ironie cruelle, au pied des établissements de luxe. 

Cette famille apparemment immigrée de l'est (Roumaine, Bulgare, Kosovare, allez, trève de pudibonderie) est une des millions de victimes de ce fanatisme euro-américain, drapé de l'épithète mélioratif "libéral". 

Des choses comme ça à nous faire regretter le "mur de la honte" et le "rideau de fer". 
Aujourd'hui c'est sont ces plus pauvres de l'est qui dorment dans le froid contre les rideaux (de fer) des magasins et ce sont nos riches murs (de la honte) qui abritent ces pauvres gens.

dimanche 29 septembre 2013

La Dette et Sur le chemin de l'école, vents contraires


Cette semaine deux documentaires sortent au cinéma, "La Dette" de Sophie Mitrani et Nicolas Ubelman et "Sur le chemin de l'école" de Pascal Plisson.


"La Dette" va faire un carton parmi les associations et autres réseaux comme Roosevelt, Utopia, et "Sur le chemin de l'école" de Pascal Plisson aura du succès parmi les pédago, instituteurs et professeurs de collèges en tête. L'un est bien distribué et soutenu par l'Unesco, et l'autre plus modestement par une coopérative et une poignée de donateurs anonymes.

Ces deux films nous placent face à deux messages totalement contraires : 
  • "l'effort individuel est récompensé" (Sur le Chemin de l'école) 
  • "nos efforts collectifs sont voués à l'échec" (La Dette)

"La Dette", fruit d'un labeur de trois ans de recherches et de nombreuses rencontres de personnalités, expose comment nos démocraties en sont arrivées à être court-circuitées par une économie fallacieuse qu'il convient d'appeler "économie de la dette", et quel est ce circuit qu'emprunte l'argent, circuit rarement dévoilé... Vous le savez assez,  il faudrait réduire les dépenses pour payer la dette. Les documentaristes s'attardent sur la logique de l'argument pour en vérifier la solidité ; et là, ça craque assez vite.

Le rare mérite de ce documentaire est d'être allé replacer les maux contemporains de nos équilibres budgétaires dans la perspective historique des rapports entre Banque et Etat, et de forcer le spectateur à réfléchir par lui-même en l'instruisant. Nombreux étaient ceux qui, parmi ceux de l'Espace St Michel qui ont assisté à la sortie du film en primo projection avec les réalisateurs, y avaient appris que l'argent d'un crédit prêté par votre banque vient d'être créé par son écriture-même !


 
Production d'une association (Régie Sud), La Dette est distribué par Direction Humaine des Ressources et projeté dans 7 salles en France
pour voir ou organiser la projection du documentaire, vous pouvez contacter le distributeur .


Au bout de tous ces chiffres, le mirage de l'argent-dette produit donc une absence de perspective, et se dresse devant nous autres, habitants des régions développées du monde où le chômage plane, où ses causes "structurelles" découragent le sens de l'effort des adultes comme des enfants, nous dressent les uns contre les autres dans une concurrence partout glorifiée, où même l'école est un marché à conquérir, s'il n'est déjà conquis. Les esprits des spectateurs, encore étourdis par la richesse des points de vue exposés dans La Dette et par la vision de son spectre quotidiennement brandi, se demande alors : comment sortir la tête de l'eau sous ce joug permanent ?

C'est à une refondation de notre pacte social et démocratique que les conclusions aboutissent, replaçant l'argent comme un bien commun capté et capturé. On note au passage les brillantes explications de l'économiste Benjamin Coriat, moins connu que Bernard Maris et des critiques portées au monde de la finance par un Pascal Canfin pas encore Ministre au moment du tournage, pas encore réduit au silence, en bon Vert de gouvernement qu'il est.

Dans nos pays sclérosés par leur dette publique, nos collectivités n'auront bientôt plus les moyens d'assurer une école au niveau où nos pays l'exigeraient... Ah, c'est déjà le cas ? On se le dit quand on voit la fuite de nombreux enfants vers les écoles privées. La marchandisation des savoirs et de la culture fera basculer la dette publique au service des dettes privées (qui sont en France, rappellons-le, 4 fois supérieures à la dette publique : sept mille milliards d'€).

Profusion de perspectives au contraire pour ces quatre enfants suivis par Pascal Plisson sur les chemins de leur école, tant en Argentine qu'au Maroc, au Kenya ou en Inde. Leurs obstacles à eux sont naturels, et se dressent devant tous, quand ici les montagnes s'aplanissent pour certains...

Ces enfants pleins d'énergie, revigorés par le chaotique et froid chemin des montagnes, par leur longue marche au grand air des pampas et de la savane (on pense alors aux pauvres poumons de nos petits parisiens qui partent le matin... toussez svp), pour qui l'école signifie bien une précieuse conquête, pour qui l'effort est encore récompensé, ont devant les yeux le rêve de leur vie.

Sur le chemin de l'école, de Pascal Plisson, 2013


Ce qu'on perçoit du film, c'est que par ce chemin, sur ce chemin, long, difficile, caillouteux, il y a la solidarité, l'école de la vie. Il est en soi une école, ce chemin. Il est frappant de voir le développement physique de nos bambins marcheurs, ou cavaliers, comme ce petit Carlos, Argentin de dix ans pour qui la sellerie de cheval n'a aucun secret et qui veut devenir ingénieur agronome ; cette jeune marocaine du même âge qui franchit les cols avec ses camarades, qui requièrent l'aide d'habitants pas toujours solidaires des écolières.

Cela tranche assez avec le cliché du d'jeun's décrit dans la célebre pub "animalière" pour La Poste ou encore le spectacle télévisuel du fils de bourge parvenu qui dit n'avoir rien appris à l'école (peut-être parce qu'il était inutile d'y apprendre quelque chose tant son insertion sociale ou ses moyens de subsistance étaient assurés d'emblée).

Là, on assiste au parcours de ces gosses, au sens physique et symbolique du terme, à la réussite de ces enfants-là et l'on se dit qu'après tant de peine endurée il n'y a pas d'échec possible. 
 
De prime abord, on aura de la compassion pour ces quatre enfants, car après tout, c'est bien le sens du film, il y a bien dans le monde 100 millions d'enfants de plus de 5 ans qui travaillent dans des mines de kaolin, dans des usines de bijoux, aux basses-fosses des méthaniers... Mais ensuite, on a de l'envie : eux quatre, pour qui le chemin agit comme une pédagogie au sens premier du terme, sont encore au contact de choses fondamentales, de la nature, du danger (n'y a-t-il pas plus initiatique que ça ?) Apprendre en faisant, en marchant, en découvrant, apprendre avec le corps, tout ce qu'on a oublié... En marchant, en allant là-bas s'instruire auprès d'un maître respecté et obéi, ils prennent leur destin en main ; ce sont quatre enfants qu'on peut finalement et malheureusement qualifier de privilégiés. Le film embue nos yeux lors de ces quatre insertions de paroles d'enfants, à la toute fin d'un film quasiment muet.

Je ne suis pas absolument pas accord avec la critique blasée par sa soirée de projo-presse de la journaliste Louise Tourret (Slate) qui aurait voulu voir un Envoyé Spécial et a vu un documentaire de cinéma. Car ce film pour une fois silencieux (!) minimaliste, sans didactisme aucun, donne à voir, et nous renvoie à nous-mêmes. En particulier aux problèmes endurés par tous les profs de nos terroirs... (toussez encore, svp)
 
Au sortir de la projection de ces deux films dans la même semaine on peut avoir un beau panorama de l'état du monde en 2013. Entre ceux qui pensent que nos lendemains refleuriront sur les ruines et ceux qui pensent que tout est encore à construire, ceux qui ont simplement espoir et ceux qui commencent à le perdre, ces deux films se parlent.

"Sur le chemin de l'école" est très consensuel. Il a d'ailleurs été présenté en grande pompe à l'institut du Monde Arabe devant un parterre de journalistes et de politiques. Il devrait avoir un beau succès d'ici quelques mois, quelques années dans toutes les écoles de France et même au-delà, vous pouvez en être sûrs (c'est le bon coup qu'a su flairer Disney France, son distributeur, sinon, un tel format de documentaire, sans commentaire, aurait plutôt trouvé son chemin dans les petites salles indépendantes dites d'art et d'essai).

"La Dette" est un documentaire clairement didactique et clivant. Il a la capacité de semer le trouble dans l'ordre public. Il entend remettre "le hold-up du siècle" au cœur du débat dont les citoyens de tous les pays du monde devraient se saisir. Il mérite d'être vu, diffusé, et mis en avant dans les medias. Mais je ne suis très pas optimiste quant au courage de ces mastondontes à affronter de plein-fouet leurs contradictions et la vacuité de leurs sempiternels arguments revolver.

dimanche 15 septembre 2013

Fraude fiscale : il y a bien près du Capital à la roche Monégasque

«Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée» disait le ministre des finances de Franklin Roosevelt. Que les justiciers nomment leurs bourreaux : il y aurait des prises record d’argent liquide transitant par les autoroutes au dos des sièges avant, au-dessous des bas-de-caisse de mercos banalisées. Il y aurait des territoires peu regardant sur l’origine des fonds apportés, et qui en sont même dépendants. On parle alors toujours de la célèbre Confédération hermétique, beaucoup moins de Monaco (toussez svp), du Lichtenstein, de Chypre ou d’Andorre...

Or, cet Etat religieux est une pustule sur le visage de la France. Il ne possède ni armée ni monnaie. Les recherches sur le site du "Gouvernement Princier" n'indiquent bien évidemment rien sur ce chapitre. Ni d'ailleurs le site de la Préfecture de Nice.



Pourtant on trouve sur le site de la C.I.A la mention de l'autorité militaire qui protège ce non-pays. Regardez bien, cette mention ne se trouve nulle part ailleurs :

cliquez pour agrandir


Par ailleurs, fiscalement, on lit dans le Figaro d'avril 2013 : "En dehors des ressortissants français et américains qui payent leurs impôts dans leur propre pays, les personnes résidant à Monaco ne sont soumises en Principauté à aucun impôt sur le revenu, sur les plus-values ou sur le capital." 

La Convention fiscale passée avec ce casino en plein air, vieille de plus de cinquante ans, nous fait renoncer à 1 Milliard d'euros par an.



Or, qu'est-ce qui empêche la France, via l'armée française qui protège le Rocher, de saisir ce territoire demain matin, afin qu’il redevienne ce qu'il est, une commune soumise aux Droit Français ?


Il y aurait donc ici, la justice le dira-t-elle, des ministres nommés pour lutter contre la fraude et qui fraudent eux-mêmes ? Des multinationales et des particuliers fortunés qui ne paient pas d’impôt sur des territoires dont ils profitent des infrastructures et des systèmes de protection sociale pour eux-mêmes et leurs employés ?  Le scandale est donc connu et patent. On conspue le Depardieu, le Cahuzac et l’on oublie mieux les quelques 9000 français qui auraient des billes en Suisse (voir l’audition du banquier de Pierre Condamin-Gerbier au Sénat en juin 2013). 

Là,  le mythe libéral classique qui voudrait que le capitalisme produise de la valeur honnêtement prend un coup dans l’aile et sérieusement. Rappelons seulement que, s’il y a des hommes peu vertueux, il y a des institutions qui le sont moins encore. (On peut aussi se reporter au documentaire d’investigation de Xavier Harel (Maha prods) diffusé sur Arte le 10 septembre 2013. )

Nous sommes entrés depuis l’éclatement de l’Affaire Cahuzac dans une médiatique chasse-à-l'homme qui a du mal à masquer ce qu’elle entend ne pas traiter : la préservation de territoires d'exception. 

Parmi ceux-là, un territoire dont on a du mal à parler en France*, car le Président de la République en est un hôte décoré, et accessoirement Chef de l’Etat-Major des Armées qui le protègent : la petite ville française de Monaco.

Cette Principauté incarne bien la turpitude de ces hôtels de luxe, souvent bâtis face à la mer : à quinze kilomètres de Nice, et si près de Neuilly-sur-Seine ! Le halo de prestige et de culture qui l’entoure fait illusion : la mer, le cirque, la Formule 1... 


En ce moment, il se fait discret en ce moment ce «véritable état souverain», catholique sûrement, pris au milieu des terres d’une nation aussi laïque et républicaine que la France.



Racines martyrologiques

Le symbole était prémonitoire : la création de Monaco remonte à l'an 304 où dit-on, du corps de la martyre Dévote s'échappa une blanche colombe. Depuis, chaque année, le 27 janvier, en présence de la famille souveraine, une barque de pêcheurs est brûlée et on laisse échapper une colombe, symbole de l'esprit de la Sainte, devenue patronne de la ville de Monaco. 


c Valérie Hache AFP
L'ironie de l'histoire veut qu'aujourd'hui les encaisses monétaires se font avoirs fiscaux et au printemps la Finance se faisant baladeuse, celle-ci se fait colombe. D’une frontière à l’autre, il n’y a que l’espace d’un trottoir à Monaco. Français à gauche, Monégasque à droite, c’est dire si l’évasion y est aisée, et s’il ne manque à son Prince amidoné la voix d’un Francis Lopez pour que l’image soit parfaite.

Depuis 1918, un Traité donne à cette ville le statut de Nation, entretenant avec la France des rapports de bon voisinage, et parlant même d’amitié «protectrice». La fille aînée de l’église a donc une petite sœur. Monaco est depuis 1993 Etat membre à l’ONU, jouit d’un Représentant permanent, infiniment plus consensuel que l’observateur de la Palestine sur son petit strapontin.

Paradis fiscal, paradis réglementaire, enfer social 


Or, dans le contexte actuel de Glasnost et à demi-volontaire de la part de nos discrets édiles, on peut recadrer trois petites choses :

Monaco, royaume de toutes les étrangetés, dégage chaque année 4 Milliards € de richesse supplémentaire (P.I.B). Comme on ne dénombre que 33 000 habitants, libres de tout impôt sur la fortune, de tout impôt foncier, dont les transactions bancaires s’effectuent sous couvert d’anonymat, disposent d’une législation aménagée pour les sociétés off-shore.
Calomnie ? Le site Princier lui-même s’enorgueillit :

"Le seul impôt direct perçu en Principauté est l’impôt sur les bénéfices (industrie et commerce). Il n’existe en Principauté ni impôt sur la fortune, ni taxe foncière, ni taxe d’habitation."
Ni même sur les métaux précieux entre particuliers : «La taxe n’est pas perçue lorsque le vendeur fait commerce des métaux précieux à titre professionnel». (Site "Service public" sic !)

Et même comme cela, chaque année ce village français dégage 250 millions €/hab., tout simplement le P.I.B par habitant le plus élevé du monde… (Portugal, 23 000 € /hab. et France, 35 000 €/hab.)

Donc, Monaco est plus qu’un paradis fiscal, mais un vrai paradis bancaire, fiduciaire et judiciaire. Cette fabuleuse richesse a bien sûr un prix, et je crains que ce soit d’abord nous qui le payons, nous, citoyens de nations martyrisées par des paradis fiscaux qu’elles protègent. Absurde ou hypocrite, au choix.  

600 Milliards d’Euros auraient fui la France (alors que nous, citoyens Français, déboursons 50 Milliards d’Euros en Impôt sur le Revenu et la même somme en remboursement des intérêts sur la Dette) pour fleurir les comptes en banque de sociétés-écrans (trusts) qui utilisent des prêtes-noms, mais dont les bénéficiaires sont des personnes privées bien réelles. Tiens ! Pas d’austérité à Monaco.

Déjà en 1959, le ministre Duhamel rappelait dans le Monde Diplo les échanges de bons procédés entre nos deux juridictions :

 «La France assure la défense de Monaco, et en échange le prince s'engage à respecter les intérêts politiques, militaires, navals et économiques de la France».

Vous avez bien lu «...à respecter les intérêts économiques...»

N’y a-t-il pas cas de rupture de ces belles intentions, dix fois obsolètes et mille fois trahies ? 

En 2000, l'Assemblée nationale elle-même dans un rapport, pointait certains dysfonctionnements (pour rester poli) concernant les difficultés judiciaires avec Monaco : «les dispositions permettant au Président d’un Tribunal de Grande Instance français d’autoriser (…) ses agents à effectuer des visites domiciliaires sur le territoire monégasque pour la recherche de délits douaniers sont inopérantes. En effet, les autorités monégasques exigent que ce magistrat soit accompagné d’un officier de police monégasque en sus de l’officier de police judiciaire français

Puis les Députés, plus loin, de se plaindre des gains perçus à Monaco :

 «Bien que la surveillance des états reprenant le détail des gains dans les casinos soit opérée en France par l’administration des douanes, cette pratique n’est pas étendue au casino de Monaco dont le contrôle relève des seules autorités locales.» Le fameux casino de Monte-Carle...

Alors, question marginale ? L’Assemblée pointait aussi une difficulté de taille sur les filiales d’entreprises installées à Monaco : «… une filiale peut opposer le secret bancaire à la transmission vers sa maison-mère d’informations sur un client. Cette étanchéité ménagée par la législation monégasque sur le secret professionnel est contraire aux principes de Bâle.» etc. etc...

Or, François Hollande, dans un discours prononcé à L’Elysée en mars 2013 disait : - « Je considérerai comme paradis fiscal tout pays qui ne coopérerait pas pleinement avec la France » Mais le Président n’a pas dit ce qu’il adviendrait de celui-ci… quelles mesures de rétorsion subira-t-il ? Aucun.

Mafias de tous pays, donnez-vous la main


Alors, peut-on oser menacer Monaco ?

Que des banques privées dont le métier est de faire le plus d’argent possible aient trouvé à Monaco une clientèle de rêve, on veut bien le comprendre. Mais je ne veux pas croire, alors qu’on vit sous la menace sociale (non-partagée à Monaco) d' une austérité à la Grecque, je ne veux pas croire que les différents gouvernements aient trouvé des avantages à l'existence de ce paradis fiscal aux portes de l'Hexagone, et ne se soient pas donné les véritables moyens d'agir...

Ma préconisation est, je le crains, autrement plus radicale que des renforcement de règles qui seront détournées. Pourquoi diable continuer à protéger des intérêts juteux de personnes privées et morales, dont il faut taire à tout prix le nom, dont il faut respecter la propriété privée jusqu’à tolérer sur notre sol, dans notre dépendance nationale, des sociétés créées précisément là pour faire en toute tranquillité du dumping fiscal ?

D’ailleurs, détendons l’atmosphère, même les clubs de foot de Ligue 1 déplorent n’être pas sur un même pied d’égalité face à l’A.S Monaco, qui joue pourtant au sein de la F.F.F ?

Pointons ce fait : Monaco n'a pas de monnaie propre, pas d'armée, celui qui fait office de Premier ministre de Monaco est le Préfet de police de la Région P.A.C.A, et l’on pourrait multiplier les exemples de la prétendue «souveraineté» de Monaco.

Venons-en au fait : Qui empêcherait l’Etat, via la Gendarmerie nationale, de saisir ce territoire demain matin, qu’il devienne immédiatement une commune soumise aux droit français ? 

Et quelle armée viendrait alors défendre les intérêts de Monaco, sinon la nôtre ? Cœur de la Nation n’est-ce pas, l’Armée Française, en vertu des Conventions d’amitiés franco-monégasques a de facto l’ordre de protèger celle qui nuit à nos intérêts nationaux...

Schizophrénie militaire, absurdité érigée en Droit international. 


Manque-t-on d’argent ? Mais que n’a-t-on élu un Président qui déclarait comme son ennemi «la Finance» ? 

On trouverait dans ces coffres-là des mines d’argent caché et dû, dont il faut imaginer le volume ; de quoi récupérer bonne chère et combler les déficits budgétaires en tous genres, régler le problème de la dépendance nationale aux prêteurs privés qu’on appelle «problème de la dette publique», et surtout montrer l’exemple aux pays qui tolèrent sur leurs territoires ces cancers sociaux que sont les paradis fiscaux comme l’Angleterre tolère Malte, Jersey, ou la France Monaco...

Nommons-les, ces états : M. le Ministre Moscovici, ayez un peu plus de courage que le 15 avril dernier sur France-Inter (de 106’15 à 107’). Votre embarras du direct ce matin-là en disait long...

Les paradis fiscaux minent l'Etat de Droit en jouant sur la dissimulation, qu’ils favorisent le détournement de richesses publiques dans les Etats où fleurissent concussion et corruption.

On est bien loin de l’immoralité avérée d’un Jérôme Cahuzac, on pourrait même dire qu’il y a bien près du Capital à la Roche Monégasque.





Mise-à-jour depuis la publication de cet article sur Agoravox le 16 sept. 2013 : 


et
*

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/04/16/97001-20130416FILWWW00437-monaco-paradis-fiscal-le-roux.php




Les caisses sont vides :


Bonus :
4’00  d’explications animées


Évasion fiscale : comment des banques... par lemondefr


liens :

I. ONU
http://www.monaco-un.org/index.cfm?fuseaction=homepage&lan=e

II. Constitution monégasque
http://democratie.francophonie.org/IMG/pdf/Monaco.pdf

Sur l’histoire du foot et de l’A.S Monaco Didier Braun :
http://uneautrehistoiredufoot.blogs.lequipe.fr/2013/03/19/la-s-monaco-doit-elle-jouer-en-france/

III. Site Monégasque de promotion de l’installation à Monaco
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/monaco/presentation-de-monaco/

IV. Site Français des Affaires étrangères, chiffres sur Monaco
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/monaco/presentation-de-monaco/

V. Paradis fiscaux, article du Monde du 5 avril 13
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/05/tout-financier-off-shore-est-une-ile-hier-comme-aujourd-hui_3154901_3234.html?xtmc=of_shore_leaks&xtcr=1

VI. Vidéo exemple de fraude du Baron de Rotschild, par Le Monde :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/05/tout-financier-off-shore-est-une-ile-hier-comme-aujourd-hui_3154901_3234.html?xtmc=of_shore_leaks&xtcr=1


* Je ne compte plus les sites sur lesquels cet article a été refusé...

**Off-shore leaks, c’est 2,5 millions de documents qui ont été recueillis par un consortium international de journalistes d'investigation et ont permis une plongée sans précédent dans les réseaux de la finance de l'ombre.