mercredi 5 septembre 2012

L'histoire très-véridique d'Olivia, petite élève de Paris sans-CP

mise-à-jour : vendredi 7 septembre 2012 l'enfant n'a toujours pas sa place dans une école.


Re m-à-j : l'anecdote qui éclaire toute cette histoire la rend encore plus frappante. C'était la concierge de l'école.... vous comprendrez ce que je veux dire en lisant l'histoire très-véridique de la petite Olivia.


Petite histoire sans importance d'une élève de ce pays en quête d'une école. Olivia, 6 ans, a raté sa rentrée à la grande école.


Depuis (cinq) jours, la chasse au directeur est lancée : à Paris, l'inscription automatique de cette enfant, comme de tous les autres, n'est pas garantie dans l'école de son secteurEn effet, puisqu'il y a -on le sait- un secteur privé d'éducation, les écoles ne peuvent être assurées que l'enfant sectorisé sera bien inscrit. La liberté de ceux qui penchent pour le privé est sacrée !

Parents, vous aurez été prévenants, conscients que dans cette ville de Paris, et plus particulièrement dans cet arrondissement très riche d'enfants, il faut se battre pour à peu près tout, les activités extra-scolaires en tête. 

L'histoire du Conservatoire du XI° arrondissement de Paris et des queues nocturnes de leur primo-inscription avait fait le tour des médias en juin dernier (RTL, Europe 1, France 3, Le Parisien). La Mairie s'en souvient.

Cette fois c'est l'inscription à l'école publique en CP dont Olivia 6 ans est privée.

Fin juin, ses parents avaient -bien évidemment- essuyé un refus quant à une demande de dérogation. Bien entendu puisqu'il n' y a que 6% de demandes qui sont accordées, c-à-d les fils de profs qui y ont droit.

Le but de cette famille isolée à Paris, sans aide familiale, était de scolariser leur enfant unique là où des amis ont un fils du même âge, et pouvoir leur confier Olivia au besoin à la sortie de l'école. Bref. C'était trop pratique.

Lundi matin, à l'école , munis de la lettre, la directrice de son secteur a refusé catégoriquement, trop de CP. Dans l'école attenante, idem. Le directeur confiait au passage à ses parents qu'il faudrait peut-être attendre le lundi 10 septembre, de façon à ce que certains enfants soient revenus de vacances (!) pour avoir une chance d'avoir une place... Je croyais pour ma part que la rentrée avait lieu officiellement le 3 septembre !...

Olivia et ses parents eux, ne partent pas en vacances depuis trois ans...

Ce sera donc à eux d'attendre que ceux qui s'accordent des largesses aient pour agréable de bien vouloir obtempérer à l'obligation scolaire.

Et puis, mardi, c'est le miracle ! En se présentant dans l'école même où les parents avaient espéré obtenir une dérogation, voilà qu'une place se libère, et Mme la Directrice d'inscrire Olivia sur les registres. Le temps pour son père d'aller chercher la fiche en Mairie. 




Hélas ! C'était  sans compter la maniaquerie de certains employés territoriaux, revenus de vacances : à l'annonce de cette inscription possible, il parut bizarre, corne-bidouille, à Mme La fonctionnaire du Bureau des Ecoles, soudain transmuée en inspecteur Gadget de catégorie B, que ce soit la même école qui avait fait justement l'objet d'une demande dérogation refusée. Eh oui, la même... certes, mais la seule qui a répondu positivement.

Par conséquent, puisque c'est la même école et que ça vous ferait trop plaisir, c'est "non". Cette enfant n'ira pas dans cette école. Enervements, irritation. La petite fille qui se croyait déjà inscrite quelque part accuse le coup...

Mercredi, c'est la même Mairie qui appelle les parents pour leur indiquer que -malgré leurs efforts (!) à trouver une école qui veuille bien recevoir leur enfant, il n'y en a pas pour l'instant... Merci du coup de fil : eux en avaient trouvé une !

En définitive, jeudi 6 au matin, Olivia n'ira toujours pas à la grande école, et son père l'emmènera encore une fois au boulot...

Donc, Jeudi 6 au matin, ses deux parents ont occupé le bureau de la directrice du XI° qui avait laissé l'enfant dans le couloir alors que ses petits camarades étaient entrés dans les classes.

On fait un procès d'intention à ces parents qu'en fait l'administration soupçonne de vouloir forcer la dérogation demandée en mars. 

Des questions se posent au-delà de se demander si la Mairie de Patrick Bloche fonctionne vraiment bien. N'aurait-elle pas pu faire un effort au moins eu égard aux services que le père d'Olivia avaient rendus par le passé à la Mairie, en acceptant le mandat bénévole de Représentant du Maire au conseil d'établissement de l'une d'elles, où il avait bien travaillé puisque des protections routières ont été posées à sa demande. Mais l'équipe municipale a changé, est-ce là le fond de cet acharnement ? Nous voulons croire que non.

  1. On pourrait se demander pourquoi un citoyen prêt à respecter les règles ne soit pas prioritaire sur ceux qui se la coulent douce en prolongeant leurs vacances ? 
  2. Pourquoi ce devrait être à lui d'être chargé d'un problème qu'il n'a pas créé, et pour lequel de plus, il a trouvé une solution ?
  3. Quand ces employés comprendront-ils que les parents se gèrent mieux eux-mêmes ?

Il y a trop d'enfants dans certains arrondissements, pour les crèches, pour les associations d'éveil en tous genres, pour les écoles publiques même, alors on se dit que les bo-bos finiront bien par se lasser et inscrire leur gosse dans le privé... Dans les mairies, on gère la pénurie  en se défaussant sur le privé. C'est à la mode en social-démocratie. Nous en sommes une et nous y sommes. Alors c'est le public qui est privé de service.



Sauf que tous ceux qui ont l'air de bons bo-bos de service se crèvent le c.. en loyer et encore en impôts locaux, et n'ont pas les moyens d'inscrire leurs enfants à l'école privée, cette école payante qu'ils considèrent pourtant eux-mêmes comme un scandale républicain.

Eh oui, vous l'avez compris. L'Inspecteur d'académie nous faisait appeler le vendredi 7 septembre à 19 h 30 : l'inscription aura lieu dans son école de secteur la directrice est prévenue. Elle y est obligée.
Le matin, en me rendant sur les lieux je retourne voir la "directrice" qui nous avait accueillis le lundi précédent : stupéfaction, une autre dame vient vers moi et se présente gentilment  comme LA directrice. 

L'autre, n'était en fait que la concierge de l'école ! ...

Il y a des fautes professionnelles, lourdes, qui méritent des claques.











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