L'université Paris Dauphine vient de décider de fixer jusqu'à 4.000 euros par an les droits d'inscription pour 44 de ses 105 masters contre 231 euros actuellement.
La Fac Dauphine persiste ainsi à sortir des cadres qui régissent l'université en France pour jouer à fond la carte de l’élitisme.
En février 2008, à l'annonce d'une première augmentation de ce type de la même université, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, rappela que le projet de Dauphine était illégal. Mais depuis, la Ministre-candidate de l'UMP pour l'Ile-de-France reste bien discrète sur le sujet !
La Fac Dauphine, c’es l’exemple des Facs-Pécresse de demain !
Non aux facs de riches !
La loi L.R.U Loi Relative aux libertés et responsabilités des Universités) que V. Pécresse a fait adopter organise encore davantage l'autonomie et la mise en concurrence des universités.
C’est la porte ouverte à l’explosion des frais d’inscription, la mise en concurrence entre Facs de riches et facs de seconde zone, la ségrégation sociale dans l’accès aux diplômes !
Non aux facs du CAC 40 !
C’est aussi la porte ouverte aux facs soumises à la marchandisation, dépendants des intérêts des grands groupes privés. C’est la casse des diplômes nationaux, la fin de l’indépendance de la recherche et la mort de la laïcité de l’enseignement public supérieur au mépris des savoirs et de la culture.
Ne les laissons pas faire !
Avec la liste « Ensemble pour des régions à Gauche », portée par le Front de Gauche et un large rassemblement d’organisations et de personnalités du mouvement social, nous nous opposons à l'augmentation et à la différenciation des droits universitaires. Nous refusons que l’Université française soit soumise toujours davantage aux lois du marché plutôt qu'aux principes républicains de l'Education nationale.
La Région Ile-de-France doit contribuer à la résistance contre ces projets de démantèlement du service public de l'enseignement supérieur en organisant des assises de l'Université et de la Recherche en Ile-de-France pour un contre-projet à la loi LRU.
C’est le Président Laurent Batsch de Paris-Dauphine qui le dit : « La mondialisation nous impose des investissements pour développer Dauphine. […] On parle aujourd'hui des frais de scolarité, mais pour trouver des fonds, nous avons lancé une Fondation pour chercher des mécènes […] nous avons aussi créé des chaires soutenues par des entreprises, telles que la chaire « Ville et immobilier », financée par le Crédit foncier, la chaire sur « le Management de la diversité », soutenue par EADS, La Poste, la Macif, GDF-Suez et SFR) ou encore la Chaire de Géopolitique […] financée par AREVA et Air France. […] Pour rester dans la compétition internationale, Dauphine doit mobiliser des moyens, et les chercher partout où ils se trouvent. » * l'Express du 4 février 2010
Demain un master Mac Donald ou Dassault ? La réalité dépasse déjà la fiction !
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